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Publiée tous les vendredis, La Gazette de Passadoc regroupe les quiz, les articles ainsi que des récits, des photos et diverses informations parus tout au long de la semaine sur le Groupe Passadoc.
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- Les QUIZ !
- 31 août : événement sur Passadoc !
- Le Groupe Passadoc raconte un peu… beaucoup… passionnément !
La Siagnole… Le Pont de la Mariée… Nice est libérée.. Libération de Menton…
Jean-Marie Auber, capitaine d’aviation… L’assassinat du chiffonnier… - Passadoc informe…
- Quelques images d’ici, d’ailleurs, d’un peu plus loin.
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Clic !… Images… échanges… anecdotes… sourires… bonne humeur…
31 août sur Passadoc !
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Marie-Odile Beraud
La Siagnole
Clic !… Voici son histoire
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Le Pont de la Mariée
Commencés en 1910, les travaux sont achevés treize plus tard. En France, c’est un des premiers ponts à être construit en béton armé. L’ouvrage est inauguré le 29 juillet 1923.
Peu fréquentée, déficitaire, la ligne est fermée en 1929 et les rails sont retirés en 1932.
Mais pourquoi le Pont de la Mariée ? À cause d’un drame survenu le samedi 30 juillet 1927…
Ce jour-là, deux jeunes mariés – Bernard Baillet et Marie-Louise Pion – en voyage de noces, décident de visiter les gorges de Daluis, alors que ciel est déjà crépusculaire… Une heure plus tard, le jeune époux remonte au village, affolé :
– Ma femme est tombée ! Elle s’est penchée pour regarder les gorges… elle a basculé !
Le lendemain matin, son corps est retrouvé… On conclut à un accident.
Vérité ? On doute… on chuchote… Et si le mari était coupable ? Et si l’épouse s’était suicidée ? Et si… et si..
Clic !… C’est ainsi que naissent les légendes !
Photo AllTrails
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Philippe Natalini
Nice est libérée…
À l’aube du 28 août 1944, les rues de Nice restent désertes, les volets sont clos, alors que les paras américains du 509th PIB et du 551st PIB se trouvent à quelques kilomètres de Nice.
Depuis le début de l’occupation, reprise par les Allemands aux Italiens en 1943, Nice, 4ème ville de France a perdu un peu plus du quart de sa population, laquelle a été évacuée de gré ou de force.
Ce matin là, la loi martiale a été décrétée. L’occupant sait que l’assaut allié est imminent, et quiconque se risque dans la rue peut être abattu. La veille, le comité insurrectionnel initié par les communistes, constitué de politiciens et de militaires dans le Palais Stella décide de passer à l’offensive et d’appeler les forces Gaullistes à les rejoindre.
La bataille qui s’annonce est l’issue inévitable d’un étrange conflit larvé, entamé depuis le Débarquement allié sur les côtes varoises. La Wehrmacht, dont le moral ne fait que décliner depuis le débarquement des Alliés en Normandie, a reçu l’ordre, le 19 août, de se retirer des Alpes-Maritimes. Mais ils ont ordre de le faire progressivement, tout en détruisant un maximum de sites clés susceptibles de jouer un rôle dans la reprise économique du secteur. Les Allemands font donc sauter ports et usines à Antibes et à Cannes. Afin d’éviter cette politique de la terre brûlée, la machine s’enclenche à Nice le 25 août 1944. Un ordre de grève générale insurrectionnelle est lancé par la CGT. 800 hommes des “Milices patriotiques” occupent jour et nuit une demi-douzaine d’usines comme le garage Renault, l’usine à gaz ou encore le dépôt SNCF de Saint-Roch.
Au matin du 28 août 1944, à 7 h 30, les Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) occupent de nombreuses places fortes : la Préfecture, l’Hôtel de Ville, la Poste Thiers, le central téléphonique, l’intendance régionale de police…Tout au long de la journée, les forces allemandes tenteront de déloger la Résistance, sans jamais y parvenir. C’est là que tout se joue.
