La Gazette de Passadoc – N° 48

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  • Les QUIZ !
  • On raconte un peu, beaucoup, passionnément… La création des départements français… La petite histoire d’un navire militaire… Un conte de noël provençal… La veillée de Noël en Corse… Une vie entière passée dans la montagne… La chapelle Saint-Sulpice… Le lâcher du roitelet… Grau de Leucate et ses ostréiculteurs…
  • Quelques images d’ici, d’ailleurs, d’un peu plus loin…
  • Photos d’hier…
  • La Bibliothèque de Passadoc
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Clic !… Des images d’archives incroyables !

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Philippe Natalini

La création des départements français

Il y a 232 ans de cela – et très précisément le 22 décembre 1789 – étaient créés les départements français.
Les députés de l’Assemblée tombent d’accord sur une nouvelle division du Royaume de France : la nouvelle unité sera le département. Chaque département sera découpé en districts, eux-mêmes découpés en cantons.

Deux mois plus tard, leur nombre définitif est fixé à 83.

À l’époque, le débat porte notamment sur les noms à donner à ces nouvelles entités. On fit simple, en cherchant des noms inspirés par les éléments naturels inclus ou bordant le département : fleuve, cours d’eau, montagne…

231 ans plus tard, ces départements existent encore, pour la plupart d’entre eux sous leur forme initiale de 1789. Les Français y sont très attachés, si bien que les quelques tentatives de suppression de l’échelon départemental n’ont pour l’instant jamais abouti. Mais si les départements ont été créés, ce n’était pas en priorité pour préserver telle spécificité régionale ou tel patrimoine culturel : c’était d’abord et avant tout pour faciliter et fluidifier le travail de l’administration, et surtout, la perception des impôts. Enfin, la taille de chacun d’entre-eux à été calculée de sorte d’en atteindre la frontière en une journée de cheval depuis son chef-lieu.

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La petite histoire d’un navire militaire…


Construit en 1873 à Toulon, il repose aujourd’hui par 25 mètres de fond non loin de ce port…

Le Tromblon était une chaloupe-canonnière à hélice, mise en service en 1875 à Toulon. Le seul fait de guerre de cette chaloupe est sa participation à la campagne de Tunisie en juillet et août 1881.
À la suite de cela, Le Tromblon rentre à Toulon où l’on ne l’utilisera plus.

Le 13 août 1898, il est proposé comme cible d’exercice, et c’est le 21 octobre de cette même année qu’il est conduit dans l’Anse des Sablettes. Deux des huit obus de 240 mm tirés sur lui depuis la batterie de Peyras l’atteignent, et mettent fin à sa courte carrière. Aujourd’hui, ce petit navire fait la joie des plongeurs pouvant explorer aisément son épave.

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Un conte de Noël provençal… *

C’était une belle nuit de Provence, au ciel clair, sans un nuage qui vînt ternir le pur éclat des étoiles. C’était une belle nuit figée de givre, nettoyée de mistral. C’était une belle nuit de paix… C’était la veille de Noël.

Au mas, on avait semé le “blé de la Sainte Barbe”, dans trois petits sietoun [1]. Si pour Noël le blé a levé et se dresse bien vert, la récolte de l’année sera bonne.
Les enfants avaient installé la crèche, qui chaque année s’enrichissait de quelques santons, recréant la vie des paysans de chez nous : au milieu du petit village, sur les collines de papier froissé, les garrigues aux arbres figurés par du thym, les éclats de miroir devenus étangs, tout ce petit monde semblait vivant, on avait l’impression que la poissonnière vantait ses rascasses, que le gendarme venait de mettre la main au collet du boumian, que le tambourinaïre allait vous donner l’aubade et que les belles Arlésiennes allaient se lancer dans la farandole.

