Aie aie aie, l’équipe Passadoc a laissé passer la Sainte Barbe le 4 décembre. Dans la tradition, on plante du blé ce jour là, le blé germe à la Noël.
En juin 1990, les Champs Elysées avaient été transformés en champs de blé. La photo d’André Abbe témoigne du côté kitch de l’opération. Le photographe se rappelle : « C’était pendant la coupe du monde de foot, le Brésil avait perdu contre l’Argentine. Je couvrais cette moisson d’un jour organisée par le CNJA et la FNSEA pour un journal. Des kilomètres de blé avaient été posés sur le bitume de la plus belle avenue du monde. »
Sur la photo, la personne en costard cravate au milieu des ouvriers est la cerise sur le gâteau… 100% farine de Paris j’espère !
Et la tradition provençale du blé de la Sainte Barbe ? J’ai retrouvé ce témoignage d’une école de Beaurecueil (Bouches du Rhône) de Madame Mireille Fouque, de la maison « SANTONS FOUQUE » :
« Autrefois, dans les fermes, il était de tradition, le 4 décembre, jour de la Sainte Barbe, de semer dans de petites assiettes un peu de blé de la récolte précédente. S’il poussait bien cela signifiait que la prochaine récolte serait bonne. De nos jours, la tradition se perpétue et le blé, semé dans trois coupelles (rappel de la trinité), sert à la décoration de la table de la Veillée Calendale. Le 24 décembre au soir, la maîtresse de maison coupe les pointes du blé que les enfants déposent dans l’étable pour accueillir l’enfant Jésus à minuit. Le 25 décembre, les coupelles de blé orneront encore la table tout le jour, entourées de rubans rouge et jaune.
Ce n’est qu’à partir du 26 décembre que les coupelles de blé orneront la crèche sans les rubans pour représenter des champs. Puis, après l’épiphanie, ces blés seront plantés directement dans la terre de la campagne provençale. » Un grand merci à Mireille Fouque…
[…] dans cet article un souvenir d’une moisson très spéciale sur les Champs Élysées (Paris). Ce blé là n’a pas été planté à la Sainte Barbe […]