La Gazette de Passadoc n°27 : Lavande et Provence

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  • Les QUIZ !
  • Le Groupe Passadoc raconte un peu… beaucoup… passionnément !
    Roquebrune-sur-Argens dans les années 50… L’organisation Todt… Célestin Freinet… Quatre résistants du secteur de Brignoles… Il a passé l’hiver à Cannes !… La récolte de la lavande… Les Médiévales de Rocobruno…
  • Quelques images d’ici, d’ailleurs, d’un peu plus loin.

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Ce monsieur a l’air bien austère… Il faut dire que son implication politique lui fit passer la moitié de sa vie en prison au point de mériter de surnom de “l’Enfermé”. C’est l’exécution des “quatre sergents de la Rochelle” qui décidera de cet idéal qui ne le quittera jamais. Mais comment s’appelle-t-il ? Petit indice : il est né dans les Alpes Maritimes

C’est Louis Auguste Blanqui, né le 8 février 1805 à Puget-Théniers. C’est un révolutionnaire socialiste français, souvent associé à tort aux socialistes utopiques. Il défend pour l’essentiel les mêmes idées que le mouvement socialiste du XIXe siècle et fait partie des socialistes non-marxistes. L’historien Michel Winock le classe comme l’un des fondateurs de l’extrême gauche française, qui s’oppose aux élections démocratiques, les considérant comme “bourgeoises”, et qui aspire à l’égalité sociale réelle.

Photo Amazon

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Photo L’Écho

Elle est née à Bordeaux en 1917 … Elle a traversé un siècle …
Elle fut surnommée “la fiancée de Paris”… Elle s’appelle…

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Danielle Darrieux ! Il serait illusoire de prétendre retracer en quelques lignes sa carrière, riche de 110 films en 80 ans. Longue carrière et longue vie : elle décède centenaire le 17 octobre 2017, à Bois-le-Roi (Seine-et-Marne).

Photo AmoMama

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Photo La Dépêche

Qui est donc ce peintre né dans le Var ? Vous ne pouvez pas ne pas le connaître tant la scène du film qui le rendit célèbre est cultissime !…

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Eh oui ! C’est Petit Gibus ! ou plutôt Martin Lartigue, né à Saint-Tropez en 1952. Inoubliable interprète dans La Guerre des boutons.

Photo Cinephagemaniac

Si j’aurais su, j’aurais pas venu !

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Dans quelle ville du Vaucluse se trouve cette majestueuse forteresse ?

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À Mornas. La forteresse se dresse sur un éperon rocheux de la rive gauche du Rhône, dominant le village, établi à son pied, et les environs. Elle eut une importance majeure de l’Antiquité à la Révolution française, à partir de laquelle elle tomba en ruine. Elle fut redécouverte dans le dernier tiers du XIXe siècle et fait depuis 1978 l’objet de nombreuses rénovations par les Amis de Mornas, une association de conservation du patrimoine.

Photo Wikimedia-Commons

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Photo La République de l’Est

Il est né dans le Gard au milieu du XIXe siècle. Économiste de renom, il étudia la baisse constante des taux d’intérêt ; dès 1895, il avait prédit qu’il se produirait d’ici 1915 “quelque chose d’important qui va modifier la donne“. La guerre de 1914 et l’apparition de l’inflation qui va sévir tout au long du XXe siècle lui donneront spectaculairement raison sur cette date. Mais de qui s’agit-il ?

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Il s’agit de Charles Gide, né le 29 juin 1847 à Uzès (Gard). C’est un économiste et enseignant français. Il est le dirigeant historique du mouvement coopératif français, le théoricien de l’économie sociale, le président du mouvement du christianisme social, fondateur de l’École de Nîmes et membre de la Ligue des droits de l’homme ainsi que de la Ligue pour le relèvement de la moralité publique. Professeur titulaire de chaire au Collège de France de 1921 à 1930, il est l’oncle de l’écrivain André Gide.

Photo Amazon

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Photo Provence Verte

Cette étrange construction se trouve dans le Var. Mais où et à quoi pouvait-elle bien servir ?

