La Gazette de Passadoc n°11 : résistance et langues régionales

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  • Les QUIZ !
  • Entre les quiz, un p’tit coin de poésie…
  • Les articles de la semaine.
    Aliénor d’Aquitaine… Autrefois, quai Jemmapes… Les langues régionales… La Tour Eiffel et le poisson…
  • Le Groupe Passadoc
    Un étrange bombardier… Les gendarmes de Sospel… Une incroyable action militaire…
  • Vagabondages en Passadocie
    Le cap d’Antibes… Clans…
  • Quelques photos d’ici… de là… d’un peu plus loin
  • Dans la boîte aux lettres de Passadoc.

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Photo : Wikipédia Commons

Où se trouve ce mausolée ?
Petit indice : il se situe dans le Var !
(Quiz proposé par Arlette Roux).

Il se trouve à Saint-Mandrier-sur-Mer… Mausolée de l’amiral Latouche Tréville, commandant la flotte de la Méditerranée.
Le cimetière franco-italien de Saint-Mandrier-sur-Mer, ville située sur la presqu’île de… Saint-Mandrier ! Elle constitue la partie sud de la petite rade de Toulon. Elle est reliée au massif du Cap-Sicié par l’isthme Les Sablettes (bel endroit et très belle plage).

Nécropole nationale où sont inhumés des soldats de la Première Guerre mondiale et des soldats italiens de la Seconde Guerre mondiale. Au centre du cimetière qui est considéré comme l’un des plus beaux de France, s’élève un mausolée en forme de pyramide, haut de 8 mètres, il est “cerné” par deux sphinx. Ce cimetière a été érigé en Nécropole Nationale en décembre 1948.

Ici reposent des soldats et marins tués lors de la Première Guerre mondiale : 1024 Français ; 57 étrangers : 1 Bulgare, 16 Russes, 18 Grecs et 22 Serbes). Ils ont été inhumés dans des tombes individuelles. Un ossuaire contient également les ossements de 777 combattants français. Photo : provence 7

Photo : José-Blog Artois 1418.

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À son habillement on devine que cet homme a vécu sous la Révolution.
Mais qui est-il ? Petit indice : il est né dans le Var.
(Quiz proposé par Maryse Laugier)

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C’est Emmanuel-Joseph Sieyès – ou l’abbé Sieyès – né le 3 mai 1748 à Fréjus.
Homme d’Église, homme politique et essayiste français, il est surtout connu pour ses écrits et son action pendant la Révolution française. Directeur, il est, au début du Consulat, consul provisoire. Il est ensuite président du Sénat conservateur et comte de l’Empire.

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Photo : eBay

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Photo : Olivier Ciamous

À quoi sert cet appareil et comment s’appelle-t-il ?
(Quiz proposé par Olivier Ciamous)

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C’est une ventarelle – dite aussi vanneuse, tarare, ventadou, traquinet selon les régions.
Après le battage, on utilise la ventarelle : la vibration de la machine et le brassage de l’air vont remplacer le vent “naturel” et séparer la paille, les impuretés, les restes d’herbe de la graine (blé, avoine, etc.). Un deuxième passage est parfois nécessaire pour affiner le tri.

La ventarelle de Roger !

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Photo : Wikipédia.

“Je suis l’héritière de ces conteurs d’histoires, de ces fainéants rieurs, qui ont plus chanté leur existence que cultivé leurs dures terres de montagnes.” Cette écrivaine et institutrice est née et décédée à Saint-Rémy-de-Provence et son nom de jeune fille est célèbre dans le monde Occitan. Mais quel est son nom ?
(Quid proposé par Patricia Jouve).

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C’est Marie Mauron, née Marie-Antoinette Roumanille surnommée “la Colette Provençale”.
Il faut lire ses pages sur la transhumance… si elle avait été à la place de Mirèio* elle aurait voulu épouser le berger !, dit André Abbe
Elle est née le 5 avril 1896 et décédée en 1986 [c’est aujourd’hui l’anniversaire de sa naissance].
Dans cette famille paysanne, depuis qu’existent les registres, tous les ascendants de Marion sont nés et ont vécu à Saint-Rémy-de-Provence.
Institutrice après ses études à l’École primaire supérieure de Marseille puis à l’École normale d’institutrices d’Aix-en-Provence de 1913 à 1916, elle enseigne aux Baux-de-Provence et à Saint-Rémy, avant de démissionner de l’Éducation nationale en 1941.

