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- Les QUIZ !
- Le Groupe Passadoc raconte un peu… beaucoup… passionnément !
L’huile de cade en Provence… Les noms de famille de la Garde-Freiret… Antico counfrarie di gardian… La pègre marseillaise… La Toussaint en Corse… La Toussaint à Montpellier… Sorcières… Les Baux de Provence... La forêt des cèdres de Bonnieux… Fanny ! - On chante aussi !
- Voyage en Passadocie.
- Quelques images d’ici, d’ailleurs, d’un peu plus loin.
- La bibliothèque de Passadoc.
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Patricia Jouve
L’Huile de cade en Provence
En Provence, on faisait l’huile de cade presque uniquement sur le versant sud de la Sainte-Baume. Et comme l’explique Raoul Décugis (Fondateur des Chemins du Patrimoines) :
– Moi je dis que le Broussan, c’est la capitale mondiale des fours à cade parce que ce sont 4 bergers qui travaillaient au Domaine d’Estienne d’Orves qui ont imaginé de passer d’un système de production individuelle à une production industrielle pour pouvoir vendre cette huile de cade, la transporter dans un premier temps et la vendre dans des pays européens là où il y avait aussi beaucoup de troupeaux de brebis en particulier et c’est donc devenue vraiment une industrie qui a duré environ un siècle.
Clic !… Écoutez !
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Jean Paul Dubroca
Les noms de famille de la Garde-Freinet (1)
Mes ancêtres en lignée patronymique, les Barret, patronyme orthographié Berret en remontant les siècles, venaient de Collobrières au XVe siècle puis se sont installés à la Garde-Freinet au cours du XVIe siècle. Ils sont ensuite partis faire souche au Muy vers la fin du XVIIe siècle, et bien qu’ils s’en défendent, tous les Barret du Muy actuels sont parents entre eux à une génération ou à une autre qu’ils le veuillent ou pas.
Petit aperçu de l’histoire de ce village
La Garde-Freinet (La Gàrdia en provençal) en est une commune située dans le département du Var et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les habitants se nomment : les Gardois ou Gardiòu en provençal.
Au IXe siècle : traditionnellement, on localise le lieu d’implantation des Sarrasins en Provence occidentale dans les années 890 à la Garde-Freinet. Ce lieu est aussi évoqué sous d’autres patronymes dont celui de Fraxinet ou Fraxinetum. L’histoire rapporte que c’est le comte de Provence Guillaume Ier dit le Libérateur qui chasse les Sarrasins en 973 après sa victoire à la bataille de Tourtour.
Philippe Sénac, dans son livre : “Histoire de l’Islam et des musulmans en France du Moyen Âge à nos jours”, s’appuie sur les sources arabes et les données de l’archéologie. Il montre combien le Fraxinet ne constituait pas un simple repère de brigands mais un emplacement stratégique pour les musulmans qui semblaient vouloir “entraver les relations entre les cités marchandes italiennes et le reste de la chrétienté méridionale”.
Au XIIe siècle : à 450 m d’altitude, on découvre le Fort Freinet (XIIe au XVIe siècles) et les vestiges d’un ancien village fortifié du Moyen Âge, constitué d’une trentaine d’habitations taillées dans la roche. Ils dominent le massif forestier des Maures sur la voie reliant la vallée de l’Argens et le golfe de Saint-Tropez. Actuellement des fouilles archéologiques ainsi que des restaurations par des bénévoles sont en cours afin de connaître et préserver ce patrimoine. Ce fort stratégique, classé monument historique, servait à contrôler le passage entre la vallée du Vidauban et le Golfe de Grimaud. Une grande fosse servait de réservoir d’eau.
Au XIIIe siècle : Les habitants s’installent sur le col de la Garde. Le bourg devient : “La Garde du Freinet”.
Au XIXe siècle : L’industrie du bouchon de liège se développe avec près de 700 bouchonniers grâce à la forêt de chênes-liège. À cette époque, la production de marrons et de magnans (vers à soie) est également bien développée.
