- Défends ton carnaval ! Concours Photo : dernier jour pour voter !
- Les QUIZ de la semaine
- Les articles de la semaine… Vendanges tardives… Saint-Roch… Fayence…
- Le Groupe Passadoc : Rocamadour… Bouzies… Saint-Roch… Bar-sur-Loup… Le Cirque de Navacelles… Gars… Rémuzat…
Photo France Bleu
Que voilà un bel immortel ! Mais qui est-il ?
François Mauriac, né le 11 octobre 1885 à Bordeaux.
C’est un écrivain français, lauréat du Grand prix du roman de l’Académie française en 1926. Il est élu membre de l’Académie française au fauteuil no 22 en 1933. Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1952.
Photo : Zone critique
L’écrivain eut grande influence dans le monde des lettres.
Dans ses romans, il exprime le pathétique de la condition humaine, l’angoisse douloureuse du chrétien qu’il était, le choix presque douloureux entre la chair et l’esprit, entre la foi et les passions. Il n’a pas de demi-mesure : il faut opter pour le renoncement ou pour la révolte.
Tous ses romans se déroulent dans la région de Bordeaux ; ses personnages sont de riches bourgeois. S’il peint la société bordelaise et landaise, il reste avant tout un psychologue qui sonde l’âme humaine.
“Le style de Mauriac est très concis. C’est un écrivain qui ne dessine pas mais qui suggère : en quelques traits il évoque toute une atmosphère. De même, il réduit des personnages à quelques traits frappants. Les détails extérieurs n’importent que quand ils ne révèlent pas l’âme et le caractère. Sa langue est pure et d’une grande musicalité”.
Son oeuvre est considérable :
- plus de trente romans,
- des essais, des pièces de théâtre,
- les trois mille pages de son “Bloc-Notes” – billets d’humeur, d’analyse politique, … – regroupées en plusieurs volumes, ont été publiées chez différents éditeurs.
Où se situe ce fort et quel est son nom ?
Indice : il se trouve dans les Pyrénées Orientales.
C’est le fort Saint-Elme, sur la commune de Collioure.
D’où vient son nom ? Plusieurs hypothèses :
- soit un martyr italien : Érasme de Formia, né vers 253 et mort vers 303.
- soit un saint espagnol : Pierre Gonzalès (1190-1246)
- soit une transformation successive de Sanctus Ermus… Santus Elmus… saint libanais du IVe s.
Durant la période révolutionnaire, la commune prend brièvement le nom de Fort-du-Rocher, par un arrêté du 15 prairial an II (3 juin 1794).
À l’origine, c’est un fort militaire construit entre 1538 et 1552 (sous Charles Quint), à partir d’une tour de garde érigée au VIIIe siècle par les Maures.
1903. Démilitarisé, il est laissé à l’abandon. La tour s’effondre, le pas de tir est partiellement impraticable et de nombreux murs menacent de s’effondrer.
1913. L’État décide de le vendre aux enchères. Plusieurs propriétaires s’y succèdent mais aucune restauration n’est entreprise.
1927. Il est inscrit au titre des monuments historiques. Un acheteur se présente et commence les indispensables travaux de remise en état, travaux qui ne se terminent qu’en 1936.
1942 à 1944. Le fort est occupé par la Kriegsmarine et sert d’observatoire des mouvements de navires le long de la côte du Roussillon. Certains bâtiments du fort sont dynamités au départ des Allemands. Difficile de tout détruire : à certains endroits, les murs sont épais de 8 mètres !
1950. Quelques travaux sont exécutés mais les grands travaux de restauration ne débutent qu’en 2004.
Depuis 2008, il abrite un musée avec des collections d’armes médiévales et de la Renaissance, des expositions temporaires. Les souterrains – qui autrefois servaient d’entrepôt pour la nourriture, de logements – ne sont pas ouverts au public.
Quiz du 23 février
Qui est ce skieur ? Et pourquoi fait-il l’objet de ce quiz proposé par André Abbe (qui se tient au fait de l’actualité sportive !) ?
C’est Mathieu Faivre, né à Nice en 1992.
Déjà vainqueur surprise du parallèle des championnats du monde le mardi 16 février, il remporte une deuxième médaille d’or à Cortina en remportant le slalom géant. Il met fin au passage à une interminable disette tricolore dans la spécialité : 53 ans de vide total ! Le dernier Français titré en géant était Jean-Claude Killy, en 1968 à Grenoble.
Bravo champion !
André Abbe
Claude Boyer
Raymond Porre, ferronnier à Fayence
Dans le groupe Passadoc cette semaine :
Stéphane Quié…
Du côté de Rocamadour.
Perdues au milieu du causse de Gramat, sur la petite route qui mène de Rocamadour à Mayrinhac-le-Francal, votre halte aux Alix sera une révélation historique. C’était un ensemble de vastes édifices à usage artisanal et agricole, construit avec autant de soin que les bâtiments religieux de l’époque.
