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- Les QUIZ !
- Le Groupe Passadoc raconte un peu… beaucoup… passionnément !
Georges Brassens… L’adolescence de la Provence d’hier… Henri Bresc raconte… Le pont roman de Juvignac… Sarcophages… Le Vizir… Visages d’antan… Emmanuel Cartigny, le dernier de Trafalgar… 1943, à Clans… Paul Cézanne… Saint-Exupéry… D’où viennent les baguettes de pain en épi ?… - Voyage en Passadocie.
- Quelques images d’ici, d’ailleurs, d’un peu plus loin.
- La bibliothèque de Passadoc.
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Il y a cent ans, Georges Brassens naissait à Sète
Photo France Info
Claude Boyer
René Fallet a dit de lui :
– Il ressemble tout à la fois au défunt Staline, à Orson Welles, à un bûcheron calabrais, à un Wisigoth et à une paire de moustaches. Cet arbre présentement planté sur la scène des Trois Baudets est timide, farouche, suant, mal embouché et gratte une guitare comme on secoue les grilles d’une prison. C’est un bon gros camion de routier lancé à tout berzingue sur les chemins de la liberté.
Brassens, on aime ou on déteste mais ce qui est sûr c’est qu’il ne laisse pas indifférent. Des copains d’abord à brave Margot en passant par l’auvergnat, même ses plus fervents détracteurs ont fredonné ses mélodies un jour ou l’autre.
Un autre Sétois, Pierre-Jean Vaillard, a dit de lui :
– On apprend le français aux petits Chinois avec des textes de Brassens. Il est évident que si on le leur apprenait avec des textes de Plastic Bertrand ils continueraient à parler uniquement chinois.
Il serait illusoire et inconvenant de prétendre résumer Brassens en quelques lignes. Il y a cent ans aujourd’hui il naissait à Sète. Passadoc se devait de lui rendre hommage.
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Jeanne Monin
Telle une faussaire, avec les mots du cher Georges, il me vient une histoire…
Regardez-les ces deux-là, enlacés, se bécotant sur les bancs verts des places publiques… ils se tiennent par la main, parlent du lendemain… ils ne savent pas encore que c’est sur un de ces fameux bancs qu’ils auront vécu le meilleur de leur amour.
Ils s’étaient rencontrés un soir où l’orage grondait, poussant des cris de putois. Un vrai tonnerre de Brest ! Il lui proposa un coin de parapluie… et ce fut comme un coin de paradis !
C’est du côté du pont des Arts – là où un vent fripon soulève parfois les jupons ! – qu’ils effeuillèrent la marguerite… Il s’en fallut de peu qu’ils ne tombent sur “pas du tout” ! Il est des jours comme ça où Cupidon s’en fout…
Très vite, il lui présenta Jeanne et l’Auvergnat, et puis ses oncles, Martin, Gaston et Archibald… mais jamais il ne la demanda en mariage… Il ne voulait pas voir l’encre de leurs billets doux pâlirent entre les feuillets d’un livre de cuisine.
Et puis le temps a passé… il s’est aperçu que parfois la jolie fleur qu’il aimait tant était un peu peau de vache… un rien emmerdeuse… un brin emmerdante… et même carrément emmerderesse ! Bientôt elle fit partie de ses amours d’antan, près de Margot la blanchecaille, de Franchon la cousette.
Comme il était poète, de tout cela il fit des chansons… il écrivait en se grattant le front, en fumant la pipe, en tendant la patte aux chats perdus… Vint la célébrité ; c’en fut fini de la vie à l’écart de la place publique. Pourtant, sur son brin de laurier, il aurait aimé dormir comme un loir.
C’est à ce moment-là qu’il se rendit compte que les trompettes de la renommée étaient vraiment bien mal embouchées !