En 1900 : L’abbé Mathieu dresse la croix des Maures (altitude 437 m) qui sera restaurée en 1978 car très endommagée. Le Christ pesait 175 kg. Consacrée le 3 mai 1900 (jour de la Sainte-Croix et de Saint-Clément, patron du village), la croix et son effigie du Christ sont l’un des emblèmes du village qui s’étale à ses pieds. Haute de 6 mètres, on dit que son commanditaire l’abbé Mathieu l’aurait placée exprès dans l’axe de la place Neuve. Il répondait ainsi au climat anticlérical de l’époque, et visait plus particulièrement le propriétaire athée de la plus imposante maison du village. La tradition affirme que le clerc aurait lancé à son ennemi : “Jusqu’à la fin de tes jours tu auras le Christ en face de toi !”. Le monument avait également une fonction moins spirituelle : il servit de paratonnerre au village pendant des années, avant que la rouille n’en vienne à bout.
À présent, l’étude proprement dite […] Il faut savoir que partout en Provence sous l’Ancien Régime (avant la Révolution), les noms de famille des femmes étaient féminisés. C’était la coutume. Et dans les actes, les femmes gardaient leur nom de jeune fille. Par exemple : Arnaud était Arnaude, Barret, Barrette ou encore Sénéquier, Sénéquière. On parlait de Marguerite Sénéquière alors que son père était Antoine Sénéquier. Et parfois la féminisation devenait compliquée quand on essayait de mettre un patronyme au masculin. Par exemple, Honorade Beufve est la fille de Jean Beuf. Elisabeth Fabresse est en fait Elisabeth Fabre alors que son frère s’appelle Michel Fabre et que sa sœur est Marie Fabresse. Anne Taxilesse est la fille de Joseph Taxil.
(1) Clic ! … Récit de Nadine Barret
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Joël Cantié
Antico counfrarie di gardian
Je suis né un soir d’hiver dans une pauvre cabane, entre les deux bras du Rhône.
Mon père était gardian comme son père et son grand-père et moi aussi j’ai suivi leur trace. C’était notre vie, c’était notre passion. On gelait six mois et on grillait les six autres mais on n’était pas malheureux.
Quand Yonnet l’ancien menait ses taureaux à Toulon, on traversait le grand Rhône près de son embouchure et je vous prie de me croire que c’était pas vos gazes pour parisiens. Il faut dire que le mot touriste nous était complètement étranger.
Le grand mas vivait pratiquement en autarcie. Quand il faisait trop froid nos femmes à nous les pauvres gardians retournaient à Arles pour que les petits aient moins froid. On n’attendait qu’une chose, l’été pour ses fêtes.
Toute la Camargue descendait alors à Arles pour la première, la Saint-Georges, maintenant c’est pour le Premier Mai. On mettait nos plus beaux habits, on brossait nos chapeaux et nos bottes et on allait faire bénir le pain à la Major.
Notre confrérie avait été fondée en 1512, elle assurait les obsèques des pauvres et surtout servait de caisse de secours mutuel. Avec elle, on se sentait fort, personne n’allait à l’école et c’est elle qui nous défendait face aux propriétaires qui nous employaient. Depuis tout a changé, l’éducation est arrivée, les cabanes ne servent plus qu’aux vacanciers mais nos petits-fils et arrières-petits-fils continuent à resserrer ces liens de camaraderie, à défendre notre territoire et nos belles traditions et à venir en aide aux gardians.
Plus de 500 ans après sa création, Frederic Lescot continue lui à tracer la draille suivie par les gardians, les manadiers, les membres actifs, les membres honoraires, enfin par n’importe qui, ceux qui ont été présentés et acceptés tout de même. Alors demain, quand je verrai tous vos beaux chevaux, je penserai au mien, enterré là-bas, droit avec sa selle près des salicornes et des saladelles.
Sachez que je vous regarderai de là-haut et que je serai fier… Fier de vous les gardians, mes fils !!!
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Philippe Natalini
La pègre marseillaise
Un peu de l’histoire de la pègre Marseillaise avec cette évocation d’anciennes figures emblématiques de Marseille et du Sud de la France, les parrains de la pègre, les caïds du milieu…
Francis Vanverberghe dit “le Belge” sera le véritable parrain de Marseille de 1985 à 2000. Après une guerre menée contre Tani Zampa afin de récupérer les restes de l’empire Guérini (1945-1968), Francis le Belge va passer 10 ans en prison (1973-1984).
