“MOURRE DE POUAR” (GUEULE DE COCHON) A DEUX SENS EN PROVENÇAL
C’est soit une barque de pêche provençale dont la proue est aplatie à la différence du pounchu (pointu), ou un homme qui fait “la brègue” (la moue)
kelponton
En revoyant “Naïs” de Marcel Pagnol, inspiré de la nouvelle de Zola “Naïs Micoulin”, je me suis dit à propos du père Micoulin, quel “mourre de pouar”. Puis en le voyant embarquer Raymond Pellegrin sur une improbable barque de pêche, ni pointu ni mourre de pouar, j’ai pensé à mon ami Loulou Blanc pêcheur des Salins d’Hyères qui était l’auteur d’une magnifique collection de maquettes de pounchu et de mourre de pouar.
Voyez comme la mémoire est bizarre. De Naïs à Loulou Blanc, il y a une distance mentale à parcourir.
Dans “Naïs” (1945), avec Toine le bossu Fernandel tient un de ses plus beaux rôles. Quand il apprend que Lauzun, lui aussi bossu, était le tombeur de ces dames à la cour de Louis XIV, il s’écrie “Aquèu Lauzun“. Il y a au moins quatre mots de provençal dans ce film…
En 1945, nos paysans ne parlaient que Provençal…
André Abbe