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Cette citerne de 500 mètres cubes a été construite en 1747 pour alimenter en eau les jardins du château de Saint-Martin-de-Pallières dans le Var. Lors de sa construction, c’est la plus grande citerne d’Europe ! L’acoustique remarquable du lieu permet d’accueillir en été des concerts de musique classique. Sublime !
La citerne est ainsi inscrite aux Monuments Historiques depuis 2003.

Photo Provence Verte

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Actuellement au Val de Grâce à Paris, elle honore un médecin né en Occitanie
qui fut un précurseur sous Bonaparte.
Comment s’appelle ce médecin ?

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Il s’agit Dominique-Jean Larrey, médecin et chirurgien militaire français, père de la médecine d’urgence, né le 8 juillet 1766 à Beaudéan en Occitanie et mort à Lyon le 25 juillet 1842. Chirurgien en chef de la Grande Armée, Dominique Larrey suivit Napoléon Ier dans toutes ses campagnes. Il fut un précurseur en matière de secours aux blessés sur les champs de bataille, pratiquant les soins sur le terrain le plus tôt possible, grâce à des ambulances chirurgicales mobiles.

Photo Wikipédia

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Guy Bouyer

Roquebrune-sur-Argens dans les années cinquante...

Une photo qui généra de sympathiques échanges !

Claude Boyer
– Que de changements ! Le cimetière était vraiment isolé à l’époque…
Jean Paul Dubroca
– Mes arrières-grands-parents y reposent.
Claude Boyer
– Les miens devaient y être aussi … et avant mes aïeux roquebrunois devaient reposer au cimetière sur lequel est maintenant la place Perrin.
Jean-Pierre Serra
– Guy, es-tu sûr de la datation ? Elle semble bien plus ancienne…
André Abbe
– Au début des années 50, Roquebrune c’était ça. Je reconnais ; nous jouions dans les bergeries en l’absence des troupeaux et sur les pauvadous autour. Depuis tout s’est déglingué…
Guy Bouyer
– Pas vraiment sûr … je n’ai en fait aucune date. Peut-être 1950, ou dix ans plus tôt ?!..

Et tous sont d’accord : on ne prononce pas le “s” d’Argens. “En provençal, on prononce “Ardjin”, précise André Abbe.

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Philippe Natalani

L’organisation Todt

Dès 1943, elle est chargée de fortifier la côte méditerranéenne en vue d’empêcher une invasion alliée. L’organisation Todt est indépendante des forces militaires allemandes bien qu’elle soit organisée de la même manière. Elle réalise les travaux conçus et planifiés par la Wehrmacht, recrute des travailleurs, assure l’entretien des édifices défensifs, et réquisitionne à sa guise.

En mai 1943, ses services centraux s’installent à Toulon. Un paquebot français, “Le Jean Lebon”, sert d’hôtel flottant à ses cadres et est coulé le 11 mars 1944.
Dans un court délai, 20 000 Varois seront enrôlés au service des Allemands. Le port militaire est remis en état par plusieurs centaines d’ingénieurs et spécialistes venus spécialement d’Outre-Rhin. Réparations et constructions navales reprennent. Des bateaux de guerre français sont également renfloués et réarmés.

En liaison avec le génie divisionnaire et les unités assurant la défense du littoral, les 1 250 membres de l’organisation Todt vont réaliser un système défensif fortifié tout le long de la côte méditerranéenne. Celui-ci consiste en l’édification d’obstacles sur le rivage et les axes routiers, observatoires, positions d’artillerie, casemates, abris qui se multiplient.

L’organisation Todt est plus particulièrement chargée de grands chantiers : abris collectifs contre les bombardements aériens, bases de sous-marins à Marseille et Toulon, aérodromes, etc… Un corps motorisé du parti nazi lui fournit des véhicules civils réquisitionnés. En raison de difficultés croissantes à trouver la main-d’œuvre suffisante et de transports, l’organisation Todt et le génie militaire ne réaliseront qu’un mince rideau défensif sur les rivages de la Méditerranée.