Dans les rues, des fusillades éclatent ici et là mais le gros point de friction fixe se situe au passage à niveau à la jonction entre les boulevards Gambetta et Cessole. À cet endroit stratégique, les Résistants interceptent les convois ennemis chargés en armement, et ce malgré les mitrailleuses allemandes et les bombardements depuis les collines du château et de Gairaut. De plus, l’appui de la population va croissant. Par ailleurs, les forces allemandes, constituées à 85 % de servants polonais, bien que plus nombreuses et mieux équipées, n’y croient plus. Ces Polonais abandonnent l’artillerie de la colline de Gairaut, tuent leur commandant pour se constituer prisonniers à 13 h 15. À 19h, après de nouvelles attaques infructueuses, le commandement allemand reçoit l’ordre de quitter définitivement Nice. La Kriegsmarine abandonne ses positions du Château et de l’Hôtel Suisse avant de faire sauter deux quais du Port, de couler quatre navires et de jeter dans les bassins onze grues. Une demi-heure plus tard, la Feldkommandantur de l’Hôtel Atlantic est abandonnée par ses défenseurs lesquels mitraillent les façades de l’avenue de La Victoire, de la Place Masséna et du boulevard des Italiens avant de gagner la Basse Corniche. Ce que feront également les derniers Allemands quittant Nice à 23h.
Nice s’est enfin libérée, par l’action courageuse de son peuple, au prix de la vie de 32 martyrs. C’est le résistant Jojo Arnaldi accompagné de 2 deux camarades qui va traverser le Var et prendre contact avec le 551st PIB. Une patrouille d’éclaireurs de cette unité guidée par les résistants entre dans Nice puis rend compte de la situation qui vire aux règlements de compte (femmes tondues, collabos avérés ou présumés abattus,…). Décision de rentrer dans Nice est prise et le 551st PIB y pénétre le 30 août au matin. Les Américains entrant dans Nice, sont reçus en libérateurs : ce sont ainsi fleurs, acclamations et baisers des femmes qui accueillent ces soldats lors de leur entrée dans la ville. Pourtant, le mérite de cette libération de la capitale azuréenne ne leur revient pas vraiment, car ils n’ont pas participé aux affrontements. Contrairement à ce qu’il s’est passé en Normandie où ils ont mené les combats dans la plupart des villes, ou encore à Toulon et Marseille, où les Allemands ont capitulé dans les mains des soldats français et alliés débarqués.
Nice est ainsi la seule grande ville du sud-est à s’être libérée d’elle-même. Pourtant, les Américains n’étaient pas si loin ce 28 août 1944. Ils étaient à Saint-Laurent-du-Var, où ils avaient pour consigne de ne pas dépasser le fleuve et de protéger l’Ouest. Ce n’est que le 30 août, que le Général Robert Tyron Frederick peut enfin entrer dans Nice avec l’autorisation de sa hiérarchie, et ce pour des raisons humanitaires. Ils savent que la population a souffert du manque de nourriture et que l’épuration sauvage prend de l’ampleur.
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Libération de Menton...
Le 25 août 1944, Menton est coupée du monde extérieur, plus d’électricité ni de radio. Le 28 août, le commandant Pomader quitte la ville et dès le lendemain, de nouvelles troupes viennent occuper la ville. Il s’agit de SS et de marins munis d’un armement lourd, placés sous le commandement du général Hahn. S’y ajoutent le bataillon de “chemises noires” de la milice italienne et le bataillon “Nizza” fuyant Nice. Ces troupes sont sous les ordres du commandant Magli et du lieutenant Trotta.
Dans l’après-midi du même jour, le colonel Hahn et ses terribles sbires prennent plusieurs otages dans la population et les fusillent dans l’impasse Mayen. Il s’agit d’Antoinette Rambert et son époux Jean, François Taglioni, Robert Marzé et Pierre Bonardi. Dans le même temps, dans l’enceinte de la gendarmerie, le Maréchal des logis chef André Deparday est abattu par des fascistes.
