La Gazette de Passadoc – N° 35

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  • Les QUIZ !
  • Le Groupe Passadoc raconte un peu… beaucoup… passionnément !
    Yona !… Été 1944, des exactions sauvages… Au Mémorial du Débarquement du Faron Roland GarrosUne photo… et des souvenirs !…
  • Voyage en Passadocie
  • La bibliothèque de Passadoc
  • Quelques images d’ici, d’ailleurs, d’un peu plus loin.

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Jeanne Monin

Yona !

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Philippe Natalini

Été 1944… des exactions sauvages.

Après les scènes de joie intense et de liesse populaire rythmant les libérations des villes et villages de Provence en cette fin d’été 1944, vient le temps de l’épuration, de ses excès et des ignominies l’accompagnant. Un exemple de ces exactions sauvages survenu dans les Alpes-Maritimes, illustre parfaitement cela :

Le 23 septembre 1944, un groupe d’hommes se disant F.T.P. effectuent une patrouille dans le quartier de la Régence à Antibes (06) et interpellent pour vérifications un passant déclarant ne pas avoir ses papiers sur lui. Il propose qu’on l’accompagne à son appartement où il pourra prouver son identité. L’un des hommes en arme, Demiquelis, le suit. Ils pénètrent tous deux dans l’appartement où éclate un incident encore aujourd’hui mal éclairci, lequel va déclencher un drame lourd de conséquences.

Il semble que Demiquelis qui portait un foulard lui dissimulant le visage (ils étaient donc masqués ce qui est pour le moins curieux), ait cru que son vis-à-vis voulait le lui retirer. Il fait usage de son arme, le tuant sur le coup. Dehors, ses camarades le supposant en danger tirent à travers les volets, tuant leur camarade ainsi que deux parents de l’interpellé dont un enfant de 12 ans.

Pour venger celui qu’ils ont pourtant tué eux-mêmes, les prétendus F.T.P. partent au Fort Carré pistolet au poing, braquent les gardiens et font sortir de leurs cellules dix “collaborateurs” en instance d’être libérés, vu l’absence ou le peu de charges retenues contre eux. Parmi eux :
– Georges Borel, personnalité d’Antibes qui s’est, dans un passé proche, entremis pour faire libérer des personnes arrêtées par l’occupant et qui a caché des Juifs dans sa clinique.
– Un photographe Biondo, totalement étranger à la politique et dont le seul tort était d’être italien,
– L’horloger Aimar, confondu avec un homonyme,
– Carmen Raveu, une jeune fille de 16 ans dont l’unique compromission avait été d’aider son père à vendre un journal politique favorable à la collaboration. Tous les journaux politiques durant l’Occupation sont alors à des degrés divers favorables à la collaboration, les autres sont interdits ou paraissent clandestinement.

Se sont ainsi dix otages, dont deux jeunes filles choisies au hasard, qui sont copieusement battus avant d’être conduits sur le lieu de leur exécution. Un témoin incarcéré décrira plus tard dans un livre (1) le terrible spectacle auquel il a assisté à travers les barreaux de sa cellule :
On les pousse, battus, ensanglantés, semant la terreur parmi tous les prisonniers à la vue de ces faces devenues pour la plupart méconnaissables,
et puis ce sera le bruit sinistre des rafales de mitraillettes.

Ce tragique épisode va rebondir 63 ans plus tard. De fin 2007 à juillet 2008, ce ne sont pas moins de 5 articles que le journaliste Éric Farel va consacrer, dans Nice-Matin, à cette tragédie suite au projet des familles des victimes de vouloir apposer une plaque sur leur lieu d’exécution, devant l’entrée du Fort Carré, avec un texte très sobre : “Ici le samedi 23 septembre 1944 au matin 10 Antibois, 8 hommes et 2 femmes, ont été fusillés sans jugement. Cette exécution sommaire a été une tragédie pour notre ville“.

Désireuses de lui exposer leur projet, ces familles attendaient toujours en 2011 d’être reçues par le député-maire Jean Leonetti depuis… 3 ans. Sur l’ensemble du territoire national, bien nombreuses ont été les victimes de cette épuration sauvage. Un journaliste américain du Chicago Tribune donne en 1947 le chiffre de 50 000 dans le seul Sud-Est de la France. Au début de 1945, le ministre de l’Intérieur Adrien Texier parle de 100 000 exécutions hors tribunaux légaux sur l’ensemble du territoire.

Par la suite certaines préfectures vont publier quelques chiffres, mais aujourd’hui encore le sujet reste sensible et le nombre exact de ces exécutions, souvent accompagnées de tortures, de viols et de pillages, restent inconnus.

(1) J’ai choisi la prison – Paul Frantz Namur.

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Au Mémorial du Débarquement du Faron

Retour sur une magnifique journée de partage au Mémorial du Débarquement du Faron à l’occasion des journées du Patrimoine.Provence 44 Productions a diffusé Le Vent des Libérateurs et Été 44 : Mémoires d’un Commando d’Afrique devant une assistance conséquente et concernée.

