J’ai vécu mon enfance dans un milieu familial occitanophone. Des miliers de mots du provençal étaient utilisés. Certains au fil des ans m’étaient sortis de l’esprit.
A l’exemple de “galapian” dit à propos d’un garnement, d’un mauvais garçon. Il a fallu que j’ouvre un recueil de l’hebdo “Veillées des Chaumières” de novembre 1877 pour retrouver ce mot. Un des personnages de “la Fille du Juif Errant” de Paul Féval est M. Galapian décrit par Féval comme “homme mauvais et de mauvaise mine”
La “Veillées des Chaumières” était dans la bibliothèque des mes parents et enfant, quand je feuilletais les pages, les images me foutaient la trouille.
Pourtant Féval était né à Rennes en 1813 d’un père originaire de Troyes. Comment Galapian lui est il parvenu ? Je suppose qu’à Paris où il vécut, il a entendu des mauvais garçons toulonnais et marseillais parler provençal pour ne pas être compris des Parisiens. En tout cas ce Galapian n’est pas arrivé par hasard sous sa plume. L’argot français est clafit de mots du provençal. Nous en reparlerons.
André Abbe