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- Les QUIZ !
- Les articles…
Nice et Toulon… Une part de socca ?… Le golf à l’honneur !… - Le Groupe Passadoc raconte un peu… beaucoup… passionnément !
1941, les résistants marseillais… 1944, le long du Verdon… Séquence souvenir… - Vagabondages en Passadocie…
Les oursins… La Provence jusqu’où ?… Cuébris… Le Rucher de l’Esterel… Le Buron de Camejane… Voyage en Camargue…La Sardine de Marseille… Riez, Beynac et Cazenac… Le Larzac… - Sorties, expositions…
Ulyse-Exposition… Rencontre à Bargème… Archéologie à Bagnols-en-Forêt… Festival des nuits atypiques… - Quelques images d’ici, d’ailleurs, d’un peu plus loin.
- ♪♪♫♪♫ On chante aussi sur Passadoc !
- La bibliothèque de Passadoc
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Où se trouve cette vierge noire ?
Petit indice : département du Lot, plus précisément dans la vallée de la Dordogne.
Dans la chapelle Notre-Dame de Rocamadour : vierge noire, avec les yeux fermés et avec l’enfant Jésus assis sur son genou gauche. C’est une Vierge maiestas mariae, à l’expression hiératique et comme absente. La mère et le fils semblent couronnés.
La chapelle Notre-Dame de Rocamadour fait partie d’un complexe religieux formé par la basilique Saint-Sauveur, la crypte Saint-Amadour et plusieurs chapelles.
La Vierge de Rocamadour est liée aux chemins de Compostelle, ce qui a contribué à sa dévotion en Espagne et au Portugal, où elle est connue comme Notre-Dame de Rocamador.
Sur la côte bretonne elle est vénérée comme la sainte patronne des marins et des pêcheurs.
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Voilà un bien bel objet…
Mais quel est son nom ? À quoi sert-il et de quelle région vient-il ?
C’est un makila (ou makhila), un bâton de marche doublé d’une arme appartenant à la culture et à la tradition basques.
Le makila (du latin bacilla) est le bâton de marche du Basque et non un bâton de berger, qui était généralement remis à l’adolescent pour marquer son entrée dans le monde adulte. Sa vocation défensive vient probablement du temps où les anciens Basques avaient un fort goût pour les lances, demi-piques et dards divers.
Dans les temps plus récents et plus pacifiques, les Basques se dotèrent d’une canne robuste, pratique et bien équilibrée, mais aussi d’un compagnon de route, la pointe du makila étant alors disponible en cas de coup dur. Le makila est un objet usuel personnel dont la longueur doit être adaptée à la taille de la personne. Il peut aussi être offert en signe d’honneur.
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Où peut-on voir ces bories récemment aperçues sur le Groupe Passadoc ?
Petit indice : elles se trouvent dans les Alpes Maritimes !
Ce sont les bories du plateau de Calern. Situé sur les communes de Caussols et Cipières, il offre un paysage calcaire fait de dolines, baumes, avens et lapiés.Ce plateau est extraordinaire par sa diversité botanique, ses reliefs karstiques, ses effondrements. On y découvre un patrimoine agricole composé de dolines dépierrées, d’enclos et cabanes en pierres sèches, de clapas accumulés qui décorent le paysage.
En mai, la rosée rajoute un peu de féerie aux orchidées sauvages, au thym en boule et lavandes naissantes.
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Qui est ce skieur qui a fait la une en février dernier ?
(Quiz proposé par André Abbe)
C’est Mathieu Faivre, né à Nice en 1992. Déjà vainqueur surprise du parallèle des championnats du monde mardi 16 février, le Français a remporté une deuxième médaille d’or à Cortina en remportant le slalom géant. Il met fin à une interminable disette tricolore de 53 ans dans la spécialité. Le dernier Français titré en géant était Jean-Claude Killy, en 1968 à Grenoble.
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Où peut-on voir ce mémorial et que commémore-t-il ?
Petite indice : les Bouches du Rhône !
En Provence, le feu ravage les collines plusieurs fois au cours des décennies, le plus souvent en été surtout lorsque le mistral se met à souffler. Des incendies bien souvent criminels qui se soldent par un paysage de cauchemar avec des arbres calcinés et des animaux désorientés mais aussi par la mort de ceux dont la devise est “Sauver ou Périr” (Sapeurs Pompiers).