[Une quinzaine de titres évoqués]
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Hervé Grauby
Sur les pas du polisson de la chanson…
[…] Toute sa vie, Brassens sera fidèle à sa ville natale. Un amour exempt de ce chauvinisme qu’il fustigeait en moquant les imbéciles heureux qui sont nés quelque part. Et il a offert à Sète l’une des plus belles chansons que l’on ait écrite sur une ville. Supplique pour être enterré à la plage de Sète
S’il a aimé sa ville, cette dernière le lui rend bien, d’une manière parfois irrévérencieuse qui ne lui aurait surement pas déplu.
Source : Blog Hervé Grauby
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Sabine Delmon
Source INA
Clic !…Yeux brillants et voix complices…
Georges le Sétois et Charles le Narbonnais
Dans bien des entretiens, télévisés ou non, Brassens a dit son admiration, sa “passion”, pour Charles Trenet, dont il connaissait à peu près toutes les chansons par cœur.
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Claude Boyer
L’adolescence dans la Provence d’hier.
En fait, nous sommes peu documentés sur ce qu’était la vie de nos anciens avant leur première communion qui marquait le passage de l’état d’enfant à celui d’adolescent. Cette période de la vie se terminait à vingt ans pour les garçons, l’âge de la conscription, où l’on devenait un homme et à vingt-cinq pour les filles, à la Sainte-Catherine.
Cependant, quelques éléments nous sont parvenus et nous donnent une idée sur la façon dont vivaient les adolescents dans la Provence d’hier.
Le charivari
C’est à partir du Moyen Âge que s’est développée chez les jeunes une volonté de se réunir pour dénoncer les injustices de la vie communale. Ainsi, par souci d’égalité et de moralité parmi les individus de la communauté, la jeunesse s’est arrogé la mission de dénoncer ceux qui se laissaient aller dans leur comportement. Il faut sans doute voir là l’origine de ce qu’on dénomme le charivari.
Ces charivari, manifestations tapageuses nocturnes, se déroulaient par exemple lorsque des veufs se remariaient. On sortait alors poêles, chaudrons, louches et autres ustensiles pouvant servir d’instruments de percussion et l’on se livrait à un véritable concert sous les fenêtres du fautif, tintamarres accompagnées d’invectives et de huées.
Ce traitement n’était pas réservé aux seuls veufs qui convolaient, les victimes étaient aussi les maris battus par leur femme, les avares, les parrains et les marraines chiches de leurs sous, les étrangers qui s’installaient au pays, les femmes adultères, les ivrognes, les maris coureurs… La liste n’est pas exhaustive.C’est ainsi que la jeunesse à qui on demandait ordre et discipline manifestait son désir de voir ses ainés obéir aux mêmes exigences.
Le charivari n’a jamais eu bonne presse car il s’accompagnait souvent de débordements dus la plupart du temps à l’ivresse et pouvant aller jusqu’à blesser la victime. Il était d’ailleurs fréquent que ces manifestations se terminent au tribunal.. C’est ainsi qu’en 1758, Marie Hugou, une veuve qui venait de se remarier à Ongles (Alpes-de-Haute-Provence), fut maltraitée à la sortie de l’église. Un témoin raconte “qu’il avait vu la femme Hugou, la main ensanglantée poussant des cris sous l’effet du mal qu’elle ressentait”.
Pour ces raisons, les autorités se sont souvent opposées à ces manifestations et de nombreux arrêts interdirent les charivari mais à l’évidence, la loi n’était pas respectée.
Batailles rangées
Les vertus étaient défendues par la jeunesse des différents villages (car il est bien évident que chacun était persuadé de détenir la meilleure façon de penser – comme on le voit les choses n’ont guère changé) ce qui emmenait à d’autres extrêmes.
Ainsi, l’étendard de la force, du courage et de la gaillardise entraînait les plus velléitaires à se mesurer dans de véritables batailles rangées aussi bien dans les villes et villages que dans les champs quand un désaccord se dressait entre deux cités.
Jusqu’au XVIIIe siècle, il n’était pas rare que la jeunesse soit régulièrement conviée à s’écharper pour des motifs aussi divers que futiles, allant de la fête patronale du village voisin au tirage au sort lors des conscriptions.
