“Cal laissar cantar los gals”
“Il faut laisser chanter (payer) les coqs (jeunes hommes)” disaient autrefois en Languedoc les mères à leurs filles qui partaient au bal le dimanche après- midi.
“Gal” sur la rive droite du Rhône se dit “gau” (prononcer gaou, avec l’accent tonique sur GA) . Le galuchou c’est le jeune coq. D’un jeune homme qui fait le cacou – qui fanfaronne, qui frime- on dira “Regardez moi ce galuchou !”
Gal est un nom de famille répandu en Provence. Celui que vous voyez sur la photo est le coq occitan d’Italie de la vallée Varacho (Varaita). J’ai oublié le nom que lui a donné son patron mon ami Jan Peire de Bousquié. Le coq précédent s’appelait “Merkel”, Jan Peire trouvait des ressemblances.
Vous me direz, que vient faire cette histoire de coq et de gal chez Passadoc ? C’est que Yannick Bestaven d’Arcachon (Gironde-Nouvelle Aquitaine) a gagné le 28 janvier dernier, cocorico, le Vendée Globe, tour du monde en solitaire sans escale, sur son bateau “Maitre Coq” (ce n’est pas de la pub c’est de l’info). Il n’était pas parmi les favoris, “Maitre Coq” n’était pas un voilier de la dernière génération. Avant d’arriver en Vendée, les voiliers voguent dans le redoutable golfe de Gascogne.
C’est là que le seul marin allemand de la course a heurté un bateau de pêche et qu’il a perdu toutes ses chances de gagner.
Hors sujet: connaissiez vous ces deux vers de Victor Hugo ?
“Gal, amant de la Reine, alla, tour magnanime
galamment de l’arène à la tour Magne à Nîmes”
Ce sont des vers dits “olorimes”
André Abbe