Le 28 août 2008, deux jeunes hommes sont morts dans les collines : Eric Villette, de Pélissanne, et Thierry Corne, de Grans, âgés de 25 et 30 ans ; ils décèdent en luttant contre les flammes sur la colline du Vallon des Muets.
Une stèle a été érigée au sommet de cette colline, en plein ciel, en plein vent pour leur rendre hommage.
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Qui est donc cet homme ?
Un indice : l’œuvre qui a rendu son père célèbre est bien moins polémique
que ce qui le fit connaître.
C’est Léon Daudet, fils d’Alphonse et de Julia Daudet, né le 16 novembre 1867 dans le 4e arrondissement de Paris et mort le 30 juin 1942 à Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône).
Écrivain, journaliste et homme politique français, Républicain converti au monarchisme, antidreyfusard et nationaliste clérical, député de Paris de 1919 à 1924, il fut l’une des principales figures politiques de L’Action française et l’un des collaborateurs les plus connus du journal du mouvement.
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C’est un peintre né en Provence – Côte d’Azur. Il n’est pas des plus connus pourtant l’une de ses œuvres est imprimée à des millions d’exemplaires et une autre exposée dans un des lieux les plus sensibles de la planète. Mais quel est son nom ?
(Quiz proposé par Josiane Giuliani).
C’est Joseph-Siffred Duplessis, né à Carpentras le 22 septembre 1725.
C’est un peintre français de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Il peint notamment un majestueux et imposant portrait de Louis XVI en costume de sacre, portrait qui sera maintes fois dupliqué.
Son portrait de Benjamin Franklin orne les billets de cent dollars américains et figure en bonne place dans le bureau ovale de la Maison Blanche, selon le vœu du président Jo Biden.
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André Abbe
Clic ! Nice et Toulon… déception
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Clic ! Une part de socca ?
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Clic ! Le golf à l’honneur !
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Philippe Natalini
1941… Les résistants marseillais
En 1941, Maurice Korsec part pour Marseille avec sa sœur Rose, et devient tailleur dans une maison de confection. Sa dernière adresse connue : 32 rue Curiol à Marseille.
Militant syndicaliste, il distribue journaux et appels de la CGT clandestine. À partir de 1942, il fait partie d’un groupe de résistance et le 1er mars 1943, il intégre le détachement Marat (FTP-MOI, secteur de Marseille) où il est nommé chef d’un groupe de choc. Ainsi, Il participe à de nombreux attentats contre l’occupant. Pour mener à bien ces actions, il n’hésite pas à se déguiser en jeune fille élégante, en cheminot, en balayeur des rues…
– Le 3 avril 1943, il dépose sa première bombe sous la fenêtre d’une caserne allemande à l’Estaque (Marseille).
– Le 8 mai, il fait sauter avec ses camarades, seize transformateurs qui fournissent de l’électricité à des usines au service de l’occupant.
– Le 18 mai, il fait exploser une bombe devant un cantonnement allemand, rue de l’Eclipse.
– Le 24 mai, avec son groupe, il détruit en posant des bombes, six locomotives dans la gare d’Arenc (Marseille).
– Le 29 mai, il fait exploser, dans la même gare, douze wagons-citernes.
– Le 5 juin 1943, vers 21 h 30, alors qu’il est couvert par deux camarades (Albéric D’Alessandri et Marcel Bonein), il lance une bombe dans le hall d’entrée du Capitole, un soldatenkino (cinéma réquisitionné par la Wehrmacht), situé en plein centre de Marseille. Plusieurs soldats et quelques civils sont blessés. Maurice Korzec, lui-même blessé lors de cette opération. Il est arrêté sous la fausse identité d’Henri Marcellin et emprisonné à Marseille. Torturé, ligoté des journées entières ligoté dans un cabinet de toilette jusqu’à son transfert à la prison Montluc de Lyon.Condamné à mort par un tribunal militaire allemand le 8 septembre 1943, Maurice Korzec est fusillé par les Allemands au fort Montluc le 13 septembre 1943. Ses camarades résistants subissent le même sort quelques jours après.