Vers 1820, par exemple, une bataille rangée entre jeunes de Saint-Rémy et d’Eyragues (Bouches-du-Rhône) dégénéra et causa la mort d’un jeune, ce qui provoqua l’intervention des autorités. La cause était un pèlerinage au lieu-dit de Lagoy, à la chapelle Saint-Bonet, à égale distance entre les deux villages. Même si, en cette circonstance, les événements de 1820 semblent exceptionnels, les bagarres entre jeunes des deux villages étaient très fréquentes.
L’Abbé de la Jeunesse
Jusqu’à la Révolution de nombreux villages de Provence avaient ce que l’on appelait un “Abbé de la Jeunesse”, cette institution remonte au moins au Moyen Âge C’était en quelque sorte une “association loi 1901” avant l’heure où se retrouvaient les jeunes du village. Cette corporation qui tenait ses registres et possédait une caisse, était gérée par trois responsables élus pour l’année par les autres membres.
– Le “président” portait le titre d’ “Abbé de la Jeunesse”
– Le second était son lieutenant
– Le troisième portait le titre d’enseigne. C’est lui qui portait l’étendard de la corporation lors des manifestations.
Sous leur responsabilité se trouvaient trois prieurs, également élus pour un an.
Les événements évoqués ci-dessus, notamment les batailles rangées, étaient souvent organisées par la corporation. Du coup, les plaintes contre ces regroupements parvenaient aux autorités qui devaient régulièrement intervenir ; ainsi, une délibération communale du 17 juillet 1633, à Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence) :
On a parlé et fait des plaintes contre l’établissement et création des Abbés (…) de ne plus procéder à ladite création, d’autant [qu’elle porte] non seulement les Abbés qui sont en charge, mais encore la jeunesse, à des débauches extraordinaires et continuelles, même aux logis et cabarets, les détournent de leurs études et vocations honnêtes et religieuses.
Dans d’autres endroits, le titre d’Abbé de la Jeunesse était remplacé par d’autres expressions : à Bédoin (Vaucluse), “prince d’Amour”… à Orange (Vaucluse), “abbé de la folie”… à Courthézon (Vaucluse), “roi des Vignerons” ou “roi des Bouviers” ou encore “roi des ânes”.
À Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), il existait trois compagnies de la jeunesse : le Prince d’Amour pour les nobles, le Roi de la Basoche pour les bourgeois, et l’Abbé de la jeunesse pour le petit peuple des artisans et des paysans.
Comme on peut le voir, cette violence dont nous rendons notre monde actuel responsable existait déjà bien avant l’avènement des réseaux sociaux et autres sources inspiratrices. Notre société ne fait que s’ adapter à son époque qui lui fournit les moyens nécessaires.
Source : Geneprovence – Photo : Passion Provence
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L’historien Henri Bresc raconte…
L’Estérel était peuplé de moutons au XIIe siècle.
On faisait la transhumance à l’envers : les bergers et leur troupeau descendaient la vallée de la Roya pour faire pâturer leur bêtes dans le massif de l’Estérel.
Photo André Abbe – Vidéo François Abbe
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Alain Cathala
Le pont roman de Juvignac
À la limite de la ville de Montpellier et de la commune de Juvignac, sur la rivière de de la Mosson, existent encore les vestiges d’un des plus anciens monuments de Montpellier. On trouve mention de ce pont, que l’on n’hésite pas à qualifier de roman, depuis le 12e siècle. Il servait alors au passage des nombreux piétons, cavaliers et marchandises qui empruntaient l’antique cami roumieu, le chemin des Pèlerins se rendant à Rome.
Ce pont qui avait fière allure avec ses 46 mètres de longueur, ses quatre arches et sa forme en dos d’âne, devint au début du 19e trop étroit. Il mesurait alors 3,49 mètres et se prêtait de plus en plus difficilement au transport des lourds convois qui descendaient depuis Lodève à Montpellier.
