Le jeune homme dont je vous parle aujourd’hui n’est Passadocien que par le fait qu’il habite Monaco au moment où débute son aventure, en effet il naît en Bourgogne et disparaît quelque part dans l’Atlantique nord au large de Terre Neuve une nuit d’avril 1912.
Que les puristes me pardonnent mais j’ai trouvé sa tragique histoire intéressante et je veux vous la faire partager.
un jeune violoncelliste
Né en 1891 à Cosne-sur-Loire, Roger Bricoux est auréolé du premier prix du conservatoire de Bologne.
Il rencontre un musicien anglais qui lui obtient un engagement pour rejoindre l’orchestre d’un navire britannique tout neuf appartenant à la Cunard Line : le Titanic.
Etre engagé à 20 ans sur le plus grand paquebot du monde qui va effectuer son voyage inaugural est inespéré pour le jeune homme qui voit là le début d’une carrière prometteuse. Il est le plus jeune musicien et le seul français de cet orchestre dont tous les membres disparaissent lors du naufrage.
ironie du sort
Au début de l’année 1912, Roger Bricoux obtient un engagement sur un autre navire de la Cunard, le Carpathia. Il rompt ce contrat préférant aller exercer son art sur le Titanic, bien mal lui en a pris, c’est le Carpathia qui arrivera le premier sur les lieux du naufrage pour porter secours aux rescapés.
considéré comme déserteur
Son corps s’il fut retrouvé n’a jamais été identifié.
Les autorités américaines n’ont pas envoyé son certificat de décès et il est déclaré ” insoumis” par l’armée française le 4 janvier 1913. Considéré comme déserteur lors de la mobilisation générale de la première guerre mondiale, il est rayé des contrôles de l’insoumission le 1er février 1917, une fois l’avis de décès parvenu.
Claude Boyer
Photos : wikipedia
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