La Gazette de Passadoc n°24 : du foot au vélo, de la vigne au marché

Clic ! Au son des sonnailles…

.

.

  • Les QUIZ !
  • Les articles de la semaine
    Au son des sonnailles… Le Tour de France dans les Alpes… Marché provençalLa révolte des vignerons…
  • Le Groupe Passadoc raconte un peu… beaucoup… passionnément !
    Le mur de la Méditerranée… Il y a 77 ans, jour pour jour… L’étrange affaire des grives empoisonnées… Penalty !… La forteresse de Fraxinet… L’abbaye de Sylvanès… La grande buée…
  • Vagabondages en Passadocie…
  • Sorties, expositions…
  • Quelques images d’ici, d’ailleurs, d’un peu plus loin.
  • La bibliothèque de Passadoc

.

Photo Wikipédia

Qui est cette souriante dame ?
Petit indice : Elle emporta un prix prestigieux
dans le monde la variété.

C’est Anne-Marie David, née le 23 mai 1952 en Arles (Bouches-du-Rhône), chanteuse française.
Elle a remporté le Concours Eurovision de la chanson pour le Luxembourg en 1973 avec la chanson Tu te reconnaîtras.

Photo Galette Noire

Clic ! La chanson !

.

.

Photo Wikipédia

Elle fut une félibresse dont on dit de son œuvre : “Il s’est peu écrit de vers aussi frais, aussi clairs, aussi capiteux et à la lecture, la parenté se révèle tout de suite: elle est la sœur d’Aubanel.
Mais quel est son nom ? Petite indice : elle est née le 23 mai 1952 en Arles.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est image-27.png.

C’est Élisabeth “Alexandrine” Brémond, née le 29 octobre 1858 à Tarascon et décédée le 22 juin 1898 au mas de Darboussille à Fontvieille.
Plus connue sous le nom Brémonde de Tarascon (Bremoundo de Tarascouno en occitan, selon la norme mistralienne), est une félibresse (poète félibréenne). Alexandrine Brémond publie sa première œuvre en 1883, elle obtint le grand prix aux Jeux Floraux septénaires d’Hyères en 1885.
Elle s’éteint à seulement 40 ans…

Photo Ma Provence

.

.

Photo Wikipédia

Cette statue a une particularité… mais quelle est-elle et où se trouve-t-elle ?
Petit indice : la statue est située en Auvergne-Rhône-Alpes.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est image-27.png.

Sa particularité : c’est la plus haute statue religieuse de France (32,6 mètres), devant respectivement le Christ-Roi des Houches (25 mètres), la statue de la Vierge Marie au Puy-en-Velay (16 mètres) et la statue de la Vierge à l’Enfant à Marseille (11,2 mètres), située au sommet de la Basilique Notre-Dame-de-la-Garde.

Notre-Dame-du-Sacré-Cœur est une statue sur le thème de la Vierge à l’Enfant, située au Mas Rillier, à Miribel, dans le département français de l’Ain.

Photo France 3 Régions

.

.

Photo Wikipédia

Ce monsieur à l’air si sérieux est un médecin.
Il est à l’origine d’une invention qui porte son nom et qui l’a fait passer à la postérité, du moins dans le milieu médical où on le connaît depuis l’étudiant en médecine jusqu’aux sommités des plus grands hôpitaux.
Mais comment s’appelle-t-il ? Petit indice : il est né en Isère.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est image-27.png.

Il s’agit de Charles Gabriel Pravaz, né le 24 mars 1791 à Pont-de-Beauvoisin (Isère) et mort le 23 juin 1853 à Lyon (Rhône).
C’est un chirurgien orthopédiste français, inventeur de la seringue éponyme dont le piston avance en se vissant, permettant d’injecter avec précision la quantité de substance nécessaire.
Bientôt, nous reparlerons du Dr Pravaz et de son invention.Photo : wikipedia

Phoro Wikipédia

.

.

Photo Wikipédia

Une légende dit que le trésor des Templiers est enterré dessous… (Ça ne fera jamais qu’un lieu de plus à fouiller pour trouver ce trésor qui est caché un peu partout !). Mais où est cette église classée monument historique en 1992 ? Petit indice : elle est située dans le Var.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est image-27.png.