C’est ainsi qu’en 1802, sous l’Empire, et grâce à l’énergie d’un préfet du nom de Nogaret, on l’élargit et on le conforta. À l’aide de pierres provenant des carrières voisines de Caunelles, on lui permit d’atteindre la largeur de 5 m. Mais au milieu du 19e siècle, sous l’influence des théories circulatoires qui prenaient de plus en plus d’essor, on le remplaça par un pont neuf (1847), permettant d’éviter les montées soudaines des eaux de la Mosson.
Faute d’usage, en 1852, on pensa le démolir. Mais le temps s’en chargea, petit à petit. Crue après crue, surtout en 1907 en 1933, il perdit son habillage, puis ses arches, jusqu’à n’être plus que ce pont à l’aspect romantique, complétant le paysage ruiné de ce charmant coin de Montpellier. Pour rappel, compte-tenu de son intérêt pour le patrimoine local, il fut protégé au titre des Monuments Historiques en 1928.
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Sarcophage..
Sur la commune de Joncels – Hérault. Lieu dit Beros.
Claude Boyer – Sarcophage faisant partie d’une nécropole ?
Alain Cathala – Oui !
René Salm – Il y a une petite nécropole d’origine celte, avec des sarcophage creusés à même la veine affleurant, village de Saint-Floret (Puy-de-Dôme), près de la petite chapelle et de l’ossuaire …
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D’où viennent les baguettes de pain, en épi ou à cornes ?
Patrick Gayraud (Montpellier) : Mon grand-père Gayraud Joseph.
Le fournil était rue Carlencas et le magasin place Rondelet. C’est lui qui a inventé le fameux pain à corne.
Ma grand-mère livrait le pain en triporteur dans Montpellier.
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Giselle Penat-Laborde
Le Vizir…
Aussi loin que je puisse me souvenir, dans ces années 50, tous nos chevaux venaient effectivement des maquignons du Luc. J’ai le souvenir de superbes bêtes, aux pattes impressionnantes, qui ne portaient pas le nom de Bijou !
Mon père avait eu un magnifique cheval noir, d’une rare élégance qui fournissait un travail exemplaire – Beaucoup de personnes venaient l’admirer d’ailleurs, mais hélas “Le Vizir”, du nom du cheval de l’Empereur, même si “Le Vizir” de Napoléon était un petit pur-sang arabe, à la robe gris clair truitée – papa féru d’histoire donnait souvent à ses animaux des noms “historiques” et “mythologiques”, “Ulysse”, “Phébus” par ex. – péta les plombs au sens le plus large du terme.
Il devint, en effet, fou, faillit tuer papa un matin alors qu’il le préparait pour partir aux champs et il s’en méfiait heureusement, car depuis quelques jours, “Le Vizir” ne tournait plus bien rond. Il avait déjà donné quelques signes d’emballement soudain et inexpliqué, avec des réactions inattendues, de plus en plus dangereuses. Papa en avait aussitôt averti lesdits maquignons et un vétérinaire.
Diagnostic : “un bug” dans la castration, ratée de toute évidence, qui lui avait endommagé certainement les neurones et il a fallu s’en séparer rapidement. Irrécupérable, dangereux. Il fut embarqué non sans mal pour l’abattoir et la boucherie. Notre petite chienne de l’époque avait pour habitude de dormir tout près des chevaux dans la paille, mais là elle se mettait toujours assez loin du Vizir. Il faut croire que Dolly avait pressenti que “Le Vizir” n’était pas fiable ni bien tranquille et qu’il valait mieux s’en tenir éloigné.
Sa mort à elle, qui avait déjà atteint l’âge de 18 ans, fut accélérée par l’arrivée du tracteur. Comment dormir entre les roues froides de cet engin ?
Il y eut un mulet célèbre à Roquebrune “Pètou”, le mulet de Marius Hyacinthe, souvent photographié sur la route des Pétignons, qui passa ainsi à la postérité. Je me souviens aussi très bien du maréchal-ferrant, Monsieur Penal et de Monsieur Roustan également. Tous deux s’occupaient des chaussures de nos équidés.
Photo André Abbe.