À sa sortie de prison, “Le Belge” manœuvre à distance avec une grande efficacité, ce qui lui permettra de dirige le milieu marseillais pendant une quinzaine d’années. Les dix premières années seront consacrées à la reprise en main du “milieu”. Il doit notamment mener une sanglante guerre des boîtes de nuit en Bouches-du-Rhône (1989-1994). La “Guerre des Boîtes aixoises” fera vingt morts et reste l’événement le plus marquant des années 90 pour le milieu des Bouches-du-Rhône. Elle se termine en 1993.
En 1994, Francis Le Belge s’installe à Paris, où il vit des revenus de machines à sous clandestines et de la prostitution sur les Champs-Élysées et la place de l’Étoile. Il confie ses affaires de Marseille et du Sud à ses associés que sont Jacky Le Mat et Tony l’Anguille. En 2000, Francis Le Belge est assassiné à Paris. Enfin, l’assassinat en octobre 2002 de deux de ses neveux dans les Bouches-du-Rhône marque la fin de l’hégémonie de son clan dans le Sud.
Après sa mort, le milieu marseillais semble être repris en main par les Corses, qui en avaient été éclipsés par l’assassinat en 1982 de Marcel Francisci et en 1985 de Paul Mondoloni. Les Corses ont pour atout d’être les rares groupes à être organisés, d’être les plus discrets, voire d’être les seuls à savoir se montrer, si besoin, solidaires.
Cependant un ancien lieutenant du Belge et d’Antoine Cossu dit “Tony l’anguille”, Farid Berrhama, dit “Gremlin”, domine pendant un temps le trafic de cannabis (accessoirement aussi de cocaïne) mais est assassiné à Marseille le 4 avril 2006 dans un café, le bar des Marronniers. L’enquête sur ce règlement de compte conduira le pôle d’instruction de Marseille jusqu’à un cercle de jeux, le cercle Concorde. S’en suivra une série d’interpellations dont celle du banquier suisse François Rouge, et d’un truand fiché mais jusqu’alors jamais inquiété nommé Roland Cassone, Paul Barril et quelques anciens du milieu marseillais reconvertis dans la gestion dudit cercle servant essentiellement au blanchiment de l’argent sale.
Ainsi la scène criminelle marseillaise semble de plus en plus éclatée. L’avocate, Sophie Bottai, explique en 2007 dans Le Figaro :
– Jusqu’alors tenue par une pègre à l’ancienne, la ville est tombée aux mains de gangs constitués selon les quartiers, les ethnies, les origines. Alliés le temps de monter un coup, ils se séparent ensuite, se diluent ou s’entre-tuent quand le partage du gâteau a été mal fait…
Le milieu s’est balkanisé entre les Gitans de l’étang de Berre, les Maghrébins de Salon-de-Provence, les Bastiais ou les Marseillais de souche qui tiennent la ville.
Aujourd’hui règne l’anarchie. Le banditisme local est nourri par deux mamelles, résume le contrôleur général Gérard Guilpain, patron de la Police judiciaire marseillaise. La drogue, en raison de la position de la ville, proche de la Corse et de l’Espagne. Et puis, les machines à sous dont les bénéfices financent les trafics…».
Reste une troisième source de revenus : le racket des boîtes de nuit.
Au tournant des décennies 2000 et 2010, cette anarchie conduit à une recrudescence des règlements de comptes entre “dealers” des cités marseillaises : 32 sur l’ensemble de l’année, dont 15 durant l’été. Il y en avait eu 28 en 2008 et 21 en 2009. Le profil des agresseurs : de petits délinquants âgés entre 17 et 30 ans. Ils sont attirés par l’argent facile du trafic de drogue et s’équipent d’armes “lourdes” comme les kalachnikov.
Aujourd’hui, les règlements de compte liés principalement au trafic de drogue à Marseille et dans les environs sont devenus monnaie courante, en moyenne une vingtaine annuelle pour un nombre de tués équivalent : un pic à été atteint en 2016 avec 34 morts recensés. Et en 2021, le bilan risque d’être encore élevé puisqu’on recensait pas moins de 15 règlements de compte mortels à la fin août 2021.
Sources :
Frédéric Perri (criminologue), Carrières criminelles dans le milieu marseillais, Edilivres-Aparis, 2007.