L’église Saint-Paul – appelée aussi collégiale Saint-Paul – est située à Hyères.
Cette église catholique abrite une exposition permanente d’ex-votos. Lesdits ex-votos ont une particularité spécifique dans cette collégiale, c’est celle d’être, pour l’ensemble des 432 exemplaires inventoriés, sous la forme de petits tableaux votifs ; chacun illustre une scène de la vie quotidienne face à une situation définie de péril, de menace.
La force de ce témoignage révèle une grande richesse et présente pour la Provence, un intérêt historique et iconographique certain. Une partie des ex-votos provient de la chapelle Notre-Dame-de-Consolation détruite lors du débarquement de Provence, le 15 août 1944.
Pendant la Révolution, le culte de la déesse Raison est installé en la collégiale ; elle devient ainsi, un des temples du jacobinisme.

Photo La Galerie de Lisa

.

.

Cette religieuse est la fille d’un baron et sa mère est une descendante du roi Saint Louis
et de Marguerite de Provence. Mais comment s’appelle-t-elle ?
Petit indice : elle est née à Feugarolles, dans le Lot et Garonne.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est image-27.png.

Son nom : Adèle de Batz de Trenquelléon, née à Feugarolles (10 juin 1789) et décédé’ à Agen (10 janvier 1828).
C’est une religieuse française fondatrice des filles de Marie Immaculée et reconnue bienheureuse par l’église catholique. En vue de sa béatification, le procès canonique est ouvert dans le diocèse d’Agen en 1965. L’héroïcité des vertus est proclamée le 5 juin 1986. Le 4 mai 2017, le Pape François approuve la promulgation, par la Congrégation pour la cause des saints, du décret reconnaissant un miracle obtenu par l’intercession de la Vénérable Adèle.

Photo Le Pelerin

.

.

Photo Wikipédia

Ce fut un politique de premier plan au niveau national. Mais quel est son nom ?
Petit indice : il est né en Gironde, en 1866.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est image-27.png.

Charles Chaumet, né le 21 février 1866 à Prignac-et-Marcamps (Gironde).
C’était un homme d’État et militant républicain, l’un des fondateurs du radicalisme.

Albert Lebrun, président du Sénat, salue la mort de Charles Chaumet en ces termes :
Charles Chaumet était de la lignée et comme l’héritier spirituel de ces Girondins, fougueux amants de la liberté, qui fondèrent la République. Nourri de leur tradition, fils du même terroir, il en possédait au plus haut point les hautes qualités d’éloquence, de patriotisme, de générosité et de désintéressement. Sous son enveloppe de modestie charmante, doublée d’une exquise sensibilité de cœur, c’est un politique de grande race que le pays vient de perdre.
Un bel éloge.

.


.

.

.

.

André Abbe

Clic ! Le Tour de France dans les Alpes

.

Clic ! Marché provençal

.

Claude Boyer

Clic ! La révolte des vignerons


.

.

.

.

.

Philippe Natalini

Le mur de la Méditerranée

Si notre littoral méditerranéen est aujourd’hui constellé de constructions immobilières en tous genres, il n’en a pas toujours été ainsi. Il y a près de 80 ans de cela, le béton faisait son apparition sur nos côtes, pas du fait de promoteurs immobiliers, mais de celui de l’occupant allemand.

Ainsi s’est édifié “Le mur de la Méditerranée” (en allemand : Südwall, signifiant “rempart du sud”). Il s’agissait d’un système extensif de fortifications côtières, construit par le Troisième Reich durant la Seconde Guerre mondiale (de 1943 à août 1944) le long de la côte française de la mer Méditerranée, allant de Cerbère à Menton, et destiné à empêcher une invasion par les Alliés.

La 19e armée allemande dont le PC était à Avignon, armait ces fortifications. Elle était organisée en 7 secteurs côtiers de défense couvrant les 864 km des côtes françaises de la Méditerranée, de la frontière espagnole jusqu’à la frontière italienne.

De nombreux ouvrages composant ce Südwall sont encore aujourd’hui debout et font partie intégrante du paysage.
Pour ceux intéressés, je vous conseille le site “Sudwall Superforum” qui regroupe de manière très précise et documentée tout ce qui se rapporte à ces fortifications de la Seconde Guerre mondiale sur le littoral méditerranéen.

.

Il y a 77 ans, jour pour jour, voici ce qu’écrivait Gleb Sivirine (chef du maquis) :

Grande journée pour les jeunes du maquis qui ont fait leur premier défilé militaire, et au fond, ça a très bien marché, bien mieux comme ensemble et comme discipline que ce à quoi je m’attendais.