On trouve une première mention de ce ”manse vicomtal “ (ensemble rural composé de l’habitat et ses terres permettant à une famille de vivre) en 930.
Au XIIe siècle s’élevait sur le lieu une ville avec son prieuré et les granges ; l’ensemble dépendant de l’abbaye d’Obazine.
Au XIVe siècle, Obazine repasse au roi de France, mais après la guerre de Cent Ans les Alix ne sont plus que ruines et le site est pratiquement abandonné. Les guerres de religion du XVIIe siècle achèvent le travail. Aujourd’hui, c’est un lieu chargé d’histoire. Un petit hameau typique de ce plateau caillouteux du causse.
Tout près la ferme des Alix
Depuis quatre générations orientées vers la production ovine, ont fait le choix de retrouver, il y a cinq ans, une culture jadis présente sur l’exploitation et dans le département du Lot : la lavande fine. Quasiment disparue depuis les années 70, elle retrouve peu à peu sa place dans le paysage et offre une large palette de produits gustatifs et cosmétiques. Au cœur d’un hameau riche en histoire, cheminez à travers les champs de lavande, découvrez la distillerie et les secrets de fabrication de l’huile essentielle.
La culture de la lavande du Quercy atteignit son apogée dans les années 1950 et 1960, où elle s’est implantée et développée dans le Lot, jusqu’à 200 exploitations sur Martel et le Causse : cela représentait même 10 % de la production nationale.
À Bouzies, le château dit des Anglais
J.-A. Delpon a donné une description assez précise du site en 1831 :
“Tout le rocher de la rive droite présente, depuis sa base jusqu’à son sommet, de nombreuses cavités, dans lesquelles existent des vestiges de murailles formées de pierre taillées et liées avec du ciment.
Quelques-unes de ces constructions sont assez bien conservées ; les ouvertures qu’elles offrent annoncent qu’elles avaient trois étages. Leur base est au moins à quinze mètres au-dessus du niveau de la rivière.
On pénétrait dans la plus orientale par une porte qui paraît avoir deux mètres de large sur autant de hauteur. On remarque au-dessus deux ouvertures, séparées par une colonne très bien soignée, qui se terminent en ogive. Les ouvertures de la plus occidentale forment une courbe non brisée ; celles du troisième étage des deux constructions sont en partie détruites, et ne se montrent aujourd’hui que comme des créneaux. En avant de la dernière, il y avait aussi une autre construction qui est presque démolie. Il paraît qu’on pouvait communiquer de l’une à l’autre par des saillies et des crevasses du rocher. On distingue, dans l’intervalle qui les sépare, six vestiges de bâtisses, dont trois existent sur des avancements de rochers, là où il n’y a point de cavernes.”
Et les Anglais dans tout ça ? Trop exigus et faiblement équipés pour véritablement servir de repaire aux troupes à cheval des mercenaires à la solde du Roi d’Angleterre qui mirent le Quercy à feu et à sang durant la guerre de Cent Ans, ils ne servirent vraisemblablement pas de camp retranchés aux troupes armées des XIVe et XVe siècle.
Ce n’est que bien plus tard, qu’une vision romantique de l’histoire les affuble de ce vocable péjoratif de “Château des Anglais”… le nom est resté.
Michel Pellissier
Chapelle Saint-Roch de Trigance dans le Var (Voir article dans “La Gazette de Passadoc” N°4 et l’article d’André Abbe plus haut).
Dom Puig
Bar-sur-Loup… balade dans le village
Le village est bâti sur un éperon rocheux entre Grasse et Vence et dominant la moyenne vallée du Loup. Le Bar-sur-Loup fut au Moyen Âge un gros bourg défensif qui a gardé aujourd’hui quelques remparts ainsi que la masse imposante d’un château.
Du château historique des Comtes de Grasse construit entre le XIVe et le XVIe siècle, il reste un grand bâtiment rectangulaire, trois tours rondes et la grille en fer forgé de la porte d’entrée encadrée de deux canons. Restauré et divisé en copropriété, il ne se visite pas.
Devant le château, se dresse la statue de l’amiral de Grasse, en hommage à celui qui participa au XVIIIe siècle à la Guerre d’Indépendance américaine en remportant la victoire de Yorktown (Le Bar-sur-Loup est d’ailleurs actuellement jumelé avec Yorktown).
La visite vous transportera dans un agréable voyage tranquille dans le passé, le village ayant eu la bonne idée de rendre son centre ancien aux piétons : hautes maisons anciennes serrées les unes contre les autres, ruelles en pente ou en escalier, porte Sarrasine et majestueuse fontaine sur la place, où vous remarquerez un macaron aux armes des Grasse-Bar.
Les amateurs d’art n’oublieront pas d’entrer dans l’église médiévale pour contempler un retable signé Louis Bréa, le grand maître niçois de la Renaissance, ainsi qu’une Danse Macabre de la même époque.
