En pensant aux cadeaux que je pourrais faire à mes petits-enfants pour la Noël
Il m’est revenu à l’esprit un mot qui a disparu du vocabulaire du français tel qu’on le parlait autrefois, c’est à dire riche de mots du provençal.
A propos d’un homme qui aimait jouer avec les enfants, prendre soin d’eux, les amuser, on disait qu’il était “enfantolier”. Je croyais qu’il s’agissait d’un mot de mon village mais non, je l’ai trouvé dans le Trésor du Félibrige, le précieux dictionnaire en deux volumes de Frédéric Mistral.
Le mot ne s’applique pas aux dames, elles sont “enfantolièras” de naissance ! Les hommes enfantoliers de la génération de mes parents représentaient une faible minorité. L’éducation des enfants était une affaire de femmes, les hommes avaient mieux à faire. Le plus souvent ils intervenaient pour réprimer.
D’un garçon qui aimait être cajolé, on disait qu’il était “manèu” ou “manèla” pour une fille. C’était un brin péjoratif, à l’époque le bien être des enfants était moins prioritaire qu’aujourd’hui.
André Abbe
Photo : lexilogos