Aujourd’hui 9 mai 20, sur wikipedia, j’apprends le décès de Jean Claude Malgoire en avril 2018. Je suis en Chine à ce moment là et depuis je n’ai plus entendu parler de lui. Drôle d’impression, même célèbres vivants les gens sont vites oubliés après leur mort.
Malgoire et sa Grande Ecurie sont parmi mes premiers baroqueux entendus sur France Musique dans les années fin 60- 70.
En 83, 84 ou 85 il dirige un opéra de Campra je crois au Festival d’Aix, j’ai oublié et je n’ai retrouvé aucune doc chez moi. J’ai eu deux invitations presse pour la générale et ai invité Francine. Nous devons aller dans un resto végétarien tenu par des dames que connait Francine mais heureusement il est fermé. Nous avons soupé dehors place de l’Archevêché, par un temps délicieux. Sont venus s’installer à côté de nous Malgoire et des journalistes, Malgoire est passionnant dans ses propos sur l’interprétation de la musique baroque, né en Avignon il a conservé son accent provençal alors qu’il a fait toute sa carrière dans le Nord. Meilleures places palais de l’Archevêché et belle interprétation, mais de quoi donc ? Mon plus beau souvenir pourtant de spectacle d’opéra.
Vers 2000, venu du Gard, lors de mon premier concert à l’abbatiale de la Chaise Dieu, j’entends son interprétation des Vêpres de la Vierge de Monteverdi. Magnifique, les cornets sont montés sur le jubé, riche partie instrumentale mais partie vocale limitée à des solistes.
Pour le bis, je suis allé au pied de la scène… 3 étoiles. Depuis je suis retourné plusieurs fois à ce festival et j’ai trouvé à l’ arrache des places près de la scène et du tombeau du pape Clément. Au delà du jubé le charme disparaît.
La fille de Malgoire est premier violon chez les plus prestigieux baroqueux… j’ai cru qu’elle était son épouse. “un pin fa pas un cade”, “raça raceja”, du provençal en hommage.
André Abbe
Photo:la voix du nord