Maurice Korzec écrivit une dernière lettre à ses proches le 8 septembre 1943. Sur le mur de sa cellule de Montluc, il inscrivit : Je meurs avec courage pour que vive la France. Son exécution et celles de Marcel Bonein et Albéric D’Alessandri furent annoncées le 3 novembre 1943, dans la presse régionale, par un communiqué allemand qui les présentait comme “Juifs Corses”.
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1944… le long du Verdon…
Henri Hutinet et Paul Saliva – maquisards ayant participé aux opérations – racontent…
Paul SALIVA
Mardi 6 juin, à l’aube. Nous sommes une vingtaine à nous mettre en place sur la petite butte qui surplombe de cinq à six mètres le col, avec mitraillettes, fusils, grenades, le fusil-mitrailleur prenant en enfilade la route qui monte de Vergons.Deux camarades, “Totor” (BUGGIA) et un autre, munis d’une corne de berger pour donner l’alerte, sont placés en aval, côté Vergons, dans les pins au-dessus de la route. Moi-même et “Paulo” (RETIF), munis d’un sifflet, nous plaçons en aval, côté Rouaine, au-dessus de la route. Suit une longue attente silencieuse, où le sommeil me gagne à écouter les oiseaux chanter dans les feuillages. Aucune voiture ne passe.
Tout à coup, le tir rageur du fusil-mitrailleur nous fait bondir. Sur le col, les grenades explosent. Une voiture surgit du col et vient vers nous ; elle stoppe à notre portée, à l’abri des feux. Trois hommes en sortent, deux officiers, un civil. Je me dresse contre un arbre et actionne ma Sten : malheur ! Elle ne fonctionne pas ! Un des officiers m’a vu : il tire dans ma direction deux coups de pistolet et les balles sifflent à mes oreilles. Mais “Paulo” a lancé sa grenade quadrillée qui explose sur la route. Les trois Allemands bondissent dans le talus et disparaissent dans les broussailles, sous la route.
Au col, le feu a cessé : “Jean-Louis” et cinq ou six gars accourent vers nous : “Ils sont là-dessous !” Nous lançons des grenades qui explosent dans le branchages… Pendant que “Jean-Louis” entreprend de mettre en marche la voiture des Allemands, nous revenons au col : la seconde voiture est dans le fossé avec trois officiers, morts. Nous prélevons armes, vestes, chaussures (les nôtres sont en lambeaux), sans oublier les papiers et les documents. Je me saisis d’une paire de jumelles. Les corps sont ensuite arrosés d’essence et brûlés.
Henri HUTINET
Attaque à 9h 45. Le commandant de la sûreté allemande de Digne, WOLFRAM et son adjoint un lieutenant (en uniforme de SS) sont tués. Le capitaine VON PADORSKI et le lieutenant HEITMAN s’échappent, blessés. Nous ignorons si l’un deux a succombé à ses blessures. Les chauffeurs des voitures sont tués.
Paul SALIVA
Nous revenons à Vergons. Les gens viennent vers nous et nous annoncent la grande nouvelle : le débarquement a lieu en Normandie ! Nous filons vers Saint-Julien en chantant. “Jean-Louis” exulte : “Désormais, nous restons en permanence sur les routes !”. Fini de se terrer dans les bois !
À Saint-Julien, il est midi. Il est temps de manger. Puis, avec l’aide des habitants, nous dressons un barrage de madriers et de matériaux divers au carrefour des trois routes : Nice, Castellane, Digne, afin de contrôler la circulation. La première voiture qui se présente vient de Digne. À bord, deux policiers français qui nous donnent volontiers leurs armes. Nous plaçons le fusil-mitrailleur face à la route de Castellane. Peu après, une voiture-ambulance arrive de cette direction, suivie d’un camion d’Allemands. Nous les mitraillons au carrefour. Mais voilà que surgit un convoi de camions venant de Saint-André, chargés de troupe. Notre fusil-mitrailleur est mal placé. Nous tirons dans le tas mais il faut songer à décrocher, ce que nous faisons en combattant, gagnant peu à peu la montagne, une haute montagne ardue à gravir avec notre armement, en direction de Allons.