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Visages d’antan…
Roquebrune-sur-Argens (Var)
Mes ancêtres : Marie-Louise Abbe née Fabre (1872-1958) et son mari Louis Abbe (1870-1954).
“Louisette et Louiset” pour les intimes.
Cette photo a été prise sur leur propriété de Sainte-Anne à Roquebrune-sur-Argens – fin des années 40/début des années 50 mais sans aucune certitude. Ou encore durant la Seconde Guerre mondiale : un cousin de la famille/côté maternel, parent également du couple Abbe, excellent photographe et cinéaste amateur, avait fui Paris pour se réfugier en zone “nono” et avait vécu un temps dans le cabanon sur la propriété des cousins Abbe.
Louis Abbe était cultivateur et forestier. Il exploitait cette propriété de Sainte-Anne, un peu plus de 3 hectares de terrain en terrasse avec des restanques, sur lesquels il pratiquait une culture vivrière traditionnelle provençale : céréales, vignes, oliviers, fruitiers en espaliers et légumes avec également quelques ruches dans les murailles et ruches-troncs. Il avait quelques poules et des lapins ainsi que quelques chèvres et moutons.
Il levait le liège (activité de “rusquier”), si mes souvenirs sont bons, et vendait les coupes de bois de ses parcelles forestières, qui se trouvaient dans les collines proches/Quartier des Cavalières.
Pour les Roquebrunois : Marie-Louise Abbe était la fille de Charles Fabre et Marie Pelissier, née le 14 mai 1872, à Roquebrune-sur-Argens. Elle était la sœur de mon arrière-grand-mère, Augustine Blanche dite Thérèse Fabre épouse Veillan (1866-1944), mère de ma grand-mère, Marie-Charlotte Veillan, épouse Heraud (1892-1983).
20 ans plus tard environ.
Mes grands-parents : Marie-Charlotte Veillan épouse Heraud (1892-1983) nièce de Louise Abbe – Joseph Heraud (1885-1975) Héros silencieux de Verdun. Ils avaient continué l’exploitation de cette propriété des Abbe dont ils avaient hérité en partie.
Magnifiques souvenirs d’enfance. J’ai également encore des photos de mon grand-père en uniforme lors de son service militaire en Algérie et durant la Première Guerre.
Texte et photos Giselle Penat-Laborde
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Claude Boyer… Visages d’antan…
Mes arrière-arrière-grand-parents maternels Marie Aude et Quenis Fabre.
Marie-Aude – Gonfaron 1859 –1949
Quenis Fabre – Gonfaron 1850 – 1934
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Jean Paul Dubroca
Emmanuel Cartigny, le dernier de Trafalgar
Né en 1791 [à Hyères], Emmanuel était mousse sur Le Redoutable lors de la terrible bataille de Trafalgar, qui a eu lieu sous le règne de l’Empire de Napoléon le 21 octobre 1805.
[…] Il s’engage dans la marine très jeune. En 1802, à 11 ans, il est alors mousse à Toulon à bord du Formidable, un vaisseau de ligne de 80 canons de la classe Tonnant. Il est transféré quelques mois plus tard sur Le Redoutable. C’est sur ce bateau, sous les ordres du capitaine de vaisseau Lucas, qu’en octobre 1805, il va prendre part à la plus célèbre bataille navale du XIXe siècle : Trafalgar.
Le Redoutable est une pièce maitresse du dispositif naval franco-espagnol, l’Espagne étant l’alliée de la France à cette époque. Il est situé au centre de la ligne de bataille de la flotte franco-espagnole, dans le sillage du Bucentaure, le navire amiral de Pierre Villeneuve. Ce sont ces navires qui vont prendre le gros de l’attaque de la colonne de vaisseaux anglais à la tête de laquelle se trouve le HMS Victory du célèbre Horatio Nelson, le 21 octobre 1805.
Mais la bataille est un sévère revers pour les forces franco-espagnoles : les deux tiers de leurs navires sont détruits et Napoléon, faute d’une flotte suffisamment importante, devra désormais renoncer à tout espoir de conquête du Royaume-Uni.