Frédéric Ploquin (journaliste), Parrains et caïds, Ed. Fayard, 2005
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Pierrette Hatton
La Toussaint en Corse
C’est un moment particulier où le temps et l’espace, le visible et l’invisible, ne font qu’un. En fait, ils communiquent.
La nuit de la Toussaint, les morts sont supposés revenir là où ils ont vécu. La coutume veut qu’on laisse alors la maison dans l’état où le défunt l’a laissé et qu’on ajoute son couvert. Avant de se coucher, on pose sur la table ou au rebord de la fenêtre, un pain et de l’eau, ou bien du lait et des châtaignes.
Loin des fêtes commerciales, c’est au village entourés de la famille et amis, que les Corses se réunissent pour commémorer les défunts en respectant toutes sortes de coutumes. L’une de ces traditions est d’offrir des gâteaux, notamment les “bastelle” ou “sciacce” (chausson au blette et brocciu), à son entourage, voisins et amis pour leurs morts.
Enfin, à chaque région de Corse sa recette de gâteau pour ce jour de Toussaint : le Pain des Morts ou “Panu di i morti” sorte de brioche aux noix et aux raisins secs à Bunifaziu ; la salviata gâteau en forme d’un S, parfumé à l’origine à la sauge à Bastia.
Source : Texte et photo Dominique Pietri
La confection du “pane dei morti” ou “pan dei morti” est une tradition originaire d’Italie du Nord (Lombardie, Piémont, Ligurie)… Elle aurait été importée en Corse par les familles ligures installées par Gênes pour repeupler la forteresse de Bonifacio en 1276. Et de là l’usage a essaimé par la suite dans la Corse entière.
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Joël Cantié
La Toussaint à Montpellier
Parmi les traditions de notre région, et a fortiori de Montpellier – ville qui se nourrissait et se nourrit encore de toutes les cultures des pays d’origine de ses habitants – il était d’usage, jusqu’au début du 20e siècle, pour les descendants de Cévenols, à l’occasion de la veillée de la fête des Morts, de manger des châtaignes arrosées de vin blanc, si possible moelleux ou doux… C’était un rituel fort agréable, ne trouvez-vous pas ? Et encore plus agréable, à la lueur de la bougie que l’on allumait dans presque toutes les maisons pour rappeler le souvenir des défunts…
D’autres montpelliérains, surtout ceux qui avaient encore conservé leurs accents rocailleux de l’Aude ou de l’Ariège, et avaient tenté leurs chances dans la capitale du Languedoc, allaient même jusqu’à laisser sur la table, la nuit de Toussaint, un repas destiné aux défunts et ceux d’entre eux qui étaient enracinés dans les traditions les plus ancestrales, pour ne pas dire païennes, entretenaient sur la tombe de leurs morts une veilleuse allumée pendant toutes les nuits de la semaine qui suivait la Toussaint.
Ces traditions semblent avoir perduré jusqu’aux premières années du 20e siècle dans quelques foyers montpelliérains, ainsi qu’en témoigne la presse locale.
Et avant de clore cette petite publication, je vous rappellerai simplement ceci : n’oubliant pas que les jours étaient appelés à raccourcir, que les travaux extérieurs se faisaient moins pressants, nos prédécesseurs, remisant la charrue, suivant le proverbe “Toussaint Neuve, adieu la charrue”, rentraient dans une sorte de repli sur soi, où observation, déduction et méditation reprenaient le dessus… Comme quoi, la sagesse ancestrale peut encore avoir du bon, surtout dans les circonstances actuelles…
Texte et photo Fabrice Bertrand – Montpellier
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Jeanne Monin
Sorcières…
Les citrouilles d’ici ont-elles toutes été transformées en carrosse ? … car aujourd’hui, on ne parle guère d’Halloween sur Passadoc.
Il faut dire que c’est une fête d’origine celte, une fête de tout là-haut, des contrées du nord : Bretagne, Irlande, Écosse. Les émigrés de ces pays l’ont emportée aux États-Unis… et elle est revenue dans la vieille Europe avec le caractère marchand que prennent les choses d’Outre Atlantique.