Commentaires
Des habitants de Saint-Julien ont affirmé que les deux convois allemands, celui venant de Saint-André et celui venant de Castellane, arrivés au carrefour sous le feu des maquisards, se sont tirés les uns sur les autres, s’infligeant des pertes. Les Allemands font irruption dans le village de Vergons, dans l’après-midi. Paul SIMON, frère du maire, qui s’enfuit, est abattu : il est père de quatre enfants. Six personnes sont arrêtées : Angelin AUDIBERT, Elie BERAULT, Emile GOUJON, César GUERIN, Emile MOURRIN et le maire SIMON. Ils seront amenés à Digne puis relâchés. À Saint-André, à la suite de coups de feu contre un mouchard, les Allemands arrêtent René DEDIEU-AMOUR, de Pertuis, Jean PIANETTA et Jean TARENTOLA, de Saint-André.
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Partout en France, l’annonce du débarquement allié en Normandie déclenche de multiples actions de la Résistance et des Maquis.
C’est également le cas à Aups (Var) puisque le 07 juin 1944, les FTP du camp Robert investissent le village et arrêtent 5 “collaborateurs”.
Avec l’aide des résistants de la bourgade, ils parviennent même à bloquer la petite colonne envoyée par la Feldkommandantur, afin de se rendre compte de la situation. Composée d’une vingtaine d’Allemands, soldats et policiers du SD, et de quinze gendarmes français, celle-ci arrive vers 20 heures à l’entrée d’Aups. Essuyant quelques coups de mitraillettes et un lancer de grenades, les Allemands comptent deux morts et trois blessés dans leurs rangs. Ils repartent sans essayer de pénétrer de force dans le village, mais en emmenant avec eux deux otages, un gendarme allemand motocycliste isolé ayant été abattu auparavant juste devant la gendarmerie locale.
Ce jour-là, plusieurs gendarmes de la Brigade locale, dont le gendarme François Duchâtel, prennent le maquis. Aups devint désormais la cible d’expéditions de représailles lancées par les Allemands.
(Suite dans un prochain récit).
La veille du 8 juin 1944, pensant l’heure de la Libération arrivée, l’armée secrète occupe la ville et installe un PC à la poste*. À partir de ce moment, les faits vont s’enchainer de manière dramatique.
Le PC installé, les maquisards procèdent à l’arrestation de plusieurs collaborateurs du village. Le jeune Raymond Riboulet, fils du capitaine de gendarmerie de Forcalquier accompagné d’un maquisards est chargé d’arrêter Faucon, chef de la milice locale. Mais celui-ci abat froidement Raymond Riboulet de trois balles de revolver. Son camarade riposte et abat le milicien d’une rafale de mitraillette Sten.
En fin d’après midi, les résistants déclenchent la sirène : les Allemands viennent de lancer une contre attaque et investissent la ville. Le combat est largement inégal, les maquisards étant mal équipés en armes. Quelques échanges de coups de feu plus tard, les Allemands submergent les barrages et investissent la grande place. Ils libèrent les collaborateurs emprisonnés dans la poudrière et regroupent 11 résistants qu’ils ont capturés contre le mur de l’Eglise. Sans aucune autre forme de procès, les 11 malheureux sont fusillés là, à l’ombre de la Cathédrale Notre-Dame-du-Bourguet.
Après quelques fouilles, perquisitions et autres interrogatoires, les Allemands se retirent de Forcalquier le lendemain, laissant les villageois épleurés enterrer leurs 12 martyrs…
*aujourd’hui librairie La Carline, au bas du boulevard des Cordeliers, devenu depuis le boulevard des Martyrs de la Résistance.
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Les maquisards FTP partent à Vergons (Alpes-de-Haute-Provence) où les villageois leur apprennent le débarquement en Normandie.Ils se rendent ensuite à Saint-Julien-du-Verdon (Alpes-de-Haute-Provence) où ils arrivent vers midi.
Là, des habitants les aident à dresser un barrage de madriers et de matériaux divers pour contrôler la circulation au carrefour de 3 routes venant de Nice (Alpes-Maritimes), Castellane et Digne (Basses-Alpes). Rapidement, une voiture de police française arrive de Castellane, suivie d’un camion rempli d’Allemands. Les maquisards mitraillent le convoi au carrefour mais un autre convoi de camions chargés d’Allemands surgit depuis Saint-André-les-Alpes. Les maquisards décrochent vers la montagne.