Notre héros Pierre Velsch qui nous a fait l’honneur de sa présence, a visionné avec fort d’intérêt les deux films et s’est fait présenter le Mémorial par Monsieur Jérôme Guevin et son équipe.
De nombreuses personnes et associations participants à la réalisation des films étaient également présents : Jean Pierre Morere, Yvan Vieillard-Baron, Ludo Llorens, Marc Colmenar, Bertrand Vitu, Mémoires Bormes 44, Riviéra 44, Commandos d’Afrique, Pat Csr, Yves Boyer, Didier Olivier, Nico Mln, et bien d’autres…

Madame la Députée Sereine Mauborgne nous a également fait l’honneur de sa présence. Elle a remercié Pierre Velsch pour son action héroïque lors du Débarquement de Provence et moi-même pour le travail de Mémoires, en nous remettant à chacun la Médaille de l’Assemblée Nationale. C’est un grand honneur…Et ce moment de partage a été l’occasion de rencontrer et d’échanger avec bon nombre de personnes suivant sur les réseaux notre humble travail de mémoire.
Merci à toutes et tous.

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Roland Garros

Il y a exactement 108 ans, Roland Garros arrivait à Fréjus. Le lendemain, il réalisait l’exploit de traverser la Méditerranée aux commandes d’un avion…

L’aviateur français d’origine réunionnaise réussit la première traversée de la Méditerranée en reliant Fréjus dans le Var à Bizerte, au Nord de la Tunisie. Il parcourt les 730 kilomètres en 7 heures et 53 minutes, à bord d’un monoplan Morane-Saulnier.

Son amie Marcelle est la seule femme et la seule civile présente sur le terrain du Centre d’aviation de la marine de Fréjus d’où il prend l’air.

Roland Garros décolle le 23 septembre 1913 à 5 h 47, avec 200 litres d’essence et 60 litres d’huile de ricin. Il part à la boussole, avec un moteur qui subit deux pannes : au large de la Corse et au-dessus de la Sardaigne. Il ne lui reste que 5 litres d’essence quand il se pose à Bizerte ! Un aventurier au sens littéral du terme.

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Guy Bouyer

Une photo… et des souvenirs !

Guy Bouyer
– Roquebrune-sur-Argens, dans les années soixante, le long de la Nationale 7.

Claude Boyer
– C’était aux Quatre Chemins il me semble, là où il y a maintenant l’hôtel F1 (celui où on a vu de Ligonès pour la dernière fois) … Me trompé-je ?

Yves Massa
– C’est bien ça. C’était sympa, mais il ne fallait pas être pressé pour être servi !
Une anecdote que j’ai toujours entendue : si l’on commandait une côtelette ou un steak, il prenait sa bicyclette pour venir les chercher à la boucherie de Roquebrune et retournait vite aux Quatre Chemins les faire cuire. C’est ce que l’on disait. C’est pour cela que c’était un peu long, mais sympa !

Jean-Pierre Serra
– Chez Pol Fabre.

Claude Boyer
– D’accord… mais où ça se situe ?…

Aldrick Fernaud
– Ici !

Charlette Ollivier Carlac
– Devant on attendait pour prendre le bus qui nous amenait au lycée de Draguignan !!!

Robert Chauvier
– C’est un croisement que je connaissais très bien… On prenait la Montée de femme morte et après c’était à droite Le Camping des Castagniers.
Pour l’anecdote sur les côtelettes et le steak, il n’allait pas à les chercher à Roquebrune mais chez Rose Rosadini qui habitait un peu plus haut. Tous les vieux du village avaient un surnom ; lui, c’était Fabre Bonbon.

Claude Boyer
– Rosadini, c’était bien le garagiste ? Mon grand père lui avait acheté une 403 camionnette… au volant de laquelle j’ai fait mes premières armes d’automobiliste…

Robert Chauvier
– Je parle des années 55… 60… Les Rosadini étaient un couple d’agriculteurs qui habitaient dans la Montée de femme morte où il y a maintenant un marchand de 4×4… mais peut-être un de leurs fils.

Claude Boyer
– Oui c’est là que mon grand père Stanislas a acheté la 403, début des années 70.

Robert Chauvier
– En 1969 nous avons été expropriés par l’autoroute, Paul Fabre aussi.
Il avait été interviewé par la TV française et avait répondu au speaker : “Despatche ti, ai un crespeau su lou feu” … Dépêche-toi, j’ai une crêpe sur le feu.
Je demande pardon à Claude Boyer et à Dédé Abbe pour mon très mauvais provençal !

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Alain Cathala

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Philippe Levieux

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Henri Étoile

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Vous aimez Passadoc… alors vous aimerez Roquebrune en images, un livre d’André Abbe.

En vente ICI

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Gilles Barattini

Sur le lac de Sainte-Croix.

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François Abbe

La fin du jour… Roquebrune-sur-Argens

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Gilles Barattini

Cogolin… Terre brûlée…

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Marie-Odile Beraud

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Dom Puig

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