– Achetez des bonbons ! Achetez les noirs déguisements ! Achetez les longues capes et les masques qui font peur ! N’oubliez pas d’acheter les bonnets pointus de sorcières !
Ah ! les sorcières !
Elles semblent avoir existées depuis la nuit des temps… à se demander si dans le serpent qui charma Ève, ne se cachait pas une sorcière. Pour preuve, dans certaines images d’avant la Renaissance, le serpent qui se dissimule derrière le pommier est parfois représenté avec une hideuse tête de femme !
C’est que depuis la nuit des temps, la misogynie se porte bien ! Pourtant, jusqu’au Moyen Âge, les sorcières ne sont pas poursuivies par la haine populaire… mais rapidement, ça va se gâter !
Si la sorcière – ou celle que l’on dit telle – est jeune, si de surcroit elle est jolie et donc reluquée par les hommes de son entourage, elle va être honnie par les femmes du village… et donc accusée… et donc dénoncée au curé… telle l’Esméralda de “Notre-Dame-de-Paris”.
Si elle est vieille, on la supportera… à condition qu’elle vive isolée, éloignée. Néanmoins, en cachette, on ira la consulter, lui demander conseil car elle connaît toutes les vertus des plantes… et elle seule sait confectionner les philtres, les bons qui ensorcelleront d’amour le fils du châtelain ; les maléfiques qui noueront l’aiguillette de l’infâme et cupide voisin !
Dans quasi tous les contes – qu’ils soient de Provence ou d’ailleurs – le plus souvent les sorcières sont méchantes, voire cruelles. Et si elles sont gentilles, tendres et généreuses, elles ne sont plus sorcières mais marraines… presque des fées !
Et les sorciers ?
Ah ! les sorciers, c’est différent ! Dans les histoires, ils ont la puissance – la force du masculin n’est-ce pas ! – et le plus souvent ce sont des enchanteurs, tel Merlin ! Peu sont brûlés.
Les siècles ont passé ; il n’y a plus de bûcher… Les temps modernes et le cinéma ont fait naître de charmantes histoires “Ma Sorcière bien aimée”… et de gentils sorciers “Harry Potter”.
Jojo le clochard… Photo André Abbe – “Roquebrune en images” (page 13).
André Abbe
Se déguiser pour faire peur ? Inutile ! La preuve : 1976, devant l’église de Roquebrune, cet homme donnait des cauchemars. Qui témoigne ?
Sabine Avois
Oui !… il faisait peur à l’enfant que j étais…
Il s’endormait sur le banc, Place de l’Ormeau (maintenant Place Mayol), en face de la maison Abbe…. Moi j’habitais tout à côté ; j’avais peur qu’il rentre, je n’en dormais pas… Le pauvre homme… mais moi enfant, ce n’était pas mon copain !…
Quand je l’ai revu sur le livre d’André, cela m’a rappelé ce souvenir cauchemardesque, ce choc traumatique qui était enfui…
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Dom Puig
Les Baux de Provence
Le village est situé au cœur des Alpilles sur un plateau rocheux (245 m). Il domine des paysages exceptionnels sur Arles, la Camargue et les Alpilles et offre des panoramas à couper le souffle. Cette immense et superbe forteresse de pierre est sans conteste un des “must” de la Provence ! Le village est classé et labellisé “un des plus beaux villages de France”, il a été restauré patiemment avec beaucoup de soin.
Aujourd’hui, son patrimoine historique est exceptionnel avec un trésor de 22 pièces architecturales classées monument historique : église, château, hôtel de ville, hôpital, chapelles, maisons, portes… sans compter les objets mobiliers et la collection de tableaux. C’est un des lieux touristiques les plus fréquentés de la région…(quelle que soit la saison, vous n’y serez pas seuls… Les Baux accueillent plus d’un million et demi de visiteurs par an !).
Les 500 habitants du village doivent vraiment avoir l’impression d’habiter dans un musée ! Le village se visite (avec bonheur) exclusivement à pied, vous pourrez y admirer des maisons anciennes restaurées avec goût et talent, de belles façades Renaissance et quelques magnifiques hôtels particuliers qui accueillent pour la plupart galeries d’art et musées.