Dans la panique, les 2 convois se tirent dessus en s’infligeant de lourdes pertes. Au total, 7 Allemands sont tués.Un détachement allemand arrive à Vergons dans l’après-midi. Paul Simon, le frère du maire, s’enfuit. Il est immédiatement abattu.6 personnes sont arrêtées : Angelin Audibert, Élie Bérault, Émile Goujon, César Guérin, Émile Mourrin et le maire Simon. Ils sont amenés à Digne, puis finalement relâchés.Puis 3 hommes sont arrêtés à Saint-André-les-Alpes et Digne (René Dedieu-Amour, Jean Pianetta et Jean Tarentola) suite à des coups de feu contre un collaborateur.
Les Allemands fouillent le village de Saint-Julien-du-Verdon et arrêtent le maire Jean Martel qui est déporté. Les combats se poursuivent les jours suivants, notamment autour de Saint-André-les-Alpes, dont les maquisards de la 5ème compagnie de FTP et les groupes de l’Armée secrète (AS) de Gérard Pierre-Rose (alias Manfred) et Lagoutte (commandés par Trouyet alias capitaine Charles) prennent le contrôle le 9 juin 1944.
Des combats ont lieu vers 15 heures au col des Robines entre une colonne allemande (3 camions, 80 hommes environ) et la 5ème Cie FTP. Les maquisards repoussent les Allemands qui dénombrement 3 morts et un prisonnier.De même, 2 soldats allemands capturés par les maquisards en descendant du train des Pignes, doivent être exécutés à Saint-André-les-Alpes. Mais, mal fouillés, ils blessent 6 résistants d’origine russe avec des grenades. Ils sont finalement maîtrisés et exécutés. Un agent de la Gestapo ainsi qu’un membre du PPF sont arrêtés par les maquisards à Castellane. Eux aussi sont rapidement jugés, condamnés puis exécutés.
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Dernier épisode : 10 au 12 juin 1944, les terribles et innombrables représailles.
Suite à ces différentes actions ayant vu la mort de plusieurs soldats allemands, miliciens et collabos, la Kommandantur de Digne décide des représailles, en exécutant autant de Résistants sur le territoire de Saint-Julien que de soldats allemands ou d’auxiliaires tués.
Mais l’insécurité qui régne sur le réseau routier entre Digne et Castellane empêchant de mener à bien cette opération répressive, il est demandé à l’antenne de Nice de liquider onze résistants détenus. Ainsi, le 10 juin 1944 dans la soirée, la Gestapo de Nice rassemble hâtivement une pauvre troupe de 13 condamnés, dont font partie 5 lycéens de Masséna à Nice. Ils sont embarqués dans une voiture cellulaire avec leurs bourreaux, et partent pour une longue et douloureuse marche au supplice.
Dans l’escorte se trouve un vieux sous-officier allemand à qui les prisonniers demandent :
– Vous allez nous fusiller ?
Il répond par un pitoyable mensonge :
– On ne vous fera aucun mal. Nous vous emmenons loin dans la montage : votre châtiment sera de rentrer chez vous à pieds.
La voiture arrive prés de Grasse au Bar-sur-Loup, où elle s’arrête une première fois. Pierre APPOLIN et Joseph GRAFFINO sont descendus du fourgon et immédiatement abattus là. Le convoi repart. Pendant de longues heures, les autres prisonniers restent en tête à tête avec leur désespoir. Il est hélas facile d’imaginer l’horreur de leur angoisse. Après plusieurs heures d’agonie morale, le convoi ayant poursuivi sa route, les otages n’ont plus aucun doute sur le sort qui les attend.
À l’aube du 11 juin 1944, la voiture s’arrête. On fait descendre les onze autres prisonniers, on leur retire leurs menottes, et on leur dit :
– Partez, vous êtes libres !
Tous partent et, commencent à se disperser. Mais à peine ont-ils parcouru quelques mètres que des rafales de mitraillettes claquent. Tous s’écroulent. Puis le bruit des bottes des bourreaux qui s’avancent pour les achever. Ils donnent des coups de pieds aux corps de chaque supplicié étendu. Quand un gémissement leur répond, le coup de grâce est donné. Encore vivants, Aimé MAGNAN et Jacques ADAM trouvent encore l’énergie de se taire, ils font le mort, et ils ne sont pas achevés.