Emmanuel est blessé au genou gauche lors de la bataille. Le Redoutable est capturé par les Britanniques et Emmanuel est fait prisonnier avec 34 autres marins (sur les 672 hommes qui étaient à bord). C’est le début d’un long calvaire pour le jeune Français : jusqu’en 1814 et pendant près de 10 ans, il va être emprisonné dans différentes prisons. D’abord aux Pontons de Plymouth, puis dans la prison de Stapleton et dans celle de Darmoor.
Finalement, en 1814, l’Empereur Napoléon abdique. La France et la Grande-Bretagne ne sont plus en guerre : Emmanuel est relâché et traverse la France pour rentrer chez lui. Il n’intervient pas dans les 100 jours, le retour de Napoléon. Il se retire et devient notamment propriétaire du grand café des Quatre Saisons sur le cours Strasbourg à Hyères. Mais il reste attaché à l’Empire : en 1856, il reçoit, comme ancien militaire du Premier Empire, la médaille de Sainte-Hélène. Napoléon III le nomme personnellement Chevalier de la Légion d’Honneur en 1869, au titre de Premier Ancien Marin hyèrois.
En 1879, alors qu’il a 88 ans, Emmanuel se rend jusqu’à Chilsehurst, en Angleterre, pour les obsèques du Prince Impérial Napoléon, fils unique de Napoléon III, tué en Afrique du Sud.
La reine britannique Victoria se rend à Hyères à partir du 21 mars 1892. Elle doit y rencontrer Emmanuel Cartigny le lendemain pour échanger autour de la bataille de Trafalgar. Mais l’ancien mousse décède le jour même, le 21 mars 1892. Il avait 101 ans et était l’ultime témoin français de cette terrible bataille. Le dernier des marins napoléoniens et une part de la mémoire militaire française de cette époque nous quittait.
Source : Geneanet.org, Trois-Ponts & Wikimilitary
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Philippe Natalini
1943… à Clans, dans l’arrière-pays niçois.
La terrible rafle des Juifs du 25 octobre 1943 de Clans, petit village de l’arrière pays niçois. À cette époque, 70 Juifs sont réfugiés à Clans où ils y ont été parfaitement accueillis par les habitants à la tête desquels œuvre le maire Paul Isoart ainsi que son épouse Edwige.
Cette population était organisée de sorte de prévenir les 70 réfugiés des lors qu’une opération de soldats allemands était signalée, et ce afin qu’ils aient le temps de se cacher avant leur arrivée au village. En effet, la route d’accès au village – en lacets – était assez facile à surveiller. Paul Isoart, affilié à la Résistance locale, surveillait la route adjacente à l’usine EDF de Bancairon. En cas de danger, il prévenait le cafetier du Pont de Clans qui avertissait à son tour Edwige Isoart, receveuse des PTT. Le message transmis par téléphone, très simple “le lait monte“, signifiait qu’il y avait une visite de la Gestapo.
Ce stratagème permettait aux réfugiés juifs de se mettre à l’abri avec la complicité active des habitants. Malheureusement, quelques fausses alertes rendirent tout le monde moins vigilant. Ainsi, le lundi 25 octobre 1943, les Allemands arrivèrent brusquement à Clans, sans que personne n’ait pu être averti. Lors de cette rafle ordonnée et organisée par le terrible chef des S.S. sur Nice, Aloïs Brünner, 27 réfugiés furent arrêtés et déportés dans le camp d’extermination d’Auschwitz II Birkenau, tandis qu’une trentaine parvenaient à se cacher.
Les 27 malheureux arrêtés seront déportés sans retour, à l’exception de Henry Bily, le seul qui survivra aux camps. Celui-ci écrira un livre retraçant son parcours et l’ignominie des camps d’extermination. La police allemande, rendue furieuse par cet échec partiel, traîna Edwige Isoart sur la place du village, sous la menace d’un revolver, mais elle parvint à se disculper et ne fut pas arrêtée.Paul Isoart, maire de Clans (06) et son épouse Edwige, ont obtenu la médaille des Justes. En 1993, une plaque commémorant le cinquantième anniversaire de la rafle a été apposée sur le mur de la mairie.