Les autres ne manqueront pas d’admirer la vue panoramique sur une belle nature provençale – oliviers et vignes, roses, jasmin et orangers en espaliers.
Les plus courageux pourront emprunter le pittoresque “chemin du Paradis” qui escalade la falaise jusqu’au nid d’aigle de Gourdon.
Ne quittez pas Bar-sur-Loup sans goûter à la spécialité locale, le vin d’orange et ses dérivés, confiture d’orange amère, liqueur d’orange … pour garder de ce beau village un souvenir inoubliable et délicatement parfumé.
… [car] Bar-sur-Loup est aussi dénommé “la Cité des Orangers”.
En effet, au XVIIème siècle, la parfumerie voit le jour à Grasse et les plantes à parfum connaissent un essor dans toute la région grassoise. Les orangers recouvraient alors toutes les collines de la vallée du Loup et des environs.
Il s’agissait d’orangers bigaradiers, originaires d’Asie du sud-est et de l’Inde, produisant des Bigarades, communément appelées ”oranges amères”. L’âge d’or de cette culture s’est étendu de 1850 à 1950.
Utilisées en parfumerie, les précieuses fleurs étaient récoltées dès la mi-avril et toute la famille était mobilisée dans les campagnes, notamment les femmes et les enfants. Des Italiens venaient grossir les rangs et leurs femmes animaient la cueillette avec des champs sur des airs d’accordéon. Les filles chantaient toute la journée et dès qu’un jardin était fini les femmes criaient de joie. Les propriétaires n’attendaient que cela pour commencer la fête et apporter le vin, les produits de leur campagne pour le festin, et on dansait, on chantait tous ensemble…
C’est cette convivialité qui est reprise tous les ans, chaque Lundi de Pâques faisant de cette manifestation un rendez-vous incontournable des fêtes traditionnelles de notre région. (Aujourd’hui, seuls les fruits sont cueillis).
Flânerie encore… Et dans une ruelle, découverte de la Chapelle du Couvent de style Gothique (1859). Joli pastiche néogothique avec pinacle et fleurons dans le prolongement du Couvent des Religieuses Trinitaires. Jusqu’en 1930, les sœurs gèrent un hospice, une école de filles et un hôpital.
Alain Salvat
Le Cirque de Navacelles en Languedoc.
Dans les Causses arides du Larzac au nord, la Vis a creusé un impressionnant sillon de verdure, dominé en son cœur par une colline reconnaissable entre toutes. Certains lui ont donné l’appellation de “Rocher de la Vierge”, les Cévenols lui préfèrent le surnom d’ “Huître”, en référence à sa forme oblongue.
Ainsi est le Cirque de Navacelles, curiosité géologique façonnée par 600 000 ans de patient labeur. Sur le cours de la Vis se trouvent les ruines du moulin de la Foux situé sur la résurgence de la rivière, site improbable montrant l’ingéniosité des anciens pour canaliser l’eau et la domestiquer. Une très belle randonnée à faire au printemps où la douceur est présente. La découverte du site à pied est une pure merveille.
Du haut des trois Belvédères de Blandas, le panorama offert sur l’un des plus grands canyons d’Europe, profond de 300 mètres, est aussi saisissant que le contraste proposé par le paysage environnant. La montée vers le plateau est à elle seule unique…
Un point de vue absolument exceptionnel : vertigineux !
Gars, le village où est né Célestin Baptistin Freinet
Ce grand pédagogue français est né à Gars le 15 octobre 1896 ; il est mort à Vence le 8 octobre 1966.
“D’abord au Bar-sur-Loup, puis surtout à Vence, il développe avec l’aide de sa femme Élise Freinet, et en collaboration avec un réseau d’instituteurs, toute une série de techniques pédagogiques basées sur l’expression libre des enfants : texte libre, dessin libre, correspondance interscolaire, imprimerie et journal scolaire, enquêtes, réunion de coopérative, etc.
Militant engagé, politiquement et syndicalement, en une époque marquée par de forts conflits idéologiques, il conçoit l’éducation comme un moyen de progrès et d’émancipation politique et civique.
Son nom reste attaché à la pédagogie Freinet qui se perpétue de nos jours, notamment via le Mouvement de l’École moderne. Certaines techniques développées par Freinet ont pénétré l’institution scolaire, elles ont également inspiré la pédagogie institutionnelle et des approches plus libertaires, autogestionnaires.L’École Freinet, de Vence, devenue publique en 1991, est classée au patrimoine de l’UNESCO.” (Wikipédia)
Gars a créé un petit musée de souvenirs où l’on retrouve des accessoires pédagogiques de l’école d’autrefois, en souvenir de la vie de C. Freinet et d’objets ethnographiques.
La clé est à demander à la Mairie !
Philippe Levieux
… ajoute : En visitant Gars, vous aurez l’impression que le temps s’est arrêté, le village demeure paisible et tranquille rafraîchit par ses nombreuses fontaines ; seul le bruit de ses vives cascades trouble le silence.
Patricia Jouve