Au matin le propriétaire du champ Emile REYBAUD, arrive pour voir le regain qu’il avait fauché la veille. Tout paraît calme, mais des gémissements attirent son attention : il s’avance, et alors il comprend ! Ou plutôt il refuse de comprendre ! Il voit, lui qui a fait et connu 1914, il voit et comprend l’horreur ! Ils sont là, mutilés, sacrifiés, morts. Des enfants pour la plupart, des jeunes gens, portant trace de tortures, morts !! Mais en bordure, de la haie de ronces deux survivants se traînent et gémissent, ils demandent à boire…Alors il part, il court, il revient, puis leur parlent :
– Je vais chercher du secours, je reviens vite !!
En chemin il rencontre l’Abbé ISNARD, qui revenant de célébrer une messe matinale à Castillo, soupçonne déjà le drame. Tous deux arrivent au village où c’est la stupeur. Ils galvanisent les gens, et organisent courageusement de secourir les blessés, de les cacher, et de les soustraire aux bourreaux. Des femmes, des hommes du village s’en vont ainsi chercher et ramener les malheureux. Ils conduisent les blessés à la vieille église, vénérable chapelle un peu à l’écart, où tous les habitants un peu valides sont là. Dans la chapelle, où l’on enlève hâtivement les vieux bancs, les prie-Dieu, deux matelas reçoivent les suppliciés : l’ABBE ISNARD organise, réconforte, calme, puis s’en va à bicyclette chercher un médecin Francis DOZOUL, qu’il arrive à convaincre d’intervenir.
Mais l’absence de médicaments et l’état sérieux des blessés le rendent bien pessimiste. Il assiste les deux jeunes gens au côté du prêtre, qui durant la nuit parlent de leur arrestation et des circonstances de la tragédie.L’un deux, Aimé MAGNAN, ne survit que quelques heures, tandis que le second, Jacques ADAM lutte encore mais expire le lendemain. Les corps des suppliciés sont alors déposés au nouveau cimetière de Saint-Julien aux fins d’identification, tandis que leur toilette mortuaire est pratiquée par de courageuses personnes du village dévouées à cette triste besogne.
L’Abbé ISNARD procéde à la cérémonie funèbre : les victimes reçoivent leur dernière sépulture dans des cercueils que les villageois ont pu à grand peine se procurer. Pour rendre un juste hommage au village de Saint-Julien, à sa population, à ses résistants, à son curé, il convient de rappeler les conséquences de leur intervention si spontanée, si humaine.
Les Allemands qui surent bien vite ce qu’il s’était passé revinrent en force. Le curé ISNARD fut âprement pris à partie. On lui reprocha avec violence de ne pas avoir laissé sur place les dépouilles «pour l’exemple». À deux reprises, on fit mine de le passer par les armes. À toutes ces fureurs, il s’imposa avec force et courage à ses persécuteurs, et ils n’exécutèrent pas leur menace. Quant aux habitants, avec les brutalités coutumières, on leur fit évacuer le village. Les Allemands voulaient tout incendier en guise de représailles. Ils fouillèrent toutes les maisons, mais ne trouvèrent rien, et le village fut heureusement épargné.
Hasard du calendrier, ces exactions coïncident avec le massacre d’Oradour-sur-Glane où la sinistre division Dass Reich commet l’innommable, en assassinant 642 innocents…
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Mathias Verlaguet
Séquence souvenir : Le Jean Bart et l’Arromanches.
Les bâtiments étaient promis à la démolition : ils ne correspondaient plus aux besoin de la flotte.
La piste d’envol du porte-avions Arromanches n’était plus adaptée aux avions modernes embarqués. Les cuirassés étaient très coûteux en entretien et leur utilité fortement remise en cause dès la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Les navires lance-engins correspondant mieux, les ont rapidement remplacés.
Le porte-avions Arromanches était d’origine anglaise ; sa mise en service au sein de la Royale Navy date de 1943. Il a été loué par la France en 1946 qui l’a finalement racheté en 1951. Désarmé en 1974, il a été démoli en 1978.
À l’époque, il y avait Le Foch et Le Clémenceau, plus grands et plus modernes.
