Quand tu vas au Mali en voiture

En 1982, le Provençal André Abbe part revendre sa Renault 4L au Mali. Il a quitté sa Provence natale pour l’Afrique. En route, pas de radars mais des panneaux improbables…

Photo : André Abbe

Souvenirs… la destruction de radars au bord de nos routes m’a fait revenir en mémoire un lointain souvenir.
En 1982, plus de 20 ans après l’indépendance du Mali, j’avais retrouvé un panneau routier de l’époque coloniale annonçant la présence de virages sur la piste. L’agent de l’équipement qui l’avait installé ne manquait pas d’humour, des virages il y en avait partout.
Roulant en compagnie de copains en 404 Peugeot, j’étais allé vendre à Bamako ma 4L Renault qui ne voulait pas démarrer quand il faisait froid (c’est pas une blague).
La photo a été prise dans la région d’Hombori. Je ne recommande à personne de s’y rendre aujourd’hui.

Le voyage a duré 2 semaines, via Almeria, Melilla, Maroc, Algérie sur la piste de Bidon V, Gao, le pays Dogon, Mopti, Bamako. La traversée Nord- Sud du Sahara n’a posé aucun problème, à part le franchissement d’une colline dont j’ai oublié le nom. Nous avons échappé au cram- cram qui détruit les pneus. Le passage entre Gao et Mopti a été le plus difficile car les bolides du Paris- Dakar (c’était un des premiers) avaient détruit la piste. La 404 de Charly y a rendu l’âme, nous avons tous les quatre continué sur la 4L. Il parait qu’il y a maintenant du goudron entre Gao et Bamako, je ne pourrai pas en profiter. Je n’y retournerai plus.

Ma 4L a servi de longues années à Georges, mon ami médecin qui transportait médicaments et vaccins à l’arrière en parcourant la brousse.

Pour les fans, retrouvez le livre PDF passionnant des 30 ans de la Renault 4L édité ici : https://fr.renaultclassic.com/wp-content/uploads/2012/07/Renault-4-T2.pdf
On y apprend que la voiture était produite dans 28 pays. C'était la mondialisation avant l'heure !
Source : Renault Classic (lien vers le livre juste au dessus)

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% commentaires (2)

Quand j’ai fait la route en 2008 pour la première fois on ne pouvait déjà plus passer par le Sahara. Nous aussi sommes passés par Mellila et avons ensuite piqué sur Agadir et descendu tout le sud marocain. Essaouira, Tan-Tan, El Ayoune, Dakhla…nous sommes rentrés en Mauritanie à Nouadhibou puis Nouakchott et avons pris plein est via Aleg et Ayoun el Atrouss. Nous sommes rentrés au Mali à Gogui puis Bamako. Nous avons mis 3 semaines la première fois et plus d’un mois la seconde car nous avons connu pas mal de galères mécaniques mais nous avons pu mener les voitures au bout grâce à la débrouillardise d’un mécano marocain puis mauritanien.
Je suis allé pour la dernière fois au Mali en 2014 et déjà c’était chaud, on sentait une atmosphère électrique. Pas contre les blancs mais une tension bien palpable.
Quel dommage, ce pays et les Maliens méritent vraiment d’être connus.
Je me souviens avoir marché dans Bamako à une heure du matin, en rentrant du cinéma du Centre Culturel Françaistout seul et je n’ai jamais eu le moindre problème….
Quel gâchis…
Et je confirme, il y a le “goudron” comme on dit là bas de Gao à Bamako…
Bonne soirée…
Claude Boyer..

Je connais très bien le Mali, j’ai fait partie d’une ONG, nous avions construit des écoles, des centres de santé et je continue à l’heure actuelle à parrainer deux petites filles à Kanadjigila près de Bamako.
J’ai fait le voyage en voiture deux fois, en 2008 et 2010 via l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie.
Quelle aventure, un souvenir inoubliable !
Je suis toujours en contact avec quelques amis et la situation est terrible.
Quel dommage de ne plus pouvoir y aller…à moins d’avoir des envies suicidaires…
“Quelle connerie la guerre” disait Jacques Prévert
Claude Boyer.

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