Elle signe plus de 70 romans* qui tous chantent la belle terre de Provence, ses traditions, ses légendes. Dans ses derniers livres, elle écrit sa révolte contre tous les assauts destructeurs que subit la Provence.
deux de ses ouvrages – Mes grandes heures de Provence (1932) et Suite provençale (1970) – sont couronnés par un prix de l’Académie française.
* Le premier en 1934, le dernier en 1986. La Pierre et l’Homme, œuvre posthume, est publié en 1988.

.*Mirèio (Frédéric Mistral)

Photo : Farandole (journal).

Phot : Wikipédia

Surnommée “la fiancée du danger”, elle se fait connaître avant la Première Guerre mondiale par ses multiples exploits dans des disciplines sportives, plus ou moins à risques, comme l’alpinisme, le cyclisme, le tir sportif, la natation et de nombreux autres sports, notamment d’hiver.

Officieusement, elle est la première femme à terminer le Tour de France, en 1908, après avoir essuyé le refus des organisateurs. La découverte des sports de l’air est une révélation : aéronaute puis aviatrice, elle est l’une des premières femmes à voler seule, et la première à traverser la Manche du continent vers l’Angleterre en 1909. L’année suivante, elle établit le premier record de la coupe Femina. Qui est elle ?

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C’est Marie Marvingt, née le 20 février 1875 à Aurillac (Cantal).
Pionnière de l’aviation, inventrice, sportive, alpiniste, infirmière et journaliste française, ambassadrice de l’aviation sanitaire, elle conçoit un prototype d’avion-ambulance qu’elle ne réussit toutefois pas à construire avant la Première Guerre mondiale.

*Lors de ce conflit international, elle devient infirmière, correspondante de guerre. Décidant de rejoindre le front comme “Poilu”, elle reste 47 jours déguisée en homme avant d’être démasquée. La sportive utilise alors ses talents de skieuse dans les Dolomites (Italie) où elle aide à l’évacuation des blessés.

Après la Première Guerre mondiale, Marie Marvingt reste journaliste, part vivre au Maroc où elle crée le premier lieu de formation des infirmières pilotes d’avions sanitaires.
Elle fait partie de ce service au cours du conflit 39-45 ; elle “invente” un type de suture chirurgicale qui minimise les risques d’infection. 
Comptabilisant trente-quatre décorations, elle est la femme la plus décorée de l’histoire de France mais reste très mal connue de la plupart des Français.
(*JM – Source Wikipédia).


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Photo : Olivier Ciamous

Qui est ce personnage ?
Indice “cadeau” :
Les photos sont prises à Saint-Rémy-de-Provence.
(Quiz proposé par Olivier Ciamous)

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C’est Joseph Roumanille écrivain, libraire et éditeur français de langue occitane. (en provençal : Jousé Romaniho ou Josèp Romanilha en graphie classique).
Il est né le 8 août 1818 à Saint-Rémy-de-Provence ; il meurt le 24 mai 1891 à Avignon,.

Avec Mistral – un de ses élèves quand il enseignait à Nyons – il est le principal concepteur de la graphie provençale moderne, dite norme félibréenne ou mistralienne, et ardent promoteur de la littérature provençale. C’est l’un des sept fondateurs du Félibrige, (1854), association culturelle toujours existante et visant à maintenir la langue d’oc, des Alpes aux Pyrénées.

Précurseur et maître d’Alphonse Daudet et de Paul Arène, ses contes pleins de la verve et du “gaubi” [bonne façon, gentillesse, aisance] provençal sont un régal à la lecture, véritables petits bijoux de la tradition populaire provençale. Il faudrait même pour en goûter tout le prix, (se) les lire à haute voix, car Roumanille a su conserver – c’est là tout son art – l’âme même du conte traditionnel. Certains de ses textes ont été repris et popularisés, tel Le Curé de Cucugnan (Alphonse Daudet dans Lettres de mon moulin).


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Photo : Wikipédia

Ce vieux monsieur médaillé a eu un destin hors du commun. Il participa à la prise de la Bastille, fut médecin de Robespierre, il vota la mort de Danton et de celle de Marie-Antoinette, conseilla Lamartine pour son ouvrage L’Histoire des Girondins, parcourut allègrement l’époque napoléonienne et celle de la Restauration ! Malgré toutes ces vicissitudes, il traversa toutes ces périodes pour mourir à l’âge vénérable de 92 ans en 1846. Quel est son nom ?

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C’est Joseph Suberbielle, né à Pontacq, alors Pyrénées Atlantiques.
Chirurgien français, il est connu comme lithotomiste (terme médical décrivant une ancienne intervention chirurgicale où l’on coupait ou broyait la “pierre” dans la vessie (calcul de vessie, lithiase vésicale) au moyen du lithotome (sorte de pince ou broyeur). Aujourd’hui, on parle de lithotritie.