Le littoral méditerranéen est organisé en 4 grandes zones de travaux :
– secteur de Palavas à Port-Saint-Louis avec l’étang de Berre
– secteur de Marseille (île Verte et île de Ratonneau)
– secteur de Toulon (des îles d’Hyères à Agay)
– secteur d’Agay à la frontière italienne.

Au jour du débarquement, le 15 août 1944, et pour l’ensemble du littoral méditerranéen, l’effort de construction s’estime à :
– 510 ouvrages équipés et utilisables
– 200 ouvrages en constructionOccupé par des unités de peu de valeur (sauf quelques exceptions), écrasé par la puissance de feu des Alliés, ce dispositif linéaire de fortifications s’effondrera en quelques jours. Resteront efficaces à l’intérieur des terres, les hérissons défensifs.

Aujourd’hui, de nombreux vestiges de ces édifices militaires sont toujours bien visibles sur nos côtes méditerranéennes. Et pour une parfaite documentation et connaissance de ce système défensif de notre secteur, je vous invite à vous rendre sur le forum “Sudwall Superforum”.

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Célestin Freinet

Célestin Baptistin Freinet est un pédagogue français, né le 15 octobre 1896 à Gars dans les Alpes-Maritimes, mort le 8 octobre 1966 à Vence ((Alpes-Maritimes).

D’abord au Bar-sur-Loup, puis surtout à Vence, il développe avec l’aide de sa femme Élise Freinet, et en collaboration avec un réseau d’instituteurs, toute une série de techniques pédagogiques basée sur l’expression libre des enfants : texte libre, dessin libre, correspondance interscolaire, imprimerie et journal scolaire, enquêtes, réunion de coopérative, etc.

Militant engagé, politiquement et syndicalement, en une époque marquée par de forts conflits idéologiques, il conçoit l’éducation comme un moyen de progrès et d’émancipation politique et civique. Son nom reste attaché à la pédagogie Freinet qui se perpétue de nos jours, notamment via le Mouvement de l’École moderne. Certaines techniques développées par Freinet ont pénétré l’institution scolaire, elles ont également inspiré la Pédagogie institutionnelle et des approches plus libertaires, autogestionnaires. L’École Freinet, de Vence, devenue publique en 1991, est classée au patrimoine de l’UNESCO.

Du 20 mars 1940 au 29 octobre 1941, Célestin Freinet est interné comme communiste et syndicaliste dans des camps “français”. En 1944, résistant du maquis de Béassac, et membre du CDL des Hautes-Alpes, il réquisitionne le Grand Séminaire de Gap pour y installer un Centre Scolaire qui accueille des enfants de déportés, de fusillés, de prisonniers, de cas sociaux… et même “une petite juive que sa mère avait fait échapper du train en soulevant les lattes, les planches du wagon !”

De même, du matériel d’imprimerie à l’école, des petites presses “Freinet” furent utilisées pour la fabrication de tracts clandestins par des résistants… C’est la célèbre résistante Lucie Aubrac, dont le mari Raymond était le grand responsable de la Région Sud-Est, qui demande à Freinet d’aider Edmond Jean, responsable des 14 centres scolaires de la région provençale.

En 1945, l’École Freinet de Vence rouvre ses portes avec les enfants du Centre de Gap, dans des conditions matérielles extrêmement difficiles.

Quatre résistants du secteur de Brignoles (Var)

Dès le début du débarquement en Normandie, les résistants varois s’organisent pensant, ou ayant été informés à tort, qu’un débarquement en Provence devait se produire simultanément.

Mais très vite, il se révéla que c’était une fausse alerte. À Vins sur Caramy (83), les armes issues de parachutages dans le secteur, et qui avaient été sorties de leur cache pour être distribuées, sont réintégrées dans la grotte de Vins, pour être laissées à la garde de Dominique Logiacco et Jean-Baptiste Sylvain.

Mais les Allemands et leurs collaborateurs français connaissent l’existence de ces parachutages d’armes d’autant que l’un d’eux s’était fait par erreur en plein centre de Brignoles. Les perquisitions et les représailles dans le secteur s’enchaînent. Craignant que la cache soit découverte, les résistants décident de vider la grotte de Vins, et déplacent les armes dans les mines de Gragère à Cabasse (83), puis dans celle d’Engarden à la Celle (83) et enfin à la Baume Nord à Mazaugues (83).