Le cuirassé Jean Bart a été mis en construction à Saint-Nazaire, mais lors de l’invasion allemande, il rejoint l’Afrique du Nord (1940). Il ne sera achevé qu’après la guerre à Brest.
En 1955 il rejoint Toulon. En 1961, il est retiré de service et est démoli en 1970 à La Seyne-sur-Mer. Il s’était posé la question de le moderniser ou de le transformer en porte-avions. Aucune de ces deux solutions n’a été retenue.
C’était un “monstre” de près de 250 m de long, de près de 49 000 t en pleine charge avec deux tourelles quadruple de 380 mm à l’avant.
Ces deux navires ont participé à l’Opération de Suez en 1956. J’ai bien connu ces deux navires qui à l’époque étaient au mouillage dans la rade de Toulon. La navette maritime entre Saint-Mandrier-sur-Mer et Toulon passait à proximité du Jean Bart. J’ai eu le privilège de pouvoir visiter ces deux vaisseaux lorsqu’ils furent définitivement désarmés.
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André Abbe
J’ai longtemps cru que les oursins noirs qui ne contenaient rien de mangeable à l’intérieur étaient les mâles des oursins joliment colorés contenant des “oeufs” délicieux. J’avais tout faux.. les noirs et les colorés appartiennent à deux espèces distinctes. Et les oursins aux piquants blancs présents sur la photo constitueraient une troisième espèce.
Bastèt Athéna précise :
S’il existe 2 espèces comestibles et commercialisables en Méditerranée, on peut en trouver quelques autres. À savoir que la pêche aux oursins est réglementée (on rigole pas sur ce point, les amendes pour être bien plus salées que la Méditerranée) : pêche ouverte du 01 novembre au 15 avril, avec un maximum de 4 douzaines/jour/pêcheur.
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La Provence, jusqu’où ?
Nous sommes fiers d’être Provençaux… mais de quelle Provence sommes-nous fiers ? Est- ce celle des six départements de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ? Si c’était le cas, notre région ne s’appellerait pas PACA mais “Provence”.
Beaucoup de Niçois et de Hauts-Alpins ne se considèrent pas Provençaux, c’est leur droit. Leurs élus ont refusé que notre région porte le nom de Provence. Tant pis pour nous.
La Provence s’arrête à Saint-Laurent-du-Var à l’Est et à Sisteron au Nord. Pourtant Nice a été provençale jusqu’en 1388… Le Sud du Dauphiné l’a été aussi à une époque. Le nom de Provence pour notre région n’était pas injustifié, c’était mieux que PACA.
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Dom Puig
Cuébris
Voici Cuébris, un village pittoresque, agrippé entre deux falaises rocheuses, comme un défi à un environnement difficile.
Construit en escalier, de ginguois, il possède une belle place, qui forme un belvédère avec vue sur la vallée : au milieu, trônent l’église en pierre gris clair, à l’étonnant clocher composé de quatre parties, ainsi qu’une fontaine à tête de lion, taillée dans une pierre massive.
D’un côté, une belle porte voûtée mène à des ruelles médiévales pavées de neuf, dans des tons très doux de parme et de gris, très agréables à arpenter ; on y admire les toits de vieilles tuiles, les maisons très basses, les terrasses et les jardinets ornés de vignes grimpantes, où poussent la lavande et les plantes grasses.
De l’autre côté de la place, il faut grimper les marches pour atteindre une falaise en promontoire d’où la vue sur cet étonnant village, à cheval entre ses deux vallées, récompensent les promeneurs !
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Maryse Laugier
Le Rucher de l’Esterel : quatre générations d’apiculteurs.
“Nous ne voulions pas que les traditions familiales qui font la renommée du Rucher de l’Esterel s’arrêtent.
[…] Dans la famille Graille, depuis Ilide venu s’installer aux Adrets dans les années 20, on est apicultures depuis quatre générations et toujours en couple : Louis et Michèle, Corinne et Christophe. Une aventure familiale et un savoir-faire qui se perpétue au village”.
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Jean-Paul Pourade
Clic ! Magnifique reportage sur le Buron de Camejane sur l’Aubrac
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À Nasbinals (Lozère)…
Geneviève MADRIGAL expose “La mémoire des burons”
Maison Marc Antoine Charrier
Du 8 juin au 8 juillet 2021 (9h à 12h et 14h à 18h)
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André Abbe
Riez, village au pied de la colline Sainte-Maxime
Cette imposante porte médiévale marque l’entrée de la vieille ville de Riez (Alpes de Haute Provence) qui a donné son nom au plateau sur lequel fleurit le lavandin, à perte de vue, en juin et en juillet.
