On aperçoit un pointu de pescadous, pêcheurs professionnels, de retour au port et du liège récolté dans l’Estérel et dans les Maures, en attente d’être embarqué sur un cargo…. à moins qu’il s’agisse de liège venu d’ailleurs pour être transformé dans les bouchonneries locales, Fréjus, le Muy, Vidauban, Gonfaron, j’en oublie.
Le chêne liège varois a beaucoup souffert à cause des incendies successifs et le tonnage de liège récolté entre juin et août a chuté. Peu de propriétaires forestiers du pays gèrent leur suberaie (forêt de chênes liège) devenue parfois inaccessible.
Je donne un exemple parmi d’autres… le mien ! Je n’ai plus de chemin d’accès pour me rendre à la forêt familiale de l’Escaillon dans les Maures (commune de Roquebrune). Le chemin charretier qui n’est pas présent sur le cadastre a été barré par des propriétaires de villas. Allez leur faire comprendre que toute propriété doit disposer d’un chemin d’accès.
Les cargos n’accostent plus à Saint Raphaël mais quelques pescadous sont toujours là. Ils disposent d’un nouveau marché au poisson qui accueille les clients le matin.
J’avoue avoir du mal à vous dire ce qui se trouve exactement aujourd’hui à la place de ces empilements de liège. Le port a été totalement restructuré pour accueillir des bateaux de plaisance de toute taille, y compris des yachts d’une vingtaine de mètres. La plaisance a eu le vent en poupe puisque à l’ouest de ce port a été créé Port Fréjus et à l’est celui de Santa Lucia… ces trois ports de plaisance se situent sur moins de 2 kms les uns des autres.
André Abbe