Plus tard, ces armes équiperont résistants et maquis locaux pour leur combat pour les libérations du secteur lors du débarquement de Provence. Traquant résistants et maquisards, et recherchant les caches d’armes, les allemands parviennent à mettre la main sur quatre membres de la S.A.P. de Brignoles : Jean Mozzone, ses deux fils Eugène et Louis, et Théodore Linari qui sont arrêtés le 27 juillet 1944. Dès lors, les quatre malheureux sont soumis à un très long et pénible interrogatoire. Le 29 juillet 1944, ils sont tous les quatre conduits à la grotte de Vins. Malgré les menaces et les tortures, ils refusent d’indiquer où ont été transportées les armes qui étaient censées se trouver là. Les quatre valeureux sont fusillés sur place.

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Philippe Levieux

Il a passé l’hiver à Cannes…

Classé monument historique depuis 1984, le Belem est resté plusieurs mois à Cannes (Alpes Maritimes). Lancé en 1896 par les chantiers Dubigeon à Chantenay-sur-Loire, le un trois-mâts ” a vécu plusieurs vies sur lesquelles.Il est l’un des plus anciens grands voiliers encore naviguant au monde.

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André Abbe

La récolte de la lavande… à l’ancienne

Bulgarie 1982.

Lavande ou lavandin, le moment est venu à la mi-juillet de la/le récolter en Haute Provence. La coupe des fleurs est aujourd’hui mécanisée mais autrefois elle se faisait à l’aide de la faucille… comme le font ces dames que j’avais photographiées en Bulgarie en 1982. À cette époque, l’essence de lavande bulgare concurrençait l’essence provençale.

Le directeur de la Fédération Régionale de la Coopération Agricole avait appris que j’allais me rendre en Bulgarie et il m’avait demandé de photographier à l’occasion la récolte de la lavande dans ce pays qui était à l’époque derrière le rideau de fer. J’avais fini par trouver ce chantier où une vingtaine de femmes travaillaient sous la surveillance d’un contremaitre qui pesait la cueillette de chacune.

À mon retour, j’avais apporté ces photos aux responsables de la culture de la lavande en Provence…. ils avaient été bien déçus par mes photos. Ils s’attendaient à voir des tracteurs suréquipés au travail. J’avais été déçu moi aussi car mes photos n’avaient pas été prises au sérieux alors que j’avais passé un temps fou à chercher l’endroit puis à faire attention à ne pas me faire confisquer la pellicule. À l’époque il était interdit de prendre ce genre de photos en Bulgarie.

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Les Médiévales de Rocobruno

Les Médiévales de Roquebrune (Var) ont 20 ans. Joyeux anniversaire ! Mais quand je lis “Rocobruno” sur l’affiche officielle de cette fête, à chaque fois je me désole. Je n’arrive pas à m’y faire.

Au Moyen Âge, le nom de mon village s’écrivait Ròcabruna ou parfois Ròccabruna. J’avais fait remarquer à un responsable de ces Médiévales que Rocobruno ne convenait pas à la période concernée. Au milieu du XIXe siècle, Joseph Roumanille, écrivain, a mis au point une graphie du provençal , dite mistralienne, qui permettait aux francophones de lire et de prononcer les mots de notre langue avec plus de facilité.

Depuis le milieu du Moyen Âge, la langue d’oc dont le provençal est un des dialectes, possède sa propre graphie, dite classique, celle qu’ont utilisée les troubadours. Les Portugais l’ont d’ailleurs adoptée pour écrire leur langue. Ces deux graphies ont aujourd’hui toute leur légitimité et chacun est libre d’ adopter l’une ou l’autre pour écrire en provençal.

Mais s’il est question d’ écrire le nom de Roquebrune au Moyen Âge, mieux vaut éviter de choisir le nom qu’il porte depuis le XIXe siècle seulement. En outre jamais personne à Roquebrune n’a prononcé R-O-C-O-B-R-U- N-O, c’est un autre sujet.

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Dom Puig

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Philippe Levieux

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