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Paul Cézanne
Né le 19 janvier 1839 à Aix-en-Provence, ce peintre français, appartenait au mouvement des impressionnistes. Ami d’Émile Zola, il a réalisé de nombreux paysages provençaux, dont beaucoup représentent la montagne Sainte-Victoire.
On peut citer, parmi ses œuvres les plus célèbres, Les Joueurs de cartes, La Maison du pendu ou encore la nature morte Pommes et oranges.
Victime d’un malaise quelques jours avant, il est décédé le 22 octobre 1906 dans sa ville natale.
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Pierrette Hatton
Saint-Exupéry
C’est en juillet 1944 qu’un avion de reconnaissance, le Lightning P 38 est parti de Borgo, en Corse. Aux commandes, c’est Antoine de Saint-Exupéry un pilote de 43 ans qui est aussi l’un des plus célèbres écrivains français de l’époque. Il part pour une mission de reconnaissance en Savoie. Il ne regagnera jamais la base.
Quelque part au-dessus de la Méditerranée, deux appareils allemands qui l’ont pris en chasse plongent sur son avion. Sa disparition resta longtemps un mystère. C’est en 1998 que l’on découvre une gourmette à son nom dans les filets d’un pêcheur au large de Marseille. Deux ans plus tard, un plongeur archéologue marseillais, Luc Vanrell, selon le journaliste de l’Obs. Culture, retrouve l’épave du Lightning F5-B 223, près de l’île de Riou, entre Marseille et Cassis.
Des débris d’un avion allemand à proximité de l’épave aident les investigateurs à orienter leur recherche. Et c’est Horst Rippert, retrouvé après de longues recherches, qui est sorti de l’ombre pour avouer avoir été à l’origine des tirs qui ont abattu l’avion de Saint-Exupéry il y a plus de 70 ans. En poste en Provence deux semaines avant le débarquement, l’aviateur allemand en regagnant sa base a aperçu un avion d’observation Lightning P-38 volant vers Marseille, trois mille mètres au-dessus de lui. Décédé aujourd’hui, Horst Rippert expliqua ne pas avoir vu le pilote lorsque l’avion fut abattu. C’est seulement après qu’il apprit qu’Antoine Saint-Exupéry était aux commandes. Il confia avoir été très affecté et “espéré que ce n’était pas lui”, car, “dans notre jeunesse nous l’avions tous lu, on adorait ses bouquins”.
Clic ! Source Pari(s) sur la Corse
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André Abbe
Souvenirs de vendanges
Nous voyons François [Abbe] utiliser un sécateur pour couper les grappes de raisin. Photo : André Abbe
Auparavant, les vendangeurs les coupaient à l’aide d’une serpette, une espèce de couteau avec une lame en arc de cercle. Mèfi les doigts !Autrefois, ils déposaient le raisin dans un panier en bois de châtaignier, puis les paniers étaient vidés dans des hottes en osier appelées “canestèus”.Le plastique avait remplacé le châtaignier et l’osier mais nous avions continué à appeler “canestèu” la hotte qui était en fait une poubelle.
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Yona de Passadoc
Termes
Texte et photo par Anne-Marie Revelle
Charmant petit bourg situé en contrebas du château dont on aperçoit les vestiges. .C’est un village très fleuri aux pittoresques ruelles en calades, véritable bijou des Hautes Corbières classé “Village de caractère”. La rivière “Sou” traverse Termes dans l’Aude et après la visite du village, [on découvrira] les vestiges du Château à 470 m d’altitude, dans un site grandiose de toute beauté.
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Philippe Levieux
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Jack Dou Martegue Grande
Clic !… Danse… fifres… et tambourins !
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Maryse Laugier
Trigance sous la brume… Au fond les Cadières de Brandis.
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Guy Bouyer
Agay – 1923
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Alain Cathala
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Patricia Gueirard
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Henri Étoile
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Gilles Barattini
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Louis Mizzon
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