Réunion donc, à 9 h, ici comme je l’avais dit, et à 9h 1/2 précises,suivant l’horaire fixé, départ pour Aiguines. Je descends avec la voiture, Roger, Jean-Pierre et deux autres, ces trois derniers devant avec le F.M. barrer la route d’arrivée à Aiguines. Avec Roger, nous préparons les détails matériels de la cérémonie, nous prévenons les gens, puis je retourne sur la route, à quelques centaines de mètres du village où j’attends mes hommes. Deux sections de 18 hommes, commandées l’une par Pierrot, l’autre par Dominique, celle de Pierrot en short et chemise bleue, celle de Dominique, en uniforme style compagnon. Je prends le commandement de l’ensemble et on défile d’une manière impeccable en chantant à travers le village. La manœuvre se fait très bien, arrêts nets, maniement d’armes vraiment pas mal pour des débutants, car bon nombre ignoraient tout du maniement d’armes il y a quelques semaines. Salut aux couleurs, puis minute de silence en souvenir de nos morts, minute d’autant plus poignante que l’on entendait derrière nous les sanglots de Madame Dûchatel (1)…

Je reprends le commandement, nous ressortons du village, et au moment où je vais les requitter pour aller chercher la voiture, il y en a 1, 2 puis à peu près tout le monde qui me demande d’aller faire le salut aux couleurs aux Salles, soit à 6 km de là encore.

Les Salles est le patelin qui nous ravitaille le mieux dans la région et les habitants en sont vraiment très chic (2). Je me fais prier deux minutes, puis je décide que nous allons y descendre, et moi-même pars avec mon personnel du F.M. pour tout préparer et prévenir les gens que nous venons.

Réception touchante de spontanéité et de gentillesse. Quand nous arrivons, tout le village est massé sur la route, des hommes se découvrent ou saluent, des femmes pleurent… Après la cérémonie, on nous accueille dans l’hôtel du village où nous occupons évidemment la grande salle en totalité étant 44 à nous tous. Défilé très sympathique de gens venant chacun apporter quelque chose, qui des œufs, qui du pain, qui du fromage et surtout du vin. Au total repas épatant se terminant par des chansons de chez nous et par une crème offerte par les demoiselles des Salles qui, pour nous faire patienter, chantent aussi quelques romances. J’ai l’impression que si je n’avais pas veillé à la distribution du vin, le retour aurait pu être un peu difficile, mais tout s’est bien passé et le défilé de départ a été tout à fait convenable.

1 – L’épouse du gendarme François Duchâtel assassiné à Aups (83) le 12 juin 1944.
2 – Aux Salles, Louis Picoche signalera en particulier l’aide des familles Anot, Bagarre, Sumian et Laugier. À Aiguines, les familles Malon, Sage et Perrier.

N’oublions jamais le courage des populations civiles n’ayant pas hésité à braver l’oppresseur et à soutenir les résistants …

.

.

Claude Boyer.

L’étrange affaire des grives empoisonnées

.

Dans le Vaucluse, cette affaire criminelle qui défraie la chronique à la fin du XIXe siècle.
Voici les deux premiers épisodes.

Le docteur Gustave Tournatoire exerce à Pertuis dans le département de Vaucluse.

Le 17 janvier 1885 débute une affaire qui fera grand bruit dans les annales judiciaires : ce jour-là l’épouse du médecin devient subitement folle. Aussitôt après le repas du soir, elle est prise de maux de tête et ressent les mêmes symptômes que ceux de la crise de foie ; aussi part-elle se coucher de bonne heure après avoir pris une potion prescrite par son mari qui va travailler dans son bureau.

Une fois couchée, loin de s’estomper, les malaises empirent. Comme à son habitude elle s’est plongée dans la lecture mais les phrases lui apparaissent comme dans un brouillard et semblent danser une sarabande ; de plus elle est prise d’une frénésie de gestes désordonnés et renverse la lampe posée sur la table de nuit.