À l’entrée du site, visitez le musée d’histoire des Baux qui explique toute la vie du village et son histoire au fil des siècles. Au hasard de votre balade, vous croiserez de nombreux ateliers d’artisans et boutiques de produits provençaux. Les amateurs de gastronomie savent que Les Baux abrite plusieurs restaurants de réputation internationale… il leur sera certainement difficile d’y résister !
La Citadelle des Baux située à l’extrémité du village est incontournable. Le site s’étend sur 7 hectares et permet de découvrir les principaux vestiges du passé tumultueux des Baux de Provence : ruines du château médiéval, chapelle castrale, expositions de machines de siège, donjon, tour sarrasine… c’est une formidable histoire de la Provence racontée dans un vaste décor de pierre et de roche.
Classé parmi “Les Plus Beaux Villages de France”
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Mo Lalario
La forêt de cèdres de Bonnieux
… aujourd’hui la plus grande forêt de cèdres d’Europe.
Après la conquête de l’Algérie en 1830, en 1860, deux forestiers ont eu l’idée d’exploiter le cèdre de l’Atlas sur les flancs déboisés du Luberon et du Ventoux, avec l’intention de l’utiliser dans l’industrie du bâtiment, ici sur un sommet quasi désertique du Petit Luberon, à 700 m d’altitude, là où ne pâturaient que les moutons… Inspirant peut-être Elzéard Bouffier qui plantera plus tard ses glands, au-dessus de Manosque.
Alors que les premiers arbres commencèrent à se reproduire dans les années 1920, la forêt s’étendait dix ans plus tard sur 60 hectares. En 1952, grand incendie du Luberon : seule la cédraie y échappe, et se répand.
La fin du XXe siècle voit l’heureuse protection et valorisation du lieu, par la volonté des trois communes qui l’abritent : Bonnieux, Ménerbes, et Lacoste auxquelles se sont joints le Ministère de l’Environnement et tous les partenaires de la vie et de la protection de la forêt. Aussi la forêt peut-elle accueillir en toute sécurité les personnes valides comme celles à mobilité réduite sous son immense houppier qui diffuse une belle lumière, à l’abri des rayons directs du soleil.
Des panneaux pédagogiques clairs et intéressants jalonnent les parcours qui totalisent 10 km de promenade. La forêt est classée en biotope pour les grands rapaces, mais je n’en ai pas vu. Raison de plus pour y retourner.
J’ai beaucoup apprécié le fait que, contrairement aux forêts de résineux plantées ailleurs par l’homme, celle-ci propose un sous-bois riche en espèces diverses. “On retrouve la flore provençale habituelle : pins, chênes verts, blancs, chênes kermès, genévrier commun et de Phénicie, cistes… La garrigue est très fleurie au printemps puis vous passez une partie du sentier caillouteuse et arrivé à un ancien rond de charbonnier enfin la vue se dégage. Et quelques centaines de mètres plus loin vous quittez le sentier muletier pour prendre sur la droite et remonter, Au fur et à mesure que vous grimpez, vous avez une vue de plus en plus proche sur le Mourre Nègre (1125 mètres) qui est le sommet du Grand Luberon. Puis vous arrivez au POINT de VUE du Portalas.” (Moulin de Lavon*)
Je ne suis pas allée jusqu’au point de vue du Portalas. J’y retournerai en partant le matin car, si la distance n’est pas très grande depuis chez moi, les routes n’incitent pas à la vitesse tant les paysages traversés sont beaux … et puis elles sont fort étroites parfois ! Et en cette saison, le soir vient vite. Il paraît que de là-haut la petite chèvre de Monsieur Seguin aurait vu par temps clair, la chaîne du Massif de l’Étoile au loin, derrière laquelle se trouve Marseille, l’étang de Berre qui brille, les Alpilles et plus près, la basse vallée de la Durance et le village de La Roque d’Anthéron juste au pied de la petite chaîne des Côtes, derrière laquelle se trouve la région d’Aix-en-Provence…(*ibidem). Mais j’ai bien vu le Ventoux en redescendant sur Bonnieux.
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Alain Cathala
Te va a Fanny
Jeanne Monin
“Embrasser Fanny”, c’est l’humiliation totale… c’est ne pas marquer un point… même pas un tout petit, petit point… rien… le zéro absolu.
