Son magnifique bâtiment tout au bord du Rhône, ses jeux anciens en extérieur, son chaland des années 60. Pas 1960, mais 60 après JC ! Visite aux gladiateurs du Musée départemental Arles antique (Bouches du Rhône). André pour les photos et le texte, Claude pour l’illustration. Bienvenue à bord !
Je passe rarement par Arles sans m’arrêter pour faire une visite au magnifique Musée Archéologique.
Cette fois ci, j’ai vu l’exposition temporaire “Si j’étais… gladiateur ou gladiatrice !” et j’y ai appris beaucoup de choses sur ce sujet que je croyais connaitre grâce, entre autres, au cinéma.
L’empereur romain qui met le pouce en bas pour signifier qu’il faut tuer le perdant, c’est du bidon ! On doit ça à un obscur peintre du XIXe siècle.
La mort à l’issue de chaque combat, c’est faux. Il y avait des morts surtout parmi les débutants mais c’était relativement rare. Les anciens, les stars, ne mourraient plus dans l’arène… La vie ou la mort étaient décidées par les arbitres pas par l’Empereur ou les notables présents.
La tenue et les accessoires du “Murmillo” de la photo pouvaient changer d’une région à l’autre. Les gladiateurs d’Arles ne ressemblaient pas à ceux de Rome. Les gladiateurs les plus représentés car eux seuls ne portaient pas de casque étaient les rétiaires (en provençal, lo ret c’est le filet). Ils ne pouvaient pas affronter un autre rétiaire. Ils devaient combattre un secutor. Mais un provocator pouvait affronter un autre provocator, si j’ai bien compris. Le traex avait pour adversaire possible l’hopomaclus ou le murmillo.
L’information la plus étonnante est qu’il y avait aussi des gladiatrices.
Rome avait inventé l’égalité des sexes. Cette exposition est présentée de façon claire, précise et attractive…. hélas à cause de la covid 19 le visiteur ne peut toucher aucun objet. Or tout avait été conçu pour que les petits et les grands puissent porter les casques des différents gladiateurs, manipuler le filet du rétiaire en l’envoyant entourer un poteau de bois, comme cela se faisait lors des entrainements.
Dommage, l’expo avait été conçue bien avant l’arrivée de la covid. Je plains ses concepteurs qui voient une partie de leurs efforts anéantie. Il est à souhaiter qu’elle soit à nouveau présentée quand la covid se sera fait oublier.
André Abbe
Photos : petitplus/gigeojus-ekablog/antique-Mrugala/famille Egger-blogger/Jori-Avlis