Alerté par ce remue-ménage le docteur Tournatoire se précipite et trouve son épouse à genoux sur le lit, l’air hagard, lançant en tous sens un regard affolé comme en proie à la pire des terreurs, un horrible rictus déformant son visage et prononçant des paroles sans aucun sens.Toute autre personne que ce médecin à l’esprit cartésien aurait été persuadée être en présence d’une possession démoniaque.
Le praticien arrive à faire avaler à la malade un puissant sédatif qui l’apaise jusqu’au matin, mais elle n’est pas guérie pour autant. Les troubles de la vision, les hauts le cœur et la mauvaise coordination des mouvements sont toujours présents. Elle habille sa fille en lui mettant la robe à l’envers, lui passe les bas aux mains comme elle l’eût fait avec de longs gants, n’arrive pas à lui lacer ses bottines. Elle se plaint “qu’une pluie de lentilles lui tombe devant les yeux et que l’air est obscurci par des nuées de mouches“.
Son mari la garde en observation jusqu’au soir suivant où les symptômes s’estompent puis disparaissent.

Un autre cas.
Le 19 janvier au matin, alors que l’épouse du médecin est totalement rétablie, c’est au tour de Claire, une jeune fille de 20 ans, la bonne de la maison, d’être prise de délire. Aussitôt après son petit déjeuner, elle s’est employée à briser consciencieusement toute la vaisselle puis, elle saisit le chien de la maison par le collier avec la ferme intention de le mettre à la broche. Le pauvre animal ne doit qu’à l’intervention du docteur de ne pas subir ce funeste destin. Prise de folie, il ne faut pas moins de trois hommes pour la maîtriser et l’attacher sur un fauteuil d’où elle délire tout son soûl en prononçant des paroles sans aucun sens.


Le Docteur Basnier est consulté.
Le docteur Tournatoire se doute bien que tous ces tracas sont dus à un empoisonnement mais il se perd en conjectures et va demander conseil au docteur Basnier, un médecin de 77 ans dont la réputation n’est plus à faire dans la région.

Après avoir attentivement écouté son jeune confrère le vieux médecin demande :
Si j’en juge par les symptômes que vous me décrivez, je suis persuadé que les deux malades ont absorbé quelque substance vénéneuse. Qu’ont-elles donc absorbé depuis le 17 ?
– De suspect, je ne vois guère qu’une omelette aux épinards.
– Il se peut en effet que cette herbe ait avoisiné, dans votre jardin, quelque plant de ciguë.

Pour en avoir le cœur net, Basnier se rend chez Tournatoire. La bonne, toujours liée au fauteuil, penche la tête en avant. La prenant par le menton, le vieux médecin la lui relève et voit des yeux hagards aux pupilles extraordinairement dilatées.
Basnier fait alors délier la pauvre fille qui est aussitôt agitée de mouvements désordonnés et s’avance vers lui les bras tendus comme pour l’attraper mais ses jambes se dérobent sous elle et elle n’est plus qu’un pantin râlant agité de convulsions.Basnier se penche vers son jeune confrère et lui dit :
Je suis persuadé qu’il s’agit bien d’un empoisonnement. Vu l’état des pupilles, je pense à l’atropine. N’est-ce pas votre avis ?
Le docteur Tournatoire demeure un instant songeur puis soudain, faisant claquer ses doigts :
Mais, au fait, je me rappelle : samedi, à dîner mon épouse a mangé une grive, j’ai appris que Claire en a mangé une ce matin et moi je n’y ai jamais touché !
Les grives coupables…
– Ce serait bien extraordinaire ! Il faut alors que ces oiseaux eussent englouti le poison en assez grande quantité pour que leur chair soit corrompue sans qu’ils en aient souffert. À moins que…
– À moins que le toxique leur ait été inoculé après leur mort. Avec une seringue de Pravaz par exemple…

Tournatoire réfléchit. La veille du jour de l’empoisonnement de son épouse, vers midi, un employé de l’hôtel de la Gare lui a livré un paquet. Ce paquet, auquel pendait une carte de visite portait au verso ces mots au crayon : Pour remettre à M. Tournatoire, médecin à Pertuis (Vaucluse).

Le docteur Tournatoire ouvrit le colis et aperçut quatre grives. Il crut à un cadeau du buffetier de la gare, dont il était l’ami. Or, c’était une de ces grives que, le lendemain soir, Mme Tournatoire avait mangée avant de manifester tous les symptômes de l’intoxication que l’on sait et tel avait été également le cas de Claire après que, le lundi matin à son petit-déjeuner, elle eût goûté à la seconde grive.
Elle y a goûté seulement, car l’amertume de la chair ne lui a pas permis de la finir et le chien, auquel elle a tendu le reste de l’oiseau, s’en est éloigné après l’avoir senti.

