Sur la ligne “Centre Var” qui allait de NICE (Alpes Maritimes) à Meyrargues (Bouches du Rhône) se trouvait à Sillans la cascade, la gare “AUPS-SILLANS”, aujourd’hui et depuis longtemps devenue école.
Monsieur Brochier, âgé de 84 ans, habitait pendant son enfance à Toulon et venait pendant les vacances d’été passer ses vacances chez sa grand-mère à Sillans la cascade en prenant le “Train des Pignes”. Aujourd’hui, il partage son temps entre Toulon et Sillans.
Au cours de l’année scolaire 2018/2019 il est venu raconter aux élèves de l’école sa vie à l’époque de son enfance où comme eux il était âgé d’environ 8 ans…
“Pendant les vacances d’été, je prenais le bus de Toulon à Draguignan puis le train, de Draguignan à Sillans, en passant par Flayosc, Lorgues, Sauveclare et Salernes.
Le train à vapeur était noir. Avec du charbon qu’on faisait brûler dans une chaudière, on chauffait de l’eau, ça donnait de la vapeur (comme celle qui sort de la cocotte minute) et cette vapeur actionnait les roues.
Dans les wagons, il n’y avait pas de fauteuils pour s’asseoir, comme aujourd’hui mais des banquettes en bois, pas très confortables en troisième classe et…un peu rembourrées en seconde et première classe. Si on voulait un peu plus de confort, on apportait son coussin! Tous les passagers étaient assis en rang d’oignons.
Dans la gare, il y avait trois voies. L’écartement des rails à cette époque était d’1 mètre. Les rails se trouvaient beaucoup plus bas que le niveau de la cour. La marche en pierre pour rentrer dans le bâtiment aujourd’hui, était le quai. Les traverses étaient faites en bois d’acacia, très résistant.
Le toit du grand bâtiment descendait beaucoup plus bas. C’était la “halle marchandise”, elle servait à entreposer les marchandises.
Les voyageurs accédaient au bâtiment principal par la route. Au premier étage se trouvait l’appartement du chef de gare.
Le premier tout petit bâtiment servait à ranger les outils, le deuxième était les toilettes.
Près du pont, il y avait un “pont à bascule” qui servait à peser les chargements. On pesait la charrette pleine puis la charrette vide pour connaître le poids du chargement. Donc…il fallait faire un calcul!….”
Et Monsieur Brochier a continué en nous racontant la vie de son enfance à Sillans chez sa grand-mère…
Merci à monsieur Brochier pour sa gentillesse, sa bienveillance et la transmission qu’il a faite de notre patrimoine aus élèves de “l’école de la Gare”!
Marie Constance