Il utilisait un lithotome, sorte de pince ou broyeur. On estime qu’il a effectué plus de 1 200 opérations sus-pubiennes pour l’élimination des calculs urinaires, au cours de sa carrière.

Photo : Wikipépdia

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André Abbe

Aliénor d’Aquitaine

Photo : L’Internaute

Autrefois, quai Jemmapes...

Proposition de loi sur les langues régionales

31 mars. La commission des Affaires culturelles et de l’Education de l’Assemblée nationale a adopté ma proposition de loi relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion, malgré la suppression d’un article important.
En effet, je regrette que l’article sur le forfait scolaire pour les écoles associatives (Diwan, Calandreta, Seaska, Bressola et ABCM) ait été supprimé après qu’il a été réintroduit par le Sénat. Il s’agissait pourtant d’un engagement pris par le Premier ministre et le ministre de l’Education nationale, notamment lors des débats sur la loi pour l’école de la confiance, pour assurer la pérennité financière de ces écoles.
L’article reconnaissant l’enseignement immersif dans les écoles publiques a quant à lui été maintenu de haute lutte et il faudra être vigilant pour pouvoir le confirmer en séance. Cette forme d’enseignement est la plus à même de pouvoir générer de jeunes locuteurs en langue régionale.
Je reste mobilisé en vue de la séance publique afin d’obtenir un vote conforme de cette proposition de loi pour qu’elle devienne dès le 8 avril la première loi relative aux langues régionales définitivement adoptée sous la cinquième République.

Diwan – Bretagne ; Calandreta – Occitan ; Seaska – Pays Basque ; Bressola – Pays Catalan ; ABCM – Moselle/Alsace.

Communiqué de Paul Molac .

La Tour Eiffel et le poisson…

… j’avais photographié l’an passé ce magnifique monument construit par les gilets jaunes.

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Philippe Natalini

Un étrange bombardier…

Dans le secteur de Fréjus Saint-Raphaël, de nombreuses épaves reposent dans les fonds marins. Mais il n’y a pas que des bateaux : en 1933, l’hydravion Latécoère 550 sombrait en baie de Fréjus ; son épave repose par 70 mètres de fond.

En avril 1933, un étrange bombardier quadrimoteur vole pour la première fois : le Laté.550. Il fut construit plus ou moins en marge d’un programme BN5 (bombardier de nuit à cinq places) émis en 1932. Ses quatre moteurs Gnome-Rhône 9 Kdrs Mistral à 9 cylindres en étoile refroidis par air, étaient montés deux par deux en tandem sur des fuseaux-moteurs plaqués sous la vaste voilure de 33,97 m d’envergure.

Après des essais préliminaires difficiles durant lesquels la forme des dérives, le dièdre de la voilure et les capotages des moteurs propulsifs sont plusieurs fois modifiés, l’appareil, gréé en hydravion sur deux énormes flotteurs, dont l’un s’arrache, coule au cours d’essais de tenue à la mer en face de Fréjus.

Pierre-Georges Latécoère*
Né le 25 août 1883 à Bagnères-de-Bigorre, mort le 10 août 1943 à Paris.

Avec cet entrepreneur emblématique des débuts de l’aviation commerciale française de l’entre-deux-guerres, commence la grande aventure de la poste aérienne. Celle-ci s’opère grâce au courage des premiers pilotes, souvent anciens pilotes de guerre et véritables pionniers de l’aviation, considérés à l’époque comme des héros : Mermoz, Saint-Exupéry (Courrier Sud, Vol de nuit), Guillaumet… épopée de l’aéropostale avec les liaisons vers Dakar, l’Amérique du Sud,…
(*JM – Source : Wikipédia).

Les gendarmes de Sospel

1944 : la brigade de Sospel (06) est commandée par l’Adjudant Alphonse Bertrem, opposant farouche aux nazis et résistant convaincu.
Le 1er juillet, lui et ses hommes – les Gendarmes DESCLAIR Jean, MARC Armand, DREVON Henri, MICHEL Gaston et CLERIS Henri – quittent la brigade avec armes et munitions pour rejoindre le maquis M.O.I de Peille (06) dont le camp est installé au château d’Ongrand.
Ce maquis a la particularité d’être composé de plusieurs nationalités (français, polonais, russes, tchèques, italiens…) et prendra part à de nombreuses actions armées contre l’occupant.