À l’évidence, le docteur Basnier a vu juste, les grives ont été sciemment empoisonnées. Mais alors, qui a pu ourdir un plan aussi machiavélique manifestement destiné à tuer ? Tournatoire pousse alors un cri qui fait sursauter le Docteur Basnier :
– Estachy !

.

.

André Abbe

Penalty !

Voilà un penalty bien tiré !

Le penalty tiré par ce jeune Roquebrunois est un modèle de contre pied. Le gardien ne pourra pas arrêter le ballon. Les plus grandes injustices du football sont provoquées par les arbitres qui sifflent ou ne sifflent pas penalty.
Il ne faut pas confondre “penalty” et “tir au but” qui se pratique à la fin des prolongations pour désigner un vainqueur. L’équipe de France n’a pas brillé dans cet exercice…
“Je le confesse, je suis supporter de l’OGC Nice (NIssa en niçois) alors que la plupart des amateurs de Roquebrune (Var), mon village, sont pour l’O.M. L’ OGC Nice est moins riche que les clubs du haut de tableau, il a le mérite de bien figurer la plupart du temps”.

.

.

Jean Paul Dubroca

La forteresse de Fraxinet

Depuis plusieurs décennies les Sarrasins s’étaient implantés en Provence grâce à des forteresses, d’où ils effectuaient de temps en temps des raids de pillage. Leur place forte la plus importante était le Fraxinet, à l’actuelle Garde-Freinet ( Var). Au début, les seigneurs provençaux restèrent passifs.

Cependant, au début de l’année 973, les Sarrasins commirent une erreur. Né à Valensole, Maïeul, l’abbé de Cluny, était vénéré par les Provençaux. Les Sarrasins pensèrent qu’en l’enlevant ils pourraient en obtenir une importante rançon. Ils réussirent à le capturer au pont du Châtelard (Le Châtelard, Valais) près d’Orsières, en juillet 972. Depuis 921, des bandes sarrasines, provenant de Provence, s’étaient rendues maîtresses de nombreux passages d’importance dans les Alpes occidentales dont le col du Mont-Joux que le vénérable abbé venait de franchir avant d’être reconnu et pris. Refusant de laisser l’abbé de Cluny aux mains des Sarrasins, les moines de Provence réussirent à réunir la rançon demandée. Tenant parole, les Sarrasins libérèrent leur otage.

Les moines se chargèrent alors de soulever chez les Provençaux une véritable furie guerrière contre les Sarrasins. Ils donnèrent à l’enlèvement de Maïeul de Cluny le plus grand écho possible, réussissant à fédérer l’ensemble de la population autour du comte Guillaume pour mener une offensive destinée à chasser définitivement les Sarrasins. Le comte Guillaume de Provence, appelé par la suite le Libérateur, répondit à l’appel de ses sujets et leva l’ost. De nombreux guerriers de Provence, mais aussi du Bas-Dauphiné et de Nice formèrent son armée.

Guillaume Ier décide d’attaquer les Sarrasins au Fraxinet même, au cœur de leur dispositif, avec toutes ses forces. En cas de succès, le reste des forces musulmanes de Provence, beaucoup moins fournies, n’aurait aucune chance de résister à une offensive menée par toute l’armée provençale.Renseignés sur les mouvements des Provençaux, les Sarrasins descendent du Fraxinet pour engager le combat en rase campagne. Cinq premières batailles ont lieu dans les Alpes provençales, à Embrun, Gap, Riez, Ampus et Cabasse. Battues dans tous ces affrontements, les forces des Sarrasins se regroupent à Tourtour. Guillaume ne tarde pas à les rejoindre et y engage la sixième et la plus importante bataille. Écrasés par les Provençaux, les Sarrasins regroupent leurs dernières forces, remontent à La Garde-Freinet et s’y retranchent solidement.

Après avoir donné un peu de repos à ses troupes, Guillaume fait donner l’assaut au Fraxinet. Les guerriers provençaux des seigneurs de Levens, d’Aspremont, de Gilette, de Beuil et de la ville de Sospel sont désignés pour l’attaque (toutes ces villes se trouvent actuellement dans le département des Alpes-Maritimes). Après avoir atteint le sommet de la Garde-Freinet, les Provençaux attaquent les derniers retranchements du Fraxinet, en chassent les Sarrasins, et s’emparent finalement de la forteresse. Les Sarrasins trouvent un dernier refuge dans une forêt voisine, mais, vivement poursuivis, sont vite neutralisés : ils sont soit tués soit faits prisonniers.

