Alphonse Tavan naît le 9 mars 1833 à Chateauneuf-de-Gadagne dans le département de Vaucluse.
Il est le moins connu des fondateurs du Félibrige dont il est majoral.
De souche paysanne il ne reçoit d’autre instruction que celle de l’école primaire et passe plus de temps courbé dans les champs que penché sur les livres scolaires.
Cependant la muse de la poésie l’a touché de sa grâce et il compose des vers dès qu’il a un instant de répit. Ses poèmes empreints de la naïveté paysanne du XIX° siècle sortent du cœur décrivant ses joies et ses peines du quotidien.
Son compatriote Paul Giera, Castelnovin lui aussi le remarque et l’invite aux réunions des poètes provençaux de Font-Ségugne. C’est ainsi qu’il se lie avec Joseph Roumanille, Frédéric Mistral, Théodore Aubanel, Jean Brunet, Anselme Mathieu et participe à la création du Félibrige le 21 mai 1854.
Le temps des malheurs
En cette époque la conscription se fait par tirage au sort. Ce dernier lui est défavorable, c’est ainsi qu’il est envoyé à Rome où Napoléon III envoie ses troupes pour protéger le pape.
Hélas il y contracte la malaria mais à quelque chose malheur est bon car cette contamination lui vaut d’être réformé.
Renvoyé en France il ne peut plus travailler les champs et entre à la compagnie PLM.
Alors qu’il est en poste à la gare de Rognac, il rencontre celle qui deviendra son épouse, Apollonie Désirée Arnoux.
Les épousailles ont lieu en 1865, l’année suivante naît un fils mais comme c’est souvent le cas à l’époque l’enfant meurt à l’âge de six jours. L’année suivante, arrive une fille qui semble ne pas devoir connaître le funeste destin de son aîné.
Hélas le sort s’acharne; en 1868 sa jeune épouse âgée d’à peine 22 ans disparaît et en 1872, sa fille décède à l’âge de 5 ans.
Alphonse Tavan marqué par ces deuils successifs et cruels ne se remariera pas.
Le dernier des primadié
En 1904, il ne reste plus que lui et Frédéric Mistral pour célébrer les cinquante ans du félibrige.
Il décède à Chateauneuf-de-Gadagne l’année suivante
Claude Boyer