“Je me pose depuis longtemps cette question : ai- je raison de l’appeler “plateau de Riez” ? Il m’arrive de lire sur des cartes “plateau de Valensole”… Quelqu’un parmi vous le sait peut-être.”
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Jeanne Monin
La Sardine de Marseille
Cette fois, elle n’a pas bouché le port :
elle est venue s’ensoleiller* sur le toit d’un immeuble… juste au pied de la Bonne Mère !
32 m d’écailles en longueur sur 14 m de large…
[*s’ensoleiller… joli néologisme emprunté à Claude Boyer !]
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Stéphane Quié
Beynac et Cazenac – Dordogne
La première mention historique de Beynac date de 1115, époque où Maynard de Beynac fait un don aux religieuses de Fontevrault. Toute l’histoire du village – et plus généralement celle du Périgord noir – se rattache à l’histoire de l’ancienne famille de Beynac.
Simon de Montfort s’emparera du château à la fin du XIIe siècle, mais les Beynac récupèreront leur château grâce à l’intervention de Philippe Auguste en 1217. Le château restera en possession de la famille de Beynac jusqu’en 1761.
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Alain Cathala
Clic ! Le Larzac…
Causses et Cévennes, inscrites au Patrimoine Mondial de l’Humanité…
La commanderie de Sainte-Eulalie-de-Cernon, une des mieux préservés d’Europe…
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Sabine Avois
Clic ! Ulysse – Exposition
Plus de 150 sculptures, céramiques, tableaux et créations contemporaines de musées nationaux
ou internationaux et d’institutions culturelles de renom attendent les visiteurs.
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Myrmyr de Comps
Clic ! Rencontre à Bargème… magnifique village
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François Abbe
Clic ! Archéologie
Des ateliers, des conférences et plein d’info.
sur le lait de la préhistoire, les aiguilles à chas, les marbrières du Var, …
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Alain Pierre
Festival des nuits atypiques
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André Abbe
Roquebrune-sur-Argens. Il y a cinquante ans, cette gare fonctionnait encore…
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Ludovic L’Hopital
Clic ! Causse de Saint-Chels
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Clic ! Album photos à feuilleter…
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Hervé Grauby
Clic ! Aventure en pays d’Aude
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Joël Cantié
Clic ! Voyage en Camargue
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Christiane Benoit-lippi
Saint-Laurent-du-Var
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Philippe Levieux
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François Abbe
Clic ! Petit tour à Martigues…
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♫♪♪♫♪♪♫ On chante aussi sur PASSADOC ! ♫♪♪♫♫♪♫♪.
Clic ! Adieu Venise provençale
Adieu cigalons et cigales
Dans les grands pins, chantez toujours !
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Marie-Odile Beraud
Une fois passé Briançon vous vous engagez dans la vallée de la Clarée, torrent de montagne affluent de la Durance. Si vous allez jusqu’au fond de cette vallée vous pouvez accéder à Bardonecchia en Italie, par le col de l’Echelle mais avant vous traverserez le village de Val des Prés.C’est là qu’est née Emilie Carles à la fin du XIX° siècle, institutrice aux idées libertaires et modernes pour son temps.
Elle connaît une gloire locale en publiant, dans les années 70, un livre autobiographique intitulé “Une soupe aux herbes sauvages“. Elle y raconte la rude existence des habitants, sa vie d’institutrice dans les villages les plus reculés, son union avec Jean Carles, anarchiste, libertaire et un peu bohème, la guerre et la perte accidentelle de sa fille.
Malgré toutes ces épreuves, elle n’a jamais perdu la foi en son idéal d’une société plus juste et plus humaine.”Une soupe aux herbes sauvages“, un de ces livres dans lesquels on plonge dès la première page et qu’on ne peut plus lâcher jusqu’au mot fin.
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Pascale Fernandez
Livres “Jeunesse”… Pour les 6 – 10 ans.
La Couvertoirade – Samedi 12 juin, à partir de 14h : dédicace de l’auteur.
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