La forteresse du Fraxinet est par la suite rasée, les Sarrasins survivants baptisés de force. La plupart des dernières troupes musulmanes quittent la Provence sans attendre l’arrivée de l’armée provençale.

Conséquence
Par cette offensive décisive de 973 et des batailles qui suivirent, les Sarrasins sont définitivement expulsés de leurs bases fortifiées. Si une partie importante de la communauté sarrasine a sans doute péri au cours des combats, il est probable que des groupes de survivants demeurèrent dans la région y faisant souche et que certains se convertirent à la religion chrétienne.


.

.

Alain Cathala

Clic ! L’abbaye de Sylvanès

Nichée au creux d’une vallée boisée, en Aveyron, au cœur de la région Occitanie, l’ancienne abbaye cistercienne de Sylvanès présente un ensemble de bâtiments sobres aux lignes épurées. Ils attestent de l’établissement d’une communauté monastique fondée en 1136 par Pons de l’Héras.

Fille de l’abbaye de Mazan (petite-fille directe de Cîteaux), sa fondation est concomitante de celles de Bonneval, du Thoronet et de Sénanque, pendant la période d’apogée de l’ordre.

La révolution française signe la fin de l’activité monastique et la réquisition par l’État au titre de biens nationaux. Une partie de l’abbaye est démantelée, l’autre devient bâtiment agricole et bergerie.
Classée monument historique en 1854, l’abbaye est rachetée par la commune de Sylvanès en 1970.

[…] L’espace central d’une abbaye est son cloître (claustrum) autour duquel s’agencent tous les autres bâtiments comme le cellier, le réfectoire, la cuisine, le réfectoire des convers, la salle des moines et scriptorium, la salle capitulaire, le dormitorium, la sacristie, le jubé, l’abbatiale…
“… Le cloître est souvent bordé d’un jardin agrémenté de deux points d’eau : un puits et un lavabo pour les ablutions.En effet, si l’hygiène était parfois rudimentaire (peu de bains et de changements de vêtements), les moines se lavaient plusieurs fois par jour le visage et les mains…Le cloître est à la fois un lieu de méditation et un lieu de passage. Il occupe une place centrale et constitue une projection du paradis sur terre…Certains moines ont un rôle particulier. Hormis l’abbé et le prieur déjà évoqués, on trouve le circateur : surveillant devant sanctionner tout relâchement. Le chantre : responsable de la bibliothèque et du scriptorium. Le cellerier, qui veille sur l’approvisionnement de la communauté. Le réfectorier, qui s’occupe de la cuisine et du réfectoire. Le prévôt, qui gère les relations avec l’extérieur. Le sacristain, qui veille sur l’église, l’hôtellier et l’aumônier qui veillent respectivement sur les pèlerins à cheval et à pieds. Le camérier, responsable du linge. L’infirmier, et un portier…Le cloître dessert la plupart des autres lieux de l’abbaye. Il s’adosse à l’abbatiale, lieu capital par lequel débute souvent la construction du monastère.”
(source texte architecture.relig.free.fr)

.

.

Mo Lalario

La Grande buée…

Autrefois, faire la lessive se disait « faire la buée » ou « faire la bue », termes à l’origine de l’étymologie de buanderie et de buerie.
Dès le XIIe siècle, la lessive du gros linge s’effectue une fois l’an, après les fêtes de Pâques. Puis, les lessives sont devenues plus fréquentes. Au début du XIXe siècle, on parle des « grandes lessives » ou « grandes buées » qui s’effectuaient au printemps et à l’automne. Après un long et dur travail de préparation et de coulées du linge dans les buanderies, le linge était rincé au lavoir. Les grandes lessives d’autrefois s’effectuaient généralement aux époques où il y avait peu de travaux aux champs.

Au XIXe siècle, les lessives prenaient plusieurs formes :

– Les grandes lessives ou « grandes buées » (« bugado » du celte bugat, lessive) étaient des opérations d’envergure, qui avaient lieu une fois à l’automne et une fois au printemps. On comprend pourquoi les trousseaux de l’époque était aussi volumineux. Dans les familles aisées, une grande buée pouvait compter, en moyenne, 70 draps, autant de chemises, et des dizaines de torchons et de mouchoirs. C’était l’occasion de s’entraider entre voisines.
– Les petites lessives ou « petites buées » avaient lieu une fois par semaine, généralement le lundi, pour des petites quantités de linge, essentiellement des vêtements. Le linge était lavé chez soi puis on venait le rincer au lavoir.