Quelques jours après le débarquement de Provence, le 20 août 44, le poste du col des Banquettes, site stratégique, est tenu par un groupe de maquisards composé du gendarme Desclair, du gendarme Drevon, de 4 italiens, d’un tchèque et d’un russe. Cette position est attaquée par une cinquantaine de soldats allemands déterminés. Le rapport de force étant nettement défavorable aux maquisards, un repli est décidé et se sont les deux gendarmes qui engagent le feu contre les Allemands pour permettre le repli de leurs camarades.

Les gendarmes n’en reviendront pas. Le corps du gendarme Drevon est retrouvé sur les lieux dès le lendemain. Quant au gendarme Desclair, il a été capturé et très vraisemblablement fusillé. Son corps n’a jamais été retrouvé.

Le 28 août 1944, le gendarme CLERIS est gravement blessé au visage et au bras en attaquant avec seulement deux autres résistants une trentaine d’Allemands qui essaient de prendre et occuper le village de Peille. Ils parviennent à les faire battre en .
Le 31 août, décidés à venger leurs camarades, le reste des maquisards (soit 32 hommes) décident d’attaquer le poste ennemi à La Turbie (06). Rejoignant des soldats américains progressant vers la frontière (vraisemblablement des paras du 551st PIB), ils parviennent à déloger les soldats allemands et à libérer ce secteur.

Les photos illustrant ce récit, m’ont été gracieusement communiquées
par le petit-fils de l’Adjudant Bertrem, lui aussi gendarme.
La première photo est celle du gendarme Desclair.
Avec une canne et un pansement, l’adjudant Alphonse Bertrem
à l’endroit même où le corps de Drevon a été retrouvé.
Les autres photos sont celles du gendarme Drevon seul et avec sa famille.

Enfin, une stèle en mémoire de ces gendarmes existe
devant l’ancienne gendarmerie de Cagnes-sur-Mer.

Ceux du maquis Faïta…

Le 6 avril 1944, le reste des hommes de la 1ère compagnie du Maquis Faïta – installé à la ferme Laval, sur la commune de Lambruisse depuis début mars – est encerclé le 6 avril 1944, par le groupe de chasse allemand et les hommes de la 8ème compagnie de la Division Brandebourg.

À nouveau, un terrible et inégal combat s’engage entre Allemands et miliciens assaillant et les maquisards assiégés.
Cinq de ceux-ci sont tués durant ce combat acharné. Henri Diffonty, qui a donné l’ordre de dispersion, est blessé. Désigné comme étant le chef par Hugo Brunning, un déserteur allemand intégré au maquis, Henri Diffonty et cinq autres maquisards blessés (Giantedeschi, Battista Grampa, Manducci, Logo Capucci et Alphonso Del Viccario) sont conduits à l’intérieur de la ferme et reçoivent le coup de grâce donné par le capitaine Staudacker commandant le groupe de chasse.

La ferme est ensuite incendiée. Alfonso Del Vicario, exécuté dans la bergerie comme tous ses camarades blessés, d’une balle dans le dos, est laissé pour mort. Mais la balle a été déviée par son omoplate. Après le départ des Allemands, rassemblant ce qui lui reste d’énergie, il parvient à se traîner jusqu’à un hameau proche “La Rouine”, où il est recueilli et soigné par la famille Pelestor. Remis sur pied, Alfonso rejoindra Brignoles, où il participera aux combats de la Libération.
À Lambruisse, les Allemands quittent les lieux emmenant avec eux une quinzaine de maquisards qu’ils avaient fait prisonniers. Parmi eux, Henri Giglioli qui fut déporté mais qui parvint à en revenir vivant.

Une incroyable action militaire…

Le 6 avril 1979, deux cœurs en acier de réacteurs nucléaires commandés par l’Irak à la France viennent d’être achevés sur le site des Constructions industrielles de la Méditerranée (Cnim), à Brégaillon à La Seyne (83). Leur transport au Proche-Orient est programmé quatre jours plus tard​… Mais ces pièces ultra sensibles n’atteindront jamais leur destination.

À 3 h du matin, un commando pénètre dans le grand hangar du port de commerce. (des complicités ont été nécessaires au sabotage qui va suivre). Cinq hommes ressortent quelques minutes plus tard alors qu’une gigantesque explosion secoue la zone : les pièces en acier des réacteurs viennent d’être plastiquées, sans faire aucune victime. “Une opération professionnelle”.