D’où vient cette coutume ? Avec un ton qui n’admet pas la réplique, d’aucunes affirmeront ici :
– C’est provençal ! … c’est tout !
D’autres, plus téméraires, oseront susurrer qu’on pourrait voir une origine dans le Dauphiné… tandis que quelques inconscients – un brin suicidaires sans doute – prétendront avoir relevé l’expression dans des écrits* datant du XVIIIe :
“Baiser le cul de la vieille. Manière de parler usitée à Paris, se dit ordinairement au jeu du Billard & autres, signifie ne faire pas un seul point, perdre sans avoir pu gagner ni prendre un point”.
*Le Roux – “Dictionnaire comique de 1718”, p. 175).
C’est que la pétanque, c’est sérieux !
Dans “La Gloire de mon père”, Marcel Pagnol se souvient… Aubagne… la partie de boules sous les platanes…
“Mon père, parmi d’autres géants, faisait des bonds prodigieux, et lançait une masse de fer à des distances inimaginables. Parfois, il y avait de grands applaudissements, puis les géants finissaient toujours par se disputer, à cause d’une ficelle qu’ils s’arrachaient des mains, mais ils ne se battaient jamais“.
Un autre exemple ? … car savoir qui a le point est fondamental… Alors voici, pour sourire… Imaginez : en pleine pente, le tramway freine brusquement sans égard pour les voyageurs… la circulation est stoppée… la vie est comme suspendue… pour un peu, la Terre s’arrêterait de tourner… Silence !… on mesure…
“Fanny”. Film de Marcel Pagnol (photo de plateau).
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Un soir d’octobre à Castelnaudary…
Clic !… Hervé Grauby chante Brassens (né le 22 octobre 1921 à Sète).
Clic !… Hervé Grauby et Claude Boyer
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Henri Étoile
Dans les Gorges de l’Arn..
L’accès au cours d’eau est subtil à trouver, […] c’est un enchantement en automne, une pure allégorie, une métaphore, une parabole !!! Un chant de la nature, un poème en automne…
Gorges du Banquet – Massif d’Anglès – Montagne Noire (Tarn).
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Clic !… Le Château de Launaguet
Le château et son parc, un château restauré par Auguste Virebent architecte-briquetier.
Un parc charmant quelque peu sauvage qui vaut le détour pour son charme bucolique.
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La Fontaine des Trois Évêques
On trouve ce type de monument un peu partout en France, à la jonction historique de trois territoires, sur des sites parfois liés à l’exploitation forestière comme ici, entre Aude, Hérault et Tarn.
Lacabarède (81)
Les environs immédiats et proches sont enchanteurs
et plusieurs magnifiques rochers à voir dans les environs
Clic !… Le Roc de Peyremaux
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Patricia Jouve
Le moulinet
Un jouet qui daterait d’avant J.-C. On le voit dans les mains de l’enfant Jésus sur une représentation de la mère et l’enfant. Toujours vu et fabriqué à Orpierre à la foire des légumes et fruits anciens.
Clic !… Retour sur la publication de P. Jouve
Le vieux Sahune… village de mes ancêtres.
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Maryse Laugier
Brianconnet
Les Romains ont laissé de nombreuses traces dans le village ; mais certaines sont dans les maisons… les vasques de la fontaine sont d anciens sarcophages… la chapelle médiévale Saint-Pierre au pied des ruines du château a été restaurée en 2005.
Alpes Maritimes
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François Abbe
Saint-Aygulf…
Calanque de Fernand… Magnifique lumière de la fin d’un après-midi d’octobre.
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Alain Cathala
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Pierre Fiollet
Départ de la course Marseille-Cassis
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Jack Dou Martegues Grande
Source Photos Entre Amis
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Philippe Levieux
Le Roussillon – Vaucluse
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Louis Mizzon
Martigues sous la pluie…
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Gilles Barattini
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Patricia Tritiapat Gueirard
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Alain Cathala : […] Un livre fort intéressant tant en lecture qu’en image, je le recommande à tous celles et ceux qui ne l’ont pas encore commandé. Il ne se mange pas et pourtant je m’en suis délecté, pas les babines mais les yeux. Pas assez de mots pour exprimer ce que j’en ai ressenti.
Paru cette semaine dans Var-Matin !
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