Ce matin, on avait dressé la table selon le rite calendal [2], avec les trois nappes, les trois chandeliers, les trois sietoun de blé qui évoquaient la Sainte Trinité. Les treize desserts, qui rappelaient la dernière Cène, et pour le “gros souper”, sept plats maigres en mémoire des sept douleurs de la Bonne Mère.
Dans la cheminée flamberait tout à l’heure la bûche de Noël, une belle bûche choisie avec soin, car elle devra se conserver jusqu’à l’Épiphanie, ensuite les restes en seront conservés pour protéger la maison et les terres de la maladie, du feu et des orages. Elle doit venir d’un arbre fruitier toujours, mais jamais de figuier qui est l’arbre auquel Judas s’est pendu.

La veillée familiale commença par la cérémonie du “cacho-fio”, l’allumage de la bûche. Après avoir fait 3 fois le tour de la table, portée par le plus vieux et le plus jeune de l’assemblé, elle fut déposée dans l’âtre, aspergée par trois fois de vin cuit par le petitou, tandis que l’aïeul récitait la formule traditionnelle :

Cacho-fiò, bouto fiò… Alègre, alègre, Dièu nous alègre… Calèndo vèn, tout bèn vèn… Dièu nous fague la gràci de veire l’an que vèn, e se noun sian pas mai, que noun fuguen pas mens…

Ensuite, la famille s’assit autour de la table, pour partager joyeusement le gros souper. Comme le veut la tradition, on avait mis un couvert de plus sur la table : c’est le couvert du pauvre. Depuis toujours, si un pauvre frappait à la porte en ce soir de veillée, on le faisait entrer, asseoir à la table de la famille et on le servait de même que s’il en faisait partie. Bien sûr, de nos jours, il n’y avait plus guère de pauvre qui venait frapper à la porte. Mais le couvert était mis tout de même. Et ce soir là, précisément, on frappa à la porte. Ou plutôt, ce fut un coup sourd, un seul, contre le battant. Le maître se leva pour accueillir l’arrivant, il ouvrit la porte mais il ne trouva personne… C’est alors que, baissant les yeux, il vit à ses pieds un chien qui, poussé sans doute par le mistral, était venu cogner la porte et restait affalé sur la pierre du seuil. Un pauvre vieux chien comme en on en voit souvent qui traînent dans la cour des mas ou qui accompagnent les pastres, bêtes au poil rêche et hirsute, mélange de tant de races qu’on ne les reconnaît plus…
Était-il perdu ? L’avait-on jeté sur la route parce qu’il ne servait plus à rien ? La pauvre bête n’aurait pu le dire, mais ses yeux contenaient toute la détresse du monde. Alors le méstre ouvrit tout grand la porte : Vé, on l’aura tout de même, noste paure !

Le chien se glissa à l’intérieur, la tête basse. Osco segur que ça ne devait pas lui arriver souvent d’être bien accueilli. On le fit approcher de la cheminée, on lui servit une belle écuelle de pâtée qu’il avala de bon cœur, mais en jetant de temps en temps un petit regard furtif autour de lui. L’écuelle vidée, il se coucha, les pattes repliées, avec un soupir d’aise. Qu’il faisait bon être là, le ventre plein, bien au chaud, loin des assauts du mistral qui vous glace et vous rebrousse le poil, sans les cailloux du chemin qui meurtrissent les pattes…Parfois, un des enfants se levait, posait sur son dos sa petite main en une rapide caresse. Le vieux chien se prenait à rêver un instant qu’il était le chien de la maison…

Vint l’heure de se mettre en route pour la messe de minuit. Quelqu’un fit remarquer que tout de même, ce chien, on ne le connaissait pas, on ne savait rien de lui, on ne pouvait pas le laisser là, seul, dans la maison. Alors, tout doucement, on le fit lever, on le mena vers la porte… Il faut bien t’en aller, mon beau… Il s’assit au coin du seuil, écouta la porte qui se fermait sur la salle bien chauffée, regarda la famille s’en aller. Son bonheur aurait été de courte durée.

