Un roquebrunois en Corse

On a retrouvé le roquebrunois André CAUVY … il était chirurgien major à Cargèse et parrain à Casaglione en 1788 …

Les hasards de nos recherches en Corse, dans le communes qui bordent le cours inférieur du Liamone, nous ont amené à rencontrer un roquebrunois comme parrain en 1788 à Casaglione (Corse-du-Sud).

Le 25 mai 1788 à Casaglione, André CAUVY est désigné comme parrain de Giovan Andrea, fils de Santo ITALIANI et de Bradamante. Le baptême a lieu en la maison de nouveau-né et non pas sur les fonts baptismaux de l’église paroissiale San Fridiano, par le curé de la paroisse pour cause de danger de mort imminente (« da noi in acqua in casa per l’imminente pericolo di morte ») (notons qu’en Corse, les actes sont rédigés en italien jusqu’au Second Empire). Le rédacteur de l’acte de baptême précise pour « Andrea CAUVY, di Revest, diocesi de Fréjus, in Provenza di Francia », et rajoute dans la marge avec un renvoi, « chirurgo maggiore in Cargèse ». La marraine est une noble du lieu, Rosa CACCIAGUERRA in Cinarca.

Qui était donc cet André CAUVY ?

Il est baptisé le 18 avril 1737 au Revest, aujourd’hui sur la commune de Sainte-Maxime.

Son père, Jean Louis (fils de Joseph et de Catherine PELISSIER), né vers 1701 et décède le 14 janvier 1781 à Sainte-Maxime. Cette branche familiale paternelle est originaire de La Garde Freinet.

Sa mère est issue d’une très vieille famille roquebrunoise. Anne Rose OLLIVIER (ou OLIVIER avec un seul « L », à l’époque les deux graphies étaient courantes) est née au village le 21 novembre 1697, elle s’y marie le 6 février 1718 mais meurt au Revest le 5 janvier 1743. Elle est la fille de Arnaud (né le 5 janvier 1648 à Roquebrune et y décédé le 12 septembre 1730) et de Jeanne ROUDEILHAT. Par sa mère, ses origines remontent au pays de Fayence. Cette Jeanne ROUDEILHAT, bien que native de Bagnols le 14 mars 1660, est connue dans les annales généalogiques de Roquebrune s’être mariée avec Arnaud le 26 septembre 1672 à l’âge de 12 ans.

Il fait parti d’une fratrie de 8 enfants, nés soit à Sainte-Maxime, soit au Revest :

– Marie Suzanne, notre ancêtre, est née le 10 août 1719 à Sainte-Maxime et décède le 6 septembre 1775 à Roquebrune ; elle se marie le 22 février 1745 au Revest avec Antoine LIONS, du Muy, fils de Joseph et de Clère ABBE ; le coupe Antoine LIONS/Marie Suzanne CAUVY sont les parents de Barthélemy LIONS, cité de nombreuses fois dans les annales roquebrunoises comme maître- maçon et pour avoir pris part à l’assassinat du notaire GASTON pendant la Révolution ;

– Jacques, qui se marie le 21 février 1746 au Revest avec Anne PELLEGRIN ;

– Marie Maxime, qui se marie le 14 juin 1751 au Revest avec Jean ABBE ;

– François, qui se marie deux fois à Sainte-Maxime, d’abord le 5 septembre 1757 avec Agnès HERMIER, puis le 1er avril 1761 avec Jeanne REBOUL ;

– Marie, qui se marie le 14 juin 1756 au Revest avec Joseph BERENGIER ;

– Catherine, qui se marie le 24 novembre 1760 au Revest avec Joseph RENOUX ;

– Honoré, qui se marie le 10 avril 1758 à Saint-Tropez avec Anne Rose MARTIN.

Plusieurs descendants du couple CAUVY/OLLIVIER seront tués lors de la guerre 14-18 et leurs noms figurent sur le Monument aux Morts du village :

– Marius Hippolyte BAIN, tué le 21 mai 1918 à Campremy (Oise) ;

– Louis Émile Augustin BAIN, tué le 17 novembre 1914 à Bar-leDuc (Meuse), frère du précédent ;

– Louis Marius Lucien PAU, tué le 18 août 1916 à Cérisy (Somme).

Nous retrouvons André CAUVY, lors de son mariage en l’an 1766, à Saint-Raphaël, où après les trois publications par trois dimanches ou fêtes consécutives et sans qu’il n’y ait été découvert aucun empêchement ni civil ni canonique et après consentement mutuels, André CAUVY, fils de Jean Louis, négociant et de feu Anne Rose OLIVIER, de la paroisse du Revest, et Anne BLEOUD, fille de Jacques, ancien receveur des fermes du Roy, et de Claire SAUSSE, de la ville de Fréjus, résidents en ce présent lieu de Saint-Raphaël, s’unirent en mariage en l’église Saint-Pierre le lundi 9 juin, selon le rite romain. Étaient présents, Jean Baptiste VILLY, bourgeois de Saint-Raphaël, Joseph DESTELLE, Barnabé ROUX et Pierre COULLET, tous habitant le lieu.

Son beau-père, Jacques BLEOUD, était né le 21 novembre 1702 à Fréjus et décède à Saint-Raphaël le 9 novembre 1768. Il était le fils d’Augustin et de Blanche LAUGIER. Il avait épousé Claire SAUSSE le 19 octobre 1735 à Saint-Tropez, fille d’Arnaud et de Claire BOREL, originaire d’Aix-en-Provence et qui décède le 23 janvier 1773 à Saint-Raphaël.

La dernière trace d’André CAUVY est donc en 1788, à Cargèse, où il est chirurgien major. Peut-être, le hasard, un jour, nous fera découvrir ce qu’il advint de lui et de son épouse. En tout cas, il n’apparaît pas dans les tables décennales de la cité gréco-latine du début du XIXème siècle.

Jean-Pierre VIOLINO

    Publications similaires

    %s

    Vous devez être connecté pour poster un commentaire.

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

    Préférences de confidentialité
    Lorsque vous visitez notre site Web, il peut stocker des informations via votre navigateur à partir de services spécifiques, généralement sous forme de cookies. Ici, vous pouvez modifier vos préférences de confidentialité. Veuillez noter que le blocage de certains types de cookies peut avoir un impact sur votre expérience sur notre site Web et les services que nous proposons.