La police de Menton est mise en état d’arrestation. Il s’en faut de peu qu’elle ne soit, avec la gendarmerie, déportée en Allemagne par ces mêmes fascistes.
Dans un grand silence, le 31 août 1944 , la population mentonnaise rend hommage à ses morts. Les autorités locales parviennent à obtenir du commandement allemand le départ des miliciens fascistes qui mitraillent sans cesse les rues de la ville.
Depuis la mer, les bateaux français et britanniques bombardent le Mont-Agel où les arrière-gardes allemandes se sont retranchées.
Dans la nuit du 5 au 6 septembre, une violente bordée atteint de plein fouet le carrefour Trenca et la rue de la République faisant de gros dégâts mais aucune victime.Partis en éclaireurs, deux jeunes FFI tombent à la “tranchée” de Roquebrune. Il s’agit de Charles Cravi et Honoré Vial. Ce ne sont pas les seules victimes. André Moraido est déporté en Italie et tombera pour la France le 30 septembre 1944, tout juste âgé de 18 ans.
Le 6 septembre 1944, les Allemands quittent enfin Menton. Le lendemain, le fort du Mont-Agel est enlevé par les troupes françaises et la ville est totalement libérée le 8 septembre par les parachutistes canadiens et américains de l’US-Canada sous les ordres du lieutenant Paul Laporte. La ville était restée 28 jours privée de pain. Le jour même, le lieutenant Laporte allant en inspection aux alentours tombe sur des mines. Il décède le 9 septembre. Les deux Mentonnais qui l’accompagnaient sont grièvement blessés. Le Comité de Libération, présidé par le docteur Adrien Camaret, s’installe à l’Hôtel de Ville.
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Jean-Marie Auber, capitane d’aviation
Le 1er septembre 1944, il s’écrase aux commandes de son avion, sur les hauteurs de Tende (06).
Né le 23 juillet 1918, Jean-Marie Auber entre à l’École de l’air en septembre 1938. Affecté à Dakar en décembre 1940 au groupe de chasse 1/4 “Navarre”, il rejoint l’Afrique du Nord en avril 1943 avec son groupe, qu’il accompagne en Corse en juillet 1944 en tant que commandant d’escadrille.
Le 1er septembre 1944, il trouve la mort lors de l’attaque au sol d’un rassemblement ennemi. Son appareil, un chasseur P-47 Thunderbolt, est abattu par la Flak allemande et s’écrase sur la route de Speggi, sur la commune de Tende, lors d’une attaque d’un P.C. allemand mobile situé à Airole en Italie. Il repose au cimetière militaire national de Luynes, dans les Bouches du Rhône.
La base aérienne de Nice s’est donné le nom de tradition “Capitaine Auber” le 25 septembre 1990. Jean-Marie Auber est également parrain de la promotion 2000 de l’École de l’Air.
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Claude Boyer
L’assassinat du chiffonnier
Nous au village aussi l’on a
De beaux assassinats*…
Le 17 juin 1909, la Durance rejette un cadavre sur le territoire de la commune de Volonne près de Château-Arnoux. Dans un premier temps on ignore qui est le malheureux puis on l’identifie comme étant un chiffonnier de Sisteron nommé Dusserre.
L’autopsie permet de conclure que l’homme est décédé d’un enfoncement de la boîte crânienne, de plus il porte une profonde coupure sous l’œil gauche. Rapidement les langues se délient et la police arrête un certain Marcel Blanc qui ne peut faire autrement que de reconnaître qu’il a passé une bonne partie de la journée ainsi que la soirée de la veille en compagnie de la victime avec qui il a pris le repas du soir.Interrogée, l’hôtelière chez qui les deux comparses ont mangé indique que Dusserre possédait une grosse somme d’argent qu’il a agitée sous le nez de Blanc or, les poches du cadavre étaient vides.
De plus elle signale qu’un troisième larron les a rejoints, un certain Antonin François Olive dit Franzoni et que “ces deux là (Blanc et Franzoni) marquaient mal”. Il n’en fallait pas plus pour que le duo soit suspecté du meurtre d’autant que Franzoni est sans domicile connu, a déjà été condamné trois fois pour vol et, cerise sur le gâteau, a écopé de 3 mois de préventive en 1905 pour le meurtre d’un moissonneur itinérant du nom de Victor Seguin mais a été libéré faute de preuves. Inutile de préciser que l’affaire s’annonce très mal pour lui.
Le traquenard
Après le repas où Dusserre a imprudemment fait état de sa fortune, les deux comparses inventent un cambriolage et lui proposent de se joindre à eux, chose qu’il accepte. Les trois hommes prévoient de se retrouver à 23h sur le lieu du soi-disant méfait. Alors qu’il fait nuit noire, les compères arrivent sur place, tandis que Blanc fait mine de forcer la serrure, le chiffonnier concentré sur l’opération ne voit pas Franzoni qui passe derrière lui, lui enserre le cou et l’étrangle.
Franzoni est un colosse, le chiffonnier n’a aucune chance d’en réchapper.Une fois mort l’homme est dépouillé et son corps jeté dans la Durance.
La fin de l’Étrangleur des Alpes (Sisteron, 24 mai 1910)
Ses horreurs ont rapidement valu à Franzoni de recevoir de la presse le surnom d’ “Étrangleur des Alpes”. L’enquête menée après l’assassinat du chiffonnier conduit Franzoni et Blanc derrière les barreaux et au tribunal.
Blanc, qui est jusqu’alors inconnu de la justice, s’en tire avec une condamnation aux travaux forcés à perpétuité, mais Franzoni dont les états de service ont fortement impressionné la cour et les jurés n’échappe pas au rasoir national. L’exécution est fixée à Sisteron le 24 mai 1910. Les bois de justice arrivent dans la matinée du lundi 22 et déjà, alléchée par le morbide spectacle la foule commence à se presser sur la place nullement découragée par la pluie froide et le bourbier qui se forme de tant de piétinements. Enfin, vers 1 heure, un cordon de gendarmerie se met en place signe que l’exécution est proche.
Pendant ce temps le condamné dort. Il est 3 heures et la pluie a cessé. La lumière de la lune déchire progressivement la brume. On réveille Franzoni. Comme le veut le Code, le procureur de la République s’adresse à lui en ces termes :
– Olive, j’ai la triste mission de vous annoncer que votre pourvoi a été rejeté par le président de la République. L’heure d’expier vos fautes a sonné. Ayez du courage !
Sans un mot, livide, Franzoni se lève mais ses jambes se dérobent, il éclate en sanglots :
– Mon Dieu ! ma mère ! ma pauvre mère ! Si seulement c’était moi le plus coupable !
L’abbé Féraud, le prêtre de son enfance qui lui avait fait faire sa première communion s’approche.Puis sur un signe du procureur les deux aides d’Anatole Deibler, le bourreau ligotent les mains et les jambes du supplicié.
3 h 50 : l’Étrangleur des Alpes est devant la sinistre machine. Un silence lugubre baigne la place. L’abbé Féraud étreint une dernière fois le condamné, récite la prière des morts, puis s’efface. Aussitôt, on soulève l’homme et on le jette sur la bascule. Un éclair brille. Tout est fini. Il est 3 h 55. Non réclamé par la famille, le corps est rapidement enterré au cimetière de Sisteron qui ne verra jamais plus la guillotine.
Ce sera la dernière exécution dans le département.
*Chanson de Georges Brassens.
Source et photo : Geneprovence.
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Jean-Pierre Violino et Marie-Dominique Germain
Le 7 septembre, à Saint-Raphaël
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Jack Dou Martagues Grande
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Jack Dou Martegue Grande
Clic !… Les Arlésiennes
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Louis Mizzon
Voyage immobile à Carro Plage
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Jean Paul Dubroca
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Philippe Levieux
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Dom Puig
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Patricia Tritiapart Gueirard
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