Le contexte géopolitique mondial de l’époque a conduit les services secrets israéliens – le fameux Mossad – à mener cette opération clandestine dans la rade. Pendant la phase de conception du réacteur, ces agents étrangers cherchent à rentrer en contact avec le personnel local. Témoignage d’Antoine, retraité des Cnim : – C’était des invitations discrètes à boire un verre… Ils voulaient savoir qui participait au travail sur les cœurs. Plus tard, ils ont aussi tenté d’intimider les familles d’ingénieurs partis en Irak par des lettres anonymes. Un genre de pression psychologique qu’on ne voit qu’au ciné ou en bande dessinée“.

Dom Puig

Le Cap d’Antibes

Le Sentier du Littoral est l’une des plus belles promenades de la Côte d’Azur.
Les pins et les oliviers séculaires bordent le sentier, qui se faufile au plus près des richissimes demeures bordées de parcs et de jardins majestueux. Également connu sous le nom de Chemin des Douaniers, ou Sentier de Tire-Poil, le sentier propose aux promeneurs un tracé sinueux mais sécurisé et les conduit au bord de merveilleuses criques d’où ils pourront contempler l’immense parc de la villa Eilenroc.

La villa Eilenroc*
.Dans les années 1860, le riche hollandais Hugh-Hope Loudon achète un terrain au Cap d’Antibes pour y faire édifier une luxueuse résidence, baptisée Eilenroc (anagramme de Cornélie, son épouse). À cette époque, le parc de la propriété n’est encore qu’une garrigue. Six ans plus tard, en 1873, lorsque la propriété est cédée à James Wyllie un décor végétal exceptionnel est créé par des jardiniers aussi célèbres que Ringuisen. Dès cette époque, on visite le parc devenu réputé. 

En 1927, la villa devient la propriété de M. Beaumont et de son épouse.
Jacques Greber, célèbre architecte-paysagiste  est alors appelé par M. Beaumont pour restructurer les 11 hectares du parc ; il est planté d’une extraordinaire variété d’essences. Ces jardins à la végétation luxuriante surplombent la mer d’une trentaine de mètres et offrent un incomparable panorama sur la baie.

En 1982, Madame Beaumont lègue sa propriété à la Ville d’Antibes Juan-les-Pins. La donation est assortie de conditions précises dont l’ouverture des jardins au public. La ville entreprend alors un vaste programme de restauration des bâtiments, du mobilier et des jardins.
(*JM – Source : Les Jardins de la Villa Eilenorc).

Clans, un charme fou…

Exposé plein sud sur un large plateau d’altitude, situé au centre d’un cirque préalpin, Clans est un superbe bourg à mi-chemin de la mer et des champs de ski. Village classé, il a la chance également d’avoir gardé une population importante et jeune ainsi que des commerces et entreprises dynamiques.

En arrivant, on ne peut rater l’immense place “du Verger”, ombragée de platanes et de tilleuls plus que centenaires, où jouent les enfants, papotent les anciens assis sur des bancs, et s’interpellent les boulistes autour de plusieurs fontaines chantantes.

Si son patrimoine religieux est impressionnant, ne serait-ce que par la présence – depuis l’an de grâce 1137 ! – de la plus vieille Collégiale de la région PACA, ainsi que de plusieurs chapelles Renaissance, le village tout entier mérite une visite approfondie.
Avec ses ruelles médiévales pavées en pente douce, ses belles maisons en pierre bien restaurées, ses vieux lavoirs et abreuvoirs, ses fontaines et son moulin à farine du 16e siècle (transformé en musée du patrimoine), Clans dégage un charme fou.

Flânerie dans le village… et voici la Chapelle des Pénitents Noirs ou de la Miséricorde.
Située à l’extrémité de la place de La Colle, cette chapelle se trouvait, au moment de sa construction, hors du village, à un croisement de chemins. À l’origine, elle ne comprenait que ce qui est aujourd’hui la travée de chœur, et devait ressembler aux chapelles Saint-Michel et Saint-Antoine.

Elle fut construite dans les environs de 1500 et était probablement dédiée à Saint-Jean (le Décollé). Devenue Chapelle des Pénitents au XVIIe siècle, elle fut agrandie en 1680-81 ; on ajouta à sa titulature celle de Notre-Dame de la Miséricorde. Le porche date de 1821.

La chapelle a joué un rôle essentiel dans la vie du village. Lieu de réunion des pénitents de la Miséricorde et du conseil de la communauté, elle accueillait le Mont Granatique qui prêtait des céréales aux agriculteurs dans le besoin.

Valérian Mauvais

Photo de @elsa_rmy sur Instagram.

Réputé pour être l’un des plus beaux villages de France,
Roussillon – dans le Luberon – se reconnaît à ses couleurs et ses façades ocres.

Pierrette Hatton

Callas : fresques sur la place et dans le village
réalisées par l’artiste Alain Durdu.

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