Les cabanes du berger Julien Raynaud

Ces cabanes ont une histoire. Elles appartenaient à Julien Raynaud. Passadoc rend hommage à ce berger transhumant né en février 1916 et décédé à l’âge de 99 ans. Il était un modèle pour les jeunes éleveurs ovins des Alpes-Maritimes et du Var pour le sérieux et la qualité de son travail. Il a pris sa retraite au début des années 90, au moment même du retour du loup dans le Mercantour. Il fut le dernier à ne pas connaître les nuits d’angoisse et la découverte au petit jour des brebis égorgées.

Dernière mise à jour : 26/06/2021

Cet agneau vient de naître. Le berger Julien Raynaud l’aide à faire sa première tétée. À l’arrière plan sèchent ses chaussettes russes. Années 80. Photo : André Abbe

Anaïs Rebuffel, dont Julien Raynaud était l’arrière grand oncle, nous raconte l’histoire des cabanes du berger qu’elle a côtoyé jusqu’à l’âge de 12 ans. Il y a deux cabanes. L’une d’elles abritait le berger, et l’autre servait à Cocotte, l’ânesse. “Il a été l’un des derniers bergers de Provence à avoir effectué les Transhumances à pied” peut-on lire sur le blog d’Anaïs. Son successeur Bernard Bellini a pris sa suite sur la montagne. Lui aussi a pratiqué la transhumance à pied.

André Abbe raconte les aventures de Julien dans son livre Souvenirs de Transhumance en Haute-Provence, illustré de ses propres photographies, des trésors des années 70 et 80. – Photo : Philippe Rebuffel

Accompagnée de ses parents et guidée par un berger qu’elle connaît depuis petite, surnommé Pierrot, Anaïs fait le chemin jusqu’au cabanes. L’aventure débute dans le petit village de Roya. Les quatre randonneurs marchent jusqu’au vallon de Salevieille qui se situe en dessous des cabanes de Julien. Sur le chemin, les paysages défilent : forêts de sapins, vallons rocailleux, sources d’eau… Le voyage représente un dénivelé total de 900m et suit le GR5.

D’abord, les pins silencieux – Photo : Anaïs Rebuffel
Puis le vallon retentissant des crissement des criquets et grillons – Photo : Anaïs Rebuffel

Le groupe arrive aux cabanes. “Elles ne sont plus utilisées” explique Anaïs. Sur les photos, on peut encore apercevoir les outils du berger. “Il ne reste pas grand chose… juste des vieilles casseroles, une vieille banquette”. Même si des randonneurs sont passés par-là, l’état des granges ne semble pas dégradé par l’homme, juste par le temps.

L’intérieur d’une des cabanes de Julien Raynaud – Photo : Philippe Rebuffel

A l’époque, Julien passait 150 jours de l’année dans ces petites cabanes. “Une autre dans le vallon est habitée ; il y a encore aujourd’hui un berger là-haut, et lui aussi y passe plus de trois mois, avec ses quelques 1500 mouton” écrit-elle sur son blog.

La famille Rebuffel et Pierrot devant les cabanes – Photo : Philippe Rebuffel
Carte qui situe la montagne de Julien Raynaud dans le Mercantour – Source : IGN

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