Les familles plus aisées faisaient appel aux lavandières, des laveuses professionnelles, qui allaient au lavoir tous les jours. En fonction du volume de linge à laver, les grandes buées duraient plusieurs jours, généralement trois appelés « Purgatoire », « Enfer » et « Paradis ».

– Au premier jour, nommé « Purgatoire », avait lieu le triage puis le trempage : dans un cuvier, on disposait le linge en couches. Une fois rempli, le cuvier était rempli d’eau froide. Le linge y trempait toute la nuit pour éliminer un maximum de crasse.

– Le deuxième jour, nommé « Enfer », on vidait l’eau de trempage, puis on procédait au « coulage » en arrosant régulièrement le cuvier avec de l’eau de plus en plus chaude, puis bouillante, parfois parfumée avec des plantes aromatiques (lavande, thym, ortie, laurier selon les régions), l’eau s’écoulant par la bonde au fond du cuvier. Ce jour était appelé « l’Enfer » à cause des vapeurs qui se dégageaient du linge bouilli une bonne demi-journée et touillé de temps à autre à l’aide d’un grand pieu solide.

– Le troisième jour, nommé « Paradis », le linge refroidi était conduit au lavoir pour y être battu (le battoir permettait d’extraire le maximum d’eau de lessive), rincé et essoré. Quand ce travail était terminé, le linge était alors ramené au foyer pour y être séché. Le linge retrouvait sa pureté originelle, d’où le nom de « Paradis » donné à cette journée. Ces grandes lessives d’autrefois donnaient lieu à de grandes fêtes, avec repas festifs, souvent préparés par les grands-mères.

.

.

.

.

Dom Puig

Beuil (Alpes Maritimes). Marmottes et marmottons !
Les marmottes juvéniles, appelées marmottons, naissent fin mai à début juin. À la naissance, les marmottons mesurent à peine 3 cm et pèsent environ 30 g . Ils ont les yeux fermés et n’ont pas encore de poils. Les petits restent un à deux mois dans leur terrier avant de sortir au mois de juillet.

Alain Cathala

Le gâteau aveyronnais à la broche…
Il faut des oeufs, du sucre, du beurre, de la farine, …
Il faut une broche et unfeu… Et très certainement un savoir faire !

.

Clic ! Une visite en musique…

Villages et hameaux des Alpes Maritimes et de la Haute Provence.

.

Danièle Duarig

Clic ! Étonnant !

Pendant la transhumance, un drone a filmé ce troupeau de moutons sur de longs mois.
C’est magnifique !

.

.

.

.

.

.

.

Jack Dou Martegue Grande

.

.

Un sympathique moment d’échanges !
Le prochain → LUNDI 2 AOÛT à 19 h.

.

.

.

Nos emblématiques cigales provencales s’en donnent à cœur joie en cette période caniculaire.
Mais saviez-vous que leur chant est une sorte de thermomètre estival ?

La souplesse de la membrane servant à la cymbalisation des cigales varie en fonction de la température. En-dessous de quelque 22 °C (24 pour certaines espèces), elle devient trop rigide pour être déformée par les muscles de l’abdomen et ce sont alors toutes les cigales qui s’arrêtent de chanter presque simultanément.
À l’inverse, le matin, dès que les 22°C sont atteints ou dépassés, les mâles se remettent à chanter en choeur !

.

Marie-Odile Beraud

Clic ! Carte postale…

.

Gilles Barattini

Les Valonnets (Hautes Alpes) … et les marmottes !

.

André Abbe

Un cabri orphelin tête une brebis (dans les années 70).

.

.

.

.

.

.

Joel Cantié

Clic ! Deux livres en images…

La Gloire de mon père… Le Château de ma mère…
Marcel Pagnol.

.

.

.

Préférences de confidentialité
Lorsque vous visitez notre site Web, il peut stocker des informations via votre navigateur à partir de services spécifiques, généralement sous forme de cookies. Ici, vous pouvez modifier vos préférences de confidentialité. Veuillez noter que le blocage de certains types de cookies peut avoir un impact sur votre expérience sur notre site Web et les services que nous proposons.