Au loin, une cloche sonna. Elle égrenait les douze coups de minuit… Une voix parvint au vieux chien :
Viens, viens par ici…Viens avec nous…
De la grange, un petit âne gris, comme il y en a partout dans notre Provence, l’appelait. Il ne s’étonna pas plus d’entendre parler un âne que de s’entendre répondre lui-même :
Je viens !
Il entra dans la grange : l’âne, les moutons, les chèvres, un vieux biou au mufle grisonnant…Toutes les bêtes de la maison, même la basse-cour, se trouvaient là et lui firent place. Puis toutes s’agenouillèrent, et commencèrent à parler. Parce qu’en Provence, on sait que la nuit de Noël, les bêtes reçoivent le don de la parole, en souvenir et reconnaissance de ce que l’âne et le bœuf ont réchauffé le petit Jésus dans la crèche. Mais malheur à celui qui tenterait de les épier ! La mort serait son lot. L’âne dit au vieux chien :
– Tu sais, en souvenir du petitou qui est né cette nuit, nous avons le droit de faire un vœu. Toi aussi, tu en as le droit…
Alors du fond de son cœur, le vieux chien souhaita une chose qui lui sembla folle : avoir une maison où on l’aimerait, d’où il ne devrait plus jamais s’en aller, jamais…
Pichot Jèsu…Toi qui es né cette nuit pour faire le bonheur des hommes, est-ce que tu ne pourrais pas aussi faire le bonheur d’un vieux chien comme moi ? Alors je te le demande, donne-moi une bonne maison…

Quand la famille rentra, on partagea les restes des 13 desserts, on but le vin cuit, on chanta les vieux noëls provençaux. Puis chacun alla se coucher. Personne ne remarqua que dans la crèche, un peu en retrait, entre l’âne et la mangeoire où dormait le petit Jésus, il y avait un nouveau santon… un vieux chien de berger, gris de poil et qui, couché le museau entre ses pattes, semblait sourire…

  • Ph. Natalini précise : Auteur inconnu
    [1] seitoun : assiettes
    [2] calendol : Calendo, c’est Noël

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Pierrette Hatton

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La veillée de Noël en Corse : une tradition hors du temps

Avec le temps, les traditions corses si fortes autrefois se sont comme émoussées… et avec l’arrivée du Père Noël – dans les années 50 – “l’aspect traditionnel s’ est effacé au profit de l’effervescence commerciale”. Mais heureusement, certaines traditions perdurent sur l’île.

Clic !… Plongeon dans le Noël d’antan

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Alain Cathala

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Une vie entière passée dans la montagne…

Bien sûr, à la ville il y a les loisirs, les salons de coiffure…
Ici, on est loin de tout cela…
mais c’est compensé par la beauté de l’endroit !
Clic !… Regardez !

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La chapelle Saint-Sulpice dans les gorges du Trévezel.

Clic ! …Vitraux modernes et colorés pour donner une couleur azur
à ce charmant petit édifice.

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Giselle Peinat-Laborde

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Le lâcher du roitelet

Une légende provençale : on raconte que le 24 décembre, au moment de l’offrande lors de la messe de minuit, il était d’usage d’associer un lâcher d’oiseaux et, en particulier, de lâcher un roitelet.

Le petouso ou vaqueto, devait avoir été capturé vivant par de jeunes gens partis en troupe dans les champs des alentours. Celui qui saisissait le premier l’oiseau était sacré Rèi de la Petouso ou Rèi de la Vaqueto (Roi du roitelet).”

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Hervé Grauby

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Grau de Leucate et ses ostréiculteurs.

Clic !… “Une étrange brume figée ras de l’eau donne à la lagune un aspect féérique.

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Joël Cantié

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Tradition provençale…

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Philippe Levieux

Au gré des calades du village médiéval de Lucéram [Alpes Maritimes]… des centaines de crèches à découvrir tous les recoins du village

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Maryse Laugier

Seillans… le château des Selves… la chapelle Saint-Cyr.

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Dom Puig

Balade nocturne à Mandelieu – La Napoule [Alpes Maritimes].

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Patricia Tritiapat Gueirard

Dimanche 19 décembre… Superbe feu d’artifice ce soir à Hyères.
Il faisait un peu frais mais ça valait le coup !

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Guy Bouyer

Fréjus : la Base Aéronavale, vers 1920.

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Fréjus
19 décembre 1959 : dix-sept jours après la catastrophe de Malpasset,
le premier train passe sur les voies rétablies.

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EN VENTE ICI

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