Martin Fourcade
Le biathlon, vous ne connaissez peut- être pas. Il s’agit de glisser sur des skis de fond et de s’arrêter pour tirer à l’aide d’une carabine sur des cibles situées à 50 mètres, minuscules quand on tire couché, de la taille d’un CD quand on tire debout. Pas facile, surtout quand il neige.
Le premier arrivé lors des poursuites ou des Mass starts ou celui qui a mis le moins de temps lors des Individuelles ou des Sprints à gagné. Vous me suivez, c’est simple. Je n’ai pas une grande attirance pour les armes à feu mais je reconnais que ce sport est télégénique. Je ne manque aucune compétition quand je suis chez moi.
Le ski de fond sans carabine est d’un ennui mortel pour le téléspectateur. Des gens emmitouflés qui glissent sous les sapins, ça lasse vite. La dernière rencontre avant les J.O de Corée avait lieu à Antholz en Italie dans les montagnes du Sud Tyrol qu’à Rome on préfère appeler Haut Adige.
J’ai assisté aux six compétitions, 3 masculines et 3 féminines. Les dames n’ont pas fait des bélugues mais le catalan Martin Fourcade (en photo) a gagné la Mass sart, la reine des épreuves. Une sono mal réglée nous abreuvait de commentaires en allemand « officiel » ou dans le dialecte tyrolien, je n’ai pas pu distinguer. En tout cas ce n’était pas de l’italien.
Je me suis mis à rêver. Le jour où une sono mal réglée égrènera des commentaires en occitan alpin à Allos, Isola 2000, les Orres, Pra Loup, Serre Chevalier…. la partie sera gagnée. La langue d’Oc sera devenue langue officielle, à l’égal du français, dans la région Paca ou peut- être Sud- Paca. A moins que d’ici là notre région s’appelle Provence, nous sommes